I'm still here for you (Esteban)



 
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Sujet I'm still here for you (Esteban)
Sam 28 Oct - 23:07
I still here for you
Le soleil s’est doucement infiltré de ma chambre. Le réveil vient de sonner pour la quarantième fois, et je vient de taper dessus pour l'éteindre, comme toujours. Il est dix heures et je pose à peine mes pieds sur le carrelage froid de ma chambre, un frisson parcourt mon dos. Je me lève alors de mon lit, constatant que mes colocataires ont déjà disparu. Je pousse un soupir, encore une fois j’ai pris une sacré cuite durant la nuit et je me retrouve ce matin avec une inconnue dans mon lit qui dort encore. Je lève les yeux au ciel et pousse un juron. Je viens encore de louper 2H de cours. Prenant mes fringues, je me dirige dans les salles de bain communes, heureusement personne n’est présent. « Alessio Carmini, tu n’es qu’un abruti », me dis-je devant le miroir de la salle de bain. Je ne me souviens même pas de ce qui a pu se passer hier ni du pourquoi et du comment j’ai ramené cette fille. Mes colocataires vont très certainement me le reprocher mais je m’en fou royalement. Ils ne se sont jamais gênés pour faire la même chose, et j’ai besoin de penser à autre chose. Je prends une douche, une très longue douche. J’ai besoin de faire les points, d’essayer de me rappeler comment j’ai pu avoir un aussi gros mal de tête. En parlant de ça, je ferais bien de prendre un médoc pour le faire passer, sinon je me connais, jamais je n’arriverais à assurer aujourd’hui. Je termine de me sécher, et m’habille d’un simple jean et d’un tee shirt noir avant de retourner dans ma chambre. La jolie blonde est réveillée, elle m’adresse un sourire auquel je réponds. Je ne me souviens même plus de son prénom. Je me contente de lui adresser un salut et de trouver une excuse pour m’éclipser prenant mes affaires de cours.

J’ai cours ce matin, mais j’ai pratiquement loupé la matinée. Foutu pour foutu, autant de ne pas insister, je n’irais que cette après midi. Mais que faire maintenant alors ? Il est hors de question que je retourne dans la chambre, qui sait ce qu’il pourrait à nouveau se passer. Mais en même temps, ce n’était pas une mauvaise idée. Non, si c’était une très mauvaise idée. Il faut que j’arrête de prendre des filles et des garçons pour les jeter le lendemain. Enfin, ils ne peuvent pas dire qu’ils ne sont pas prévenus. Ils savent à quoi s’attendre avec moi. Je ne suis pas du genre sentimental, je ne fais pas dans le romantisme, surtout pas avec des personnes qui ne m’intéressent pas plus que ça. J’ai juste besoin de me vider la tête, c’est pour ça que je sors sans cesse et que je ramène des conquêtes. En parlant de sortir tout le temps, mes pensées se tournent une nouvelle fois vers Esteban Frost. Cela fait quelques temps que l’on ne fait que se croiser. Il est devenu ami avec le troisième coloc, que je ne porte pas particulièrement dans mon cœur, pour plusieurs raisons. Esteban étant la première, évidemment. Je secoue la tête pour effacer ses images de ma tête. Je sais qu’il va mal suite au déchirement de sa famille, mais il ne répond à aucunes de mes questions lorsque l’on se croise dans la chambre. Il reste silencieux et ça a le don de m’énerver, alors je préfère me barrer avant qu’on se dispute. Il est mon meilleur ami, et je ne veux pas le lâcher. Mais il a parfois le don de me mettre hors de moi.

Je ne me suis même pas rendu compte que je me trouve sur le campus. Tout le monde court, des livres en main, des sacs sur le dos ou l’épaule, à la recherche de son cours ou de son option. Et moi je suis au milieu de tout ce petit monde à chercher Frost du regard. En vain, j’ai l’impression. Un simple texto suffira dans ce cas.

« Mec où tu te caches ? Ça fait un bail qu’on a pas discuté toi et moi.. »

Au même moment, mes yeux se tournent vers une silhouette familière, Esteban. Je ne peux m’empêcher de sourire, faisant face au brun. Je lui montre mon téléphone.

« Je viens de t’envoyer un message. Tu m’évites ou quoi ? »

J’arque un sourcil, interrogateur. J’observe chacune de ses réactions afin d’avoir ne serait-ce qu’un signe de sa détresse. Je sais qu’il se détruit peu à peu, qu’il sort autant que moi pour oublier que sa vie part en vrille, tout comme la mienne. Mais il oublie que je suis toujours là pour lui, je suis son meilleur ami et je ne le lâcherais pas. Même si je me montre parfois envahissant, je ne peux me résoudre à l’abandonner. La situation est délicate et je ne veux pas le forcer à me parler de ses problèmes ou de sa famille. Mais il m’inquiète et je déteste quand il agit comme ça.

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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Sam 28 Oct - 23:31
I still here for you
Une cuite de plus…Une de plus, toujours plus, encore plus. C’est comme ça que je sombre, que j’oublie, que j’évites mes soucis, mes emmerdes. Ma vie, elle tourne mal, elle devient bien trop difficile à gérer. Combien de fois n’ai-je pas eu envie d’hurler, de me frapper la tête contre un mur ? Combien de fois n’ai-je pas eu envie de gueuler sur mes parents pour qu’ils cessent de s’engeuler, de se prendre la tête ? Moi, j’aimerais juste que ça cesse, qu’ils redeviennent comme avant. Mais avaient-ils seulement été un jour heureux ? Je n’en sais rien, il faut dire que je n’ai jamais été très proche d’eux. Elevé par une nourrice, mes géniteurs ont toujours eu le nez plongé dans leur boulot respectif. Moi, j’ai grandi en protégeant ma petite sœur, ou encore, en me collant à mon meilleur ami. D’ailleurs, en parlant de meilleur ami, celui-ci a encore ramené une de ses conquêtes dans sa chambre…Les murs ne sont pas bien épais puis, disons-le clairement, je suis juste à côté et j’ai fini par péter un plomb en mordant dans mon coussin. Un moment, je me suis même surpris à vouloir dégager cette personne de la chambre d’Alessio…Pulsions que je ne comprends pas spécialement, qui sont nouvelles. Entre mes rêves sur Eldon, mes envies de meurtres, je suis franchement servi niveau bizarreries. Ce matin, je me suis réveillé tôt pour aller courir et faire mon sport, mais également pour aller déposer mon linge chez mes parents pour que la femme de ménage s’en occupe. Une fois de plus, je n’ai pas croisé mon meilleur ami…Il a trop souvent tendance à me questionner sur mes parents, sur mon état. Je ne veux pas l’accabler, je ne veux pas de sa pitié et ce, même si je le sais présent et ce, depuis des années maintenant.

Alessio, c’est mon pilier, sans lui, j’aurais sombré depuis longtemps. Il est mon double, celui dont je ne peux aisément pas me séparer. Parce que c’est comme ça, parce qu’on partage bien trop de choses depuis notre plus tendre enfance. Une fois ma douche prise chez mes parents, j’avais filé en cours, ayant malheureusement cours toute la matinée. J’aurais clairement préféré rester dans mon lit, étant rentré tard dans ma chambre suite à une rencontre et un moment passé avec une charmante demoiselle. Ordinateur ouvert sur mon pupitre, je tape rapidement les mots prononcés par mes professeurs, prenant des notes méticuleusement. Je suis bon élève, dire le contraire serait mentir et ce, malgré mes nombreuses sorties, mes nombreuses frasques nocturnes. Mon avenir, je veux qu’il soit posé, je veux qu’il soit à la hauteur de mes espérances. Je dois être à la hauteur…Une fois la dernière heure écoulée, je pousse un soupir de soulagement, rangeant mes affaires. Rejoignant mes amis dans les couloirs, nous sortons en groupe hors du bâtiment. Sauf que voilà, mon regard, il s’arrête sur sa silhouette que j’observe étrangement avec un peu trop d’intérêt. L’air de rien, Alessio est vachement bien bâti. Clignant plusieurs fois des yeux face à cette pensée, j’ai une envie folle de me mettre des claques. Me dirigeant vers le jeune Carmini, mon aîné de deux ans, je sens mon téléphone portable vibrer et ne prends pas la peine de lire le message. La cause ? Alessio à son téléphone en main et je suis sûr que le message vient de lui. Finalement, son regard m’aperçoit et son sourire vient prendre place sur son visage, autant que le mien sur mes lèvres. Sa présence, elle me manque. Nos moments, ils me manquent. Ces derniers temps nous n’avions pas vraiment eu de temps pour nous.

Me foutant son portable devant les yeux, je lis rapidement le message tout en haussant les sourcils face à ses paroles. « Pourquoi je t’éviterais ? Parce que tu baises toute la nuit avec je ne sais qui, m’empêchant de dormir…Ouai, j’avoue que les cris qui émanent de ta chambre ne sont pas super agréables Carmini, mais ce n’est pas une raison pour t’éviter… » J’avais sûrement dit ça d’une voix un peu trop cinglante, un peu trop claquante. Le réalisant, je soupire en passant une main dans mes cheveux. « Désolé, je manque de sommeil, je deviens irritable quand c’est comme ça…tu le sais bien… » Souriant d’un petit air confus, je laisse retomber ma main le long de mon corps et ce, après m’être comme toujours, décoiffé au passage. Il est rare que je sois coiffé, passant régulièrement ma main dans mes cheveux, un tic nerveux que j’ai depuis de nombreuses années. « ça te dit qu’on passe l’après-midi devant la télé ? On se tape un bon film, on bouffe des cochonneries, on éteint les lumières et ambiance macabre au rendez-vous ? Sauf si monsieur à d’autres projets, je ne voudrais pas te priver d’une énième partie de jambe en l’air. » Dis-je d’un petit air amusé…bien que non, si jamais il me relaye au deuxième plan, clairement, je vais le prendre mal et l’envoyer chier.

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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 29 Oct - 0:16
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Je regarde Esteban arriver devant moi avant de brandir mon téléphone devant ses yeux afin qu’il lise le message que je viens de lui envoyer. Une fois lu, je range mon téléphone dans la poche arrière de mon jean, croisant les bras sur mon torse, j’arque à nouveau un sourcil face à sa réaction avant de répondre .

«Désolé de t’avoir froissé Frost.. Je ne pensais pas que les cris qui émanaient de ma chambre t’importaient autant.. »

J’avais répondu du tac o tac, de façon froide et distante. Je déteste quand il devient cinglant avec moi, alors j’agis comme lui. Je suis comme ça, un véritable enfant, toujours besoin d’en faire plus, d’avoir le dernier mot. Je suis une vraie tête de mule, un homme entêté qui a toujours besoin d’être dans la provocation pour prouver qu’il a raison. J’agace souvent les autres, tout comme je m’agace moi même. Je ne supporte pas mes défauts et pourtant ils reviennent toujours quand je m’y attends le moins. Ils sont imprévisibles, et il m’arrive de blesser les personnes qui m’entourent. J’essaie de travailler sur certains traits de ma personnalité, mais malgré tout mes efforts, je ne peux effacer cette partie de moi. Même à 26 ans, il m’arrive d’être un gamin, un mec que l’on veut claquer. Et pourtant, même dans les pires situations, j’arrive à me tirer d’affaire. Lorsque je vois Esteban s’apaisait, je souris légèrement, ce sourire en coin dont j’avais le secret. Ce genre de sourire qui fait craquer homme et femme. Me giflant mentalement à l’idée de vouloir séduire Esteban, je reprends mes esprits, haussant les épaules de façon nonchalante à ses excuses.

« ça va c’est pas grave. Désolé aussi pour le bruit, je ne pensais pas que ça te gênait plus que ça, étant donné que tu fais exactement la même chose que moi. Bon d’accord tu ne te fais que des nanas, mais la plupart du temps j’évite de ramener des mecs quand vous êtes là, je ne ramène que des filles ».

Machinalement, je laisse mes yeux suivre ses gestes, un tas d’idées se bousculent dans mon esprit, encore une fois il fous un bordel total dans ma tête sans même s’en rendre compte. Ce satané tic qu’il ne peut pas s’empêcher de faire, bon sang. Allez Alessio on se reprend mon vieux, on reprend ses idées. Sa voix me sort de ce chaos, je souris alors à la proposition du brun. Un peu que ça me tente, cela fait tellement longtemps que je n’ai pas passé du temps avec toi, voilà ce que j’aurais voulu répondre. A la place, je me contente de hocher la tête.

« ça me dit carrément oui. Ambiance macabre au rendez-vous ? Il faut vraiment que tu décroches de Halloween mec ! », dis-je en me moquant avant de secouer la tête, levant les yeux au ciel « Non je n’ai rien de prévu. Puis j’ai pas besoin de toi pour me priver, je me prive seul, je ne me souviens jamais de ce qui se passe alors.» 

Je soupire légèrement, je déconne vraiment, il faut que je me reprenne en main, rien ne va plus. D’ailleurs en pensant à ça, je ne peux m’empêcher de rire. Je repense à la situation de ce matin. Je passe une main sur ma nuque, la frottant légèrement. Mon regard dans le sien, je grimace légèrement. Je ne sais pas si la jeune femme qui a partagé mon lit la nuit dernière a quitté ma chambre ou si elle s’y trouve toujours. Je risque de devoir être à nouveau brutal. Heureusement ou malheureusement pour moi, je ne suis pas connu ici pour être le mec gentil avec les personnes que je ramène dans ma chambre. C’est d’ailleurs surprenant que ces personnes acceptent encore de me servir de jouer pour une seule nuit. Il faut dire que je sais me montrer très persuasif parfois. Lorsque je veux quelque chose il m’est difficile d’y renoncer. Esteban confirme bien ce trait de mon caractère. Je n’ai jamais pu renoncé à lui et à l’attirance que j’éprouve. Mais là n’est pas le sujet, je pousse un soupir.

« J’espère juste que la blondinette s’est barrée de la chambre, je me suis encore esquivé ce matin. »


Ma main retombe ensuite, je sais que je fais n’importe quoi avec tout le monde, mais je ne peux pas m’en empêcher. J’ai besoin de ça en ce moment, pour éviter de penser à tout ce bordel qui se bouscule sans cesse dans ma tête. Je possède en moi une grenade qu’il ne faut pas que je dégoupille, tout partirait en l’air sinon. Je ne veux pas ça, je ne veux pas perdre ce que j’ai. Je pose la main sur l’épaule du jeune Frost, la serrant légèrement. Une décharge électrique, encore une devrais-je dire, je retire ma main, lui donnant une tape sur l’épaule afin d’effacer tout mal aise qui pourrait se créer.

« Allez mec, restons pas planté là, allons regarder des films dans une ambiance macabre », dis-je en le taquinant une nouvelle fois. Je me mis alors à marcher, direction la coloc, espérant au plus profond de moi que personne ne s’y trouvait.

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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 29 Oct - 0:40
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Sa réponse, elle est aussi cinglante que la mienne. Il a toujours eu ce besoin d’en rajouter une couche, d’avoir le dernier mot. Deux gosses en train de voir qui aura la plus grosse, mais je suis sûr qu’au final, on est sur un point d’égalité. Bon, pas niveau mesure hein, mais plutôt d’égos. Parce qu’on est comme ça nous. On a beau se faire la gueule quelques instants, c’est jamais terrible au point que ça explose comme pas deux. Du moins, ça n’a jamais été jusque-là. Généralement, lorsque la limite est atteinte et bien, je me casse pour respirer et on se recontacte deux ou trois heures plus tard. Nous ne sommes pas parfaits, nous avons notre caractère bien défini et surtout assez semblable pour plusieurs choses. Mais c’est pour ça que je l’apprécie, c’est pour ça que sa présence m’est totalement et purement indispensable. « ça ne m’importe pas, ça m’agace ! » Que je crache en grognant, grinçant des dents comme un adolescent vexé. Mais pour cette fois-ci, c’est moi qui prend les devant en m’excusant, ne souhaitant pas me prendre la tête avec mon meilleur ami. Je déteste ça, me battre avec Alessio. J’ai déjà assez d’emmerdes dans ma vie actuelle sans y ajouter une nouvelle dispute, puis, je n’ai absolument rien à dire. Je ne contrôle pas la queue de mon pote, autant qu’il ne contrôle pas la mienne, c’est un fait. Quand ce n’est pas lui qui ramène une fille, c’est moi, bien que j’aie déjà entendu des gémissements masculins…Sa bisexualité ce n’est pas un secret, je ne l’ai jamais jugé à ce niveau-là. Personnellement, je m’en contre fou qu’il aime les mecs ou les filles, tant qu’il est heureux, à mes yeux, c’est le principal. Pourtant, quelque chose me dit que depuis peu, Alessio est loin de toucher le bonheur du bout des doigts.

« Je sais, je sais…Et tu sais que même si tu ramenais des mecs, ça me dérangerait pas et je suis sûr que ça dérangerait pas non plus Eldon…Je t’ai dit, je suis de mauvaise humeur et de toute façon, comme tu le soulignes, je fais pareil, je n’ai donc rien à te dire. Je suis juste crevé, j’ai passé une sale nuit. La prochaine fois, essaye juste de leur foutre la tronche dans un coussin, histoire d’étouffer les cris, tu seras gentil. » J’hausse les épaules d’un air lasse et désabusé, bien que l’image d’une fille la tronche dans un coussin me donne envie de rire. Je fini donc de lui proposer de passer l’après-midi avec moi, sauf que ses dernières paroles, elles m’interpellent. Oui, comme je l’avais imaginé Alessio fait connerie sur connerie, allant jusqu’à coucher avec des gens sans se souvenir de comment ça se passe. Je peux le comprendre, ça m’arrive également, sauf que je ne sais pas ce qui se passe dans sa petite tête. Alors oui, dans le fond, ça m’inquiète. Puis ce sourire, j’ai envie de le lui faire ravaler. Dire qu’il n’a pas un beau sourire serait mentir, ce mec est un vrai tombeur, mais au final, je ne le remarque que maintenant. Instinctivement, sans le réaliser, je le lui rends comme si c’était un foutu automatisme. J’ai envie de me mettre de nouveau quelques claques. A vrai dire, en un journée je serais bien capable de m’en mettre plusieurs des claques… « Tu devrais peut-être ralentir sur les conneries Alessio…Ça tourne mal et je te connais assez pour savoir que quelque chose te tracasse, sauf que apparemment, t’as pas envie de m’en parler et ça me fait chier ! Alors, soit, ne m’en parle pas, mais au moins ralenti sur la boisson. »

C’est beau de dire de telles paroles alors que je fais pareil, me bourrant la gueule comme pas deux dès que je le peux. Mila, elle essaye de calmer mes ardeurs, ma douce Mila. Ma meilleure amie, c’est un peu le soleil de mes journées elle et sa bonne humeur, cette malice qui est contagieuse. Rien que d’y penser j’ai envie de lui envoyer un message, mais je m’abstiens suite aux paroles de mon meilleur ami. Là, je me crispe et sans pouvoir m’en empêcher, je dis froidement. « Elle a intérêt sinon je la dégage rapidos. » Si Alessio peut se montrer méchant, moi aussi. Sentant sa tape sur mon torse, je roule des yeux, le poussant brusquement. « Ouai, allons voir si ta poule de luxe est encore dans le coin. » Pouffant de rire, je marche avec lui jusque dans le logement universitaire que nous partageons, sauf que bon, pas de chance, la conne elle est toujours là, assise dans le canapé. Et là, je souris froidement, penchant la tête sur le côté. J’ai une subite envie de jouer. Me positionnant derrière Alessio, je pose ma tête sur son épaule, mes mains glissant sur ses hanches, comme si je prenais possession de son être tout entier. « Mon amour, je pensais que tu m’avais dit qu’elle serait partie…J’aime pas partager, et tu sais que je deviens très irritable quand une de tes salopes prend ses aises. » La fille, elle me regarde complètement choquée par mes propres. Moi, je souris toujours, venant déposer un baiser dans le cou de mon meilleur ami sans la quitter des yeux. Lâchant le jeune homme, je passe derrière le canapé et me penche vers la blonde. « Dégages avant que je t’arrache les yeux…t’étais juste le vide couille du moment, par chance, je suis de retour et il a plus besoin de toi… »


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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 29 Oct - 18:07
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« Je les étoufferais si tu veux, oui. Enfin passons à autre chose tu veux.» 

J’hoche la tête comme pour confirmer sa demande. Il sait très bien que je dis ça pour éviter la dispute et pour couper court. Je n’ai pas envie de parler de mes conquêtes, de mes nuits folles et de mes cuites à répétition. Ce sont des sujets sensibles qu’il ne vaut mieux pas déclencher. Je ne veux pas qu’il s’inquiète, je ne veux pas qu’il sache que je pars en vrille. Il vaut mieux pour notre amitié qu’il pense que je fais seulement ça pour mon tableau de chasse. Non, je ne suis pas réputé pour être un mec attentionné sur le campus, mais je m’en fous. Je me contente de vivre comme je veux, beaucoup ont une réputation de Don Juan et pourtant ça ne les empêche pas de dormir. Je ne vois pas pourquoi, moi, Alessio Carmini, je me soucierais de la mienne. Je sais que même si je lui dis que je vais bien, il ne me croira pas. Il ne me connait que trop bien. Mais ce n’est pas grave, si jamais il insiste, je trouverais une excuse comme toujours. Je lui adresse un nouveau sourire qui se veut rassurant.

« Ça va c’est bon, pas la peine de t’inquiéter je vais bien. Arrête, j’ai rien, j’ai juste besoin de me vider la tête. Puis tu as assez de problèmes comme ça pour que je t’emmerde, tu le sais j’aime pas parler. Alors ne le prends pas pour toi. »

Je secoue la tête à sa dernière recommandation. Ralentir sur la boisson, vraiment il ose me faire la morale alors qu’il agit comme moi. C’est une blague j’espère. Je ne préfère rien répondre, je sais que la conversation peut vite partir en vrille et je n’en ai clairement pas envie maintenant. Ça fait un bail que je n’ai pas vu sa tronche, ce n’est pas pour provoquer une dispute. Puis ça ne sert à rien de se battre sur ce genre de sujet. On sait qu’on fait tous les deux n’importe quoi en ce moment. Mais c’est comme ça, ça arrive. Je sais que j’abuse sur les soirées, mais j’ai pas envie d’arrêter, de toute façon, le seul pouvant arrêter ça est Esteban. Parce que quand on y réfléchit, il est mon seul pilier, je n’ai personne d’autre pour me stopper dans mes conneries. Du moins personne qui n’ait assez d’influence sur moi. Je me retrouve con devant sa réaction. Il a l’air si énervé de ce que je viens de dire, je fronce les sourcils, penchant ma tête légèrement.

 « Et bien, j’espère pour elle qu’elle n’est pas là, oui. Parce que vu ton humeur, elle risque de passer un mauvais moment la pauvre. »

 Ces derniers temps, je ne comprends pas les réactions d’Esteban. Je sais qu’il va mal, je le conçois mais parfois il s’énerve sans raison ou pour une raison débile. Je ne veux pas lui demander ce qui se passe parce que je sais qu’il me répondra que c’est à cause de sa famille, mais au fond je sais qu’il y a autre chose. Mais après tout, moi le premier je ne lui parle pas de mes soucis, bon c’est vrai les miens le concernent et je ne veux pas le voir déguerpir, alors je me taie. Mais lui, bordel, qu’est-ce qui peut bien clocher dans sa tête ?

 « Ma poule de luxe vraiment ? Dis comme ça on pourrait croire que je me suis fait une prostituée. »

Grimaçant à cette idée, je suis Esteban, espérant que la blondinette ait quitté la chambre. Une fois arrivé devant la porte de notre logement universitaire, j’ouvre celle-ci et m’engouffre à l’intérieur. Merde de merde, cette conne n’a pas bougé depuis ce matin. J’en ai assez de ses nanas qui s’attachent et qui s’entêtent à rester. Les mecs au moins comprennent et se barrent direct. Il faut qu’elles arrêtent d’être sentimentale. Je suis à deux doigts de lui dire de se barrer lorsque je sens les mains d’Esteban sur mes hanches. Je ne peux m’empêcher de me stopper net, perdant presque mes mots. Je ne comprends pas à quoi il joue, mais tant pis jouons, au moins elle partira et je pourrais passer l’après midi avec mon meilleur ami. Je pose mes mains sur celle d’Esteban, les serrant. Un sourire malicieux se dessine sur mes lèvres, je me retiens de rire au vue du visage de la blonde qui se décompose peu à peu. Esteban pousse un peu plus le vice, et voilà, une nouvelle fois c’est le chaos dans mon esprit. La situation est aussi étrange que drôle. Mais je décide quand même de pousser moi aussi le jeu. Je regarde la fille qui ne comprend rien à ce qui se passe.

 « Je pensais pourtant que tu savais que tu me servais juste de jouer, petite blonde» 

Je ne prends aucune pincette, je n’ai pas envie, et puis clairement là, elle commence à m’emmerder à ne pas bouger son petit cul pour dégager. Il faudrait vraiment qu’elle se décide, je connais Esteban et il peut être pire que moi quand il le veut. Je me fige lorsque il dépose un baiser dans mon cou. Ok, là c’est moi qui suis complètement choqué. Je ne bouge plus, laissant Esteban agir comme bon lui semble. Je reprends mes esprits lorsque la blonde passe à mes côtés en me balançant un « connard ». Je lui adresse un sourire forcé ainsi qu’un signe de la main. Je claque la porte après qu’elle soit enfin partie. J’ouvre grand les placards et sort de quoi faire un overdose de sucre ou de sel. Je jette tout cela sur le canapé, puis je me retourne vers Esteban. Un sourire malicieux vient une nouvelle fois se dessiner sur mon visage. D’une humeur taquine, je décide de jouer un peu moi aussi, juste pour emmerder le jeune Frost et pour me marrer un peu. Je le regarde, lui faisant face.

« Alors mon amour tu mets ce film et une ambiance macabre ? »Dis-je ironiquement.

Puis j’éclate de rire en voyant sa réaction. Je me jette sur le canapé, posant les différentes cochonneries sur la table basse. Je lève mes yeux vers mon meilleur ami qui se trouve toujours derrière le canapé. Je tape la place à côté de moi pour lui faire comprendre qu’il peut venir s’asseoir.

« ça va ne fais pas cette tête, je plaisante. Je ne vais pas te bouffer ! »

Je lui adresse un clin d’oeil afin de le rassurer. Je ne peux m’empêcher de rire. Je n’ai jamais pensé qu’il aurait pu réagir de cette façon face à la blonde que j’avais ramené la nuit dernière. Je l’avoue, je n’ai pas véritablement compris pourquoi il a agit de la sorte, mais je pense qu’il ne faut pas trop que je me pose de questions. Il y en a déjà beaucoup dans ma tête ce n’est pas pour en rajouter. Je préfère penser qu’il avait simplement envie de rire et de s’amuser. J’ouvre un paquet de bonbons, en prenant une poignée, je me cale dans le fond du canapé et en enfourne un dans ma bouche. Je tourne mon visage vers Esteban qui vient s’installer à côté de moi. Je secoue la tête en riant.

« Tu sais que t’es un grand malade quand tu veux quand même. Tu lui as sûrement foutu la trouille de sa vie, elle n’a rien compris à ce qui lui arrivait. » Dis-je en posant mes yeux sur mon meilleur ami, un léger sourire sur mes lèvres.

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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 29 Oct - 19:48
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Me disputer avec Alessio n’est pas une bonne idée, ni même quelque chose que je souhaite. Nos disputes ne nous ont pourtant jamais éloignés et ce, même si depuis quelques jours, nous ne semblions pas vraiment proches. A vrai dire, j’ai bien trop de choses à penser, de ce fait, lorsque je le croise je suis de mauvaise humeur ou encore, pas dans mon état normal. Voilà, ce n’est pas plus compliqué que ça. Mais les années, elles, elles n’ont fait que renforcer ce lien, cette amitié, cet attachement que nous éprouvions mutuellement l’un pour l’autre. Déjà gosses, nous étions collés l’un à l’autre, cherchant à soutenir le second comme un putain de gilet pare-balle. A ma façon, je l’aime et ça, je ne peux pas le nier ou même fermer les yeux. C’est juste comme ça…Puis, entre potes, c’est logique de s’aimer non ? Ce n’est pas comme si nous allions un jour coucher ensemble, ou encore échanger notre salive ? Si ? Puis, pourquoi je me pose cette question moi ? J’ai juste besoin de repos, de sommeil, je ne dors pas assez et me voilà en train de dérailler. Il coupe net à la conversation et je ne cherche pas à aller plus loin, sachant que ça ne servirait à rien à part souffler sur les braises d’un feu dévorant. Je préfère ne pas me brûler ce soir. Son sourire faussement rassurant, je le connais et je sais qu’il me cache quelque chose. Je sais que ça ne va pas, que son sourire, il est juste là pour masquer bien des choses. J’aimerais lui tirer les vers du nez, mais je sais également que ça n’est pas la bonne méthode avec mon ami. Sauf que le regarder sombrer sans rien faire, c’est loin d’être quelque chose que j’apprécie.

« Si, je m’inquiète et je m’inquiéterais toujours. » Mes paroles, elles sont sorties naturellement sur un ton assez doux, calme et sincère. Parce que ouai, il aura beau faire ce qu’il veut, je ne pourrais jamais cesser de m’inquiéter pour ses beaux yeux. Je suis comme ça. Sous cette facette de chieur, mon cœur est loyal à ceux que j’aime, à mes proches et Alessio est LA personne qui arrive devant les autres. « Alors ne me demande pas de ne pas m’inquiéter, c’est déjà trop tard… » Je soupire légèrement, me grattant la nuque. Il est trop tard pour bien des choses, aussi bien pour lui que pour moi, parce que la vie est une chienne que nous ne sommes pas parvenus à dresser ou même baiser…a vrai dire, c’est elle qui se marre bien de nos sales gueules. Je souris légèrement à ses paroles face à mon humeur, mais également à cette pauvre fille. Haussant simplement les épaules, je ne prends pas la peine de répondre. Je sais qu’il a raison, je suis d’une humeur de chien et si jamais la blondinette est dans les parages, ça risque de swinguer un max. Pouffant de rire, je dis d’un ton ironique tout en marchant avec lui. « Sans vouloir te vexer, si ça se trouve, ça en est une…après tout, tu ne te souviens de rien et les filles ouvrent tellement vite leurs cuisses qu’au final, faut vraiment penser à enfiler des capotes ! » C’est salop de penser de cette façon, je le conçois, mais c’est la vérité face à cette génération faite de luxure, de drogues et d’alcools. Les filles sont bien trop accessibles et, souvent, je me dis que c’est à cause de ça que je suis encore célibataire. Moi, je veux que la personne qui aura mon cœur ne voit que moi, ne couche qu’avec moi. Ouai, au fond, je suis un vrai romantique.

Nous voilà donc en route pour notre chambre, Eldon, je sais qu’il n’est pas là et sûrement qu’il ne rentrera pas pour la nuit. Comme nous, c’est un vrai coureur, il couche avec tout ce qui lui passe sous la main. Nous nous sommes tous les trois bien trouvés l’air de rien. Sauf que voilà, bien sûr, la demoiselle plutôt jolie, je dois le reconnaitre, est toujours son cul posé dans le canapé. Alors ouai, je ne sais pas ce qui me prend mais, brusquement, j’ai envie de jouer, de m’amuser, de piquer sa jalousie mais également sûrement, un peu de son dégout. Savoir que le mec avec qui on a couché est bisexuel est une chose, mais le voir en est une autre…Je me rapproche de mon ami, mes mains sur ses hanches et lui, il se prend au jeu, posant les siennes sur les miennes, serrant ses doigts entours de mes mains. Etrangement, cette sensation ne me dérange absolument pas…Je n’y prête pas attention, trop focaliser sur la conne alors que les mots de Alessio claquent dans les airs. La pauvre, elle est mal tombée avec nous. Je me décide à bouger, lui crachant mon venin en pleine face pour la faire dégager, chose qu’elle finit par faire, gratifiant mon meilleur ami d’un nom d’oiseau alors que moi, je crie joyeusement. « Salope. » Oui, aisément, je suis de mauvaise humeur. Porte qui claque, je soupire en me massant la nuque tout en enlevant mes chaussures à la barbare. Le bruit des armoires résonne et mon meilleur ami jette pas mal de crasse sur le canapé, de quoi se faire une bonne indigestion, mais c’est ça qui est le meilleur dans ce genre de soirée.

Face aux paroles de mon meilleur ami, je cligne plusieurs fois des yeux. « mon amour » ? Là, je dois bien avouer que je ne sais pas quoi répondre. Oh, je sais qu’il me taquine, mais au final, je ne sais pas pourquoi ça me fait faire cette gueule-là. J’ai tendance à réagir de façon étrange, presque excessive ces derniers temps et la preuve en est là. Roulant des yeux lorsqu’il me dit qu’il ne va pas me bouffer, j’enlève mon t-shirt et ma ceinture, comme toujours quand je suis ici, préférant être à l’aise. « Ouai ben même si tu voulais me bouffer, t’y parviendrais pas, je suis pas comestible gros ! » Je ricane doucement, venant me poser à ses côtés après avoir tiré les rideaux et éteints les lumières. Ambiance macabre quoi…Choppant des pop-corn salés, je viens en foutre plusieurs dans ma bouche tout en attrapant la télécommande pour commencer à chercher après un film dans les nouveautés. « Mh, elle n’avait qu’à pas être là, simplement. Puis, je parie qu’elle était juste jalouse de notre couple simplement parfait. Que veux-tu, deux grands bruns ensemble, c’est carrément la classe. Bon, tu m’aide avec ce film ? Parce que je sais pas quoi choisir ! Et putain, laisse-moi des bonbons, tu fais chier, tu bouffes toujours tout le paquet après j’ai plus rien moi… » Lui volant le paquet, lui arrachant des mains, je ne peux m’empêcher de lui ébouriffer les cheveux au passage. « Oh, fait pas cette tête mon lapin, t’es plus mignon quand tu souris que quand t’as la bouche pleine…aaaaaaaaanh, ça y est, j’ai de sales images en tête…merde…MES YEUUUUUX. » Inutile de dire que je venais clairement de penser mal.




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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Dim 29 Oct - 21:18
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Je sais très bien qu’Esteban ne croit à aucune de mes paroles, il sait quand je mens ou quand je cache quelque chose. Pourtant il ne devra se contenter que de ça. Je ne veux pas exposer les « problèmes » qui encombrent ma vie. Ce n’est ni le moment, ni rien d’ailleurs. C’est moi qui doit le soutenir et pas l’inverse, alors au diable ses inquiétudes et les miennes. Elles partiront aussi vite qu’elles sont venues, je n’ai aucun doute là dessus. Cela dure depuis un moment et j’ai toujours réussi à faire face et à tout cacher, pourquoi ce serait différent aujourd’hui ? Rien n’a changé. Je crois que je me souviendrais de cette situation pendant encore longtemps. La tête de la jolie blonde mais surtout le jeu qu’avait entrepris mon meilleur ami. Je pense qu’elle ne remettra plus les pieds ici et qu’elle ne m’adressera plus jamais la parole. Voir son visage se décomposer lorsque Esteban me prit contre lui, était à mourir de rire. Ce peut être très gênant pour quelqu’un de voir la personne avec qui elle couche, être avec le sexe opposé. L’insulte que je viens de prendre est mérité je suis d’accord, mais celle que mon meilleur ami lance l’est tout autant. C’est vrai, elle savait très bien qu’il n’y aurait rien. Bon, je me suis esquivé, mais justement elle aurait dû comprendre que je ne voulais plus d’elle. Un simple jouer, divertissement, voilà ce qu’elle avait été. Rien de plus. Que pensait-elle ? Pauvre conne. Assis sur le canapé, mes yeux sont toujours posés sur Esteban, comme toujours il se retrouve à moitié à poil à mes côtés. Une fâcheuse habitude qu’il a prit. Fâcheuse pour moi, elle a le don de me mettre de plus en plus mal à l’aise mais évidement je ne laisse rien transparaître. Je fais d’ailleurs, la plupart du temps, la même chose. Ça ne devrait pas être autorisé d’être aussi bien bâti, parce qu’il faut l’avouer, le petit Frost a été gâté par la nature. Je comprends pourquoi il a autant de filles dans son lit, elles sont toutes après lui. Ce qui a un peu le don de m’irriter parfois. Je suis d’un naturel jaloux, parfois même un peu trop et je peux vite devenir possessif. Je tente de contrôler ça, mais mes démons ont tendance à refaire surface. Il m’arrive de me mettre dans des colères noires parce quelque chose ne me plaît pas. Je suis comme ça. Je sais que je blesse parfois les gens autour de moi, Esteban le premier, mais je ne peux pas m’en empêcher. Je suis irritable parfois, comme je peux être un véritable ange. Je sors de mes pensées lorsque la voix du brun résonne dans la pièce. Je ris à ses dires.

« Je crois que c’est la pire excuse que j’ai entendu. N’ai aucune crainte en tout cas, je bouffe pas les trucs non comestibles. » 

Je pose le paquet de bonbons contre moi, piochant à l’intérieur et engouffrant un par un les cochonneries qu’il contenait. Putain ça fait du bien d’être là, de passer un moment entre nous. Cela fait un moment que ça ne s’est pas produit et c’est vraiment agréable. Ces derniers jours j’ai cru sombré, j’ai cru que ma vie partait en vrille totale. Je n’avais plus de nouvelles de mon meilleur ami, de l’un des seuls pour qui je me jetterais devant les balles. Parce que notre amitié a toujours été comme ça, à se protéger mutuellement. J’ai toujours veillé sur lui, à m’inquiéter sans cesse de ce qui pouvait lui arriver. Pour tout avouer, je n’aime pas Eldon, parce qu’au moment où Esteban l’a rencontré j’ai eu l’impression d’être relégué au second plan. Mais là, à ce moment précis, j’ai l’impression que rien n’a changé et j’espère que cela va durer. Un peu paumé dans mes pensées, je regarde les nouveautés défilés avant de tourner mon visage vers mon meilleur ami.

« Je pense que je m’en souviendrais de ça tu vois. La classe, c’est exactement ça. Même si je ne suis pas connu pour être romantique et amoureux, c’est totalement crédible que je sois en couple, t’as raison. » dis-je ironiquement avant d’ajouter « Tu sais jamais quoi choisir ! Putain t’es aussi chiant qu’une gonzesse tu le sais ça ?» dis-je en lâchant le paquet qu’il venait de m’arracher des mains. J’écarquille les yeux, sale gosse ce Frost.

« Mon lapin ? Sérieusement ? T’as trouvé bien mieux comme surnom. Et laisse mes cheveux, oh ! ». 

Je viens ébouriffer ses cheveux à mon tour. Encore une fois, ce besoin d’avoir le dernier mot, le dernier geste. Satané caractère. Je me lève ensuite du canapé afin d’aller enfiler un truc plus confortable. En allant dans ma chambre, j’éclate de rire à ses dernières paroles. Esteban a toujours l’esprit tordu, il pense toujours au sexe dans n’importe quelle situation, ce qui est parfois assez drôle. Je retire mon tee shirt, mes chaussures et mon jean et reviens seulement un bas de jogging dans les mains. Appuyé contre l’encadrement de la porte, j’enfile le bas de jogging, levant mes yeux vers Esteban.

« Et encore si tu savais de quoi je suis capable, même toi tu succomberais à ce corps de rêve ». Dis-je en me redressant.

Je ne savais même pas pourquoi je venais de dire ça. Des claques, des putains de claques tu mérites Carmini. Non mais vraiment n’importe quoi, pourquoi avoir répondu ça ? Pourquoi ne pas avoir simplement ris ? Bon stop les questions, ça suffit maintenant. Esteban prendra cela pour de la rigolade, pas la peine de s’affoler. Je me laisse tomber sur le canapé, évitant d’écraser le paquet de bonbons. J’allonge mes pieds sur la table basse comme je le fais toujours. Puis je viens prendre la télécommande entre ses mains et commence à zapper.

« Donne moi ça, sinon on y est encore demain ». grogne-je en faisant défiler les nouveautés, à la recherche d’un film.

Je ne suis pas connu pour être patient, j’aime que tout soit décidé rapidement. Je suis le genre de gars qui évite de perdre du temps. Puis Esteban met toujours trois plombes à trouver un film, il hésite toujours. Bon alors que regarder ? Une bonne comédie ? Un film d’action ? Non j’ai mieux. Puisque Esteban veut une ambiance macabre, autant aller jusqu’au bout. Puis ce sera plus drôle comme ça. Je me tourne vers mon meilleur ami, un sourire amusé sur mes lèvres.

« Un petit film d’horreur, du genre le nouveau « ça » me tente bien », je ne lui laisse pas le temps de répondre que j’appuie pour lancer le film. Je ne suis pas spécialement fan des films d’horreurs mais un de temps en temps ne me dérange pas.
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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Lun 30 Oct - 23:18
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Son rire, ça fait longtemps que je ne l’ai pas entendu, du moins, ces derniers jours et je remarque que celui-ci m’a vraiment manqué. J’aime le faire chier, l’emmerder, parce qu’au fond, je sais également que ça déclenchera son rire ou encore, son hilarité. Je pense que c’est l’une des choses que j’aime bien chez mon meilleur ami, ça et son mauvais caractère, mais également sa façon d’être juste lui-même en ma compagnie. Avec Alessio, je n’ai pas besoin d’être un autre, je peux juste être l’homme que je suis. J’ai déjà pleuré contre son épaule lorsque la pression devenait bien trop pesante, j’ai déjà hurlé dessus pour me défouler, hurlant ma rage et ma peine sans me contenir. Mais il ne m’a jamais jugé, non, malgré toutes ses années, il n’a jamais eu l’audace de me juger, comme je ne l’ai jamais fait. Nous sommes à jamais liés par bien des événements, par bien des moments, des instants. Les simples rencontres, nos soirées à deux, elles sont gravées à jamais dans ma mémoire, dans nos mémoires. Alors ouai, là, je suis juste moi et ça fait du bien de l’entendre rire à mes conneries, de le voir sourire au lieu d’être rongé par je ne sais quoi. Comme moi, je veux qu’il efface ses doutes, ses peines, ses tourments l’espace de quelques heures volées comme nous le faisions autrefois. Souvent, lors de ces soirées « cinéma », je m’endors dans le canapé et quelques fois, je me réveille même comme un con, couché sur Alessio, le prenant comme un coussin. Je sais qu’il n’a pas osé bouger, de peur de me réveiller, alors, quand ça arrive, je viens foutre une couverture sur lui avant d’aller me recoucher dans mon lit. C’est peut-être futile, mais c’est ce genre d’attention qui font la différence.

« Genre, tu estimes que je ne suis pas assez bon pour toi ? Me voilà outré, moi qui pensais que j’aurais pu être le repas du condamné. » Je prends une petite moue boudeuse, bien qu’amusée. J’aime bien revenir sur mes mots, sur mes phrases, le rendant fou alors qu’il cherchera à avoir le dernier mot. Mais moi je suis comme ça, joueur, taquin et Alessio est sûrement l’une de mes plus grandes victimes. Je fais défiler les nouveautés, prenant comme toujours, mon temps pour choisir, pour trouver le truc qui fera que la soirée est parfaite. A ses mots, je souris légèrement, revoyant la gueule de cette blondasse superficielle. Possessif, jaloux, je l’ai toujours été envers Alessio. C’est mon meilleur ami, c’est mon pote, mon Alessio et ce, même si je ne le dis pas ouvertement. Ouai, il a cette place parfois assez contradictoire dans ma vie, dont les limites sont infimes et souvent…incomprises. Mais si je suis possessif et jaloux, Alessio l’est davantage. Combien de fois n’ai-je pas compris ses réactions alors qu’il voyait une fille sortir de ma chambre au matin ? Ou encore, sa rancœur sur certains événements de ma vie que j’ai encore du mal à tracer ? Comme si je lui appartenais, comme si il m’appartenait. Petit jeu dangereux, que je ne voyais pas clairement…Et pourtant, plus le temps passe et plus mon esprit commence à fonctionner, mais ça, je refuse encore d’y penser. C’est mieux ainsi, c’est beaucoup mieux. Mes fantasmes, mes rêves, mes sensations étranges, je préfère les garder pour moi et ne pas le mettre au courant. J’ai beau me voiler la face, les choses deviennent assez limpides avec les jours, les semaines qui s’écoulent. Peut-être que je ne me connais pas aussi bien que ça…Qui sait.

« Mais ta gueule, je suis sûr que tu vas finir par craquer pour une fille ou un mec et là, tu vas devenir le mec guimauve qui va tout faire pour son petit chéri ou sa petite chérie ! Mais putain, rend moi cette télécommande, tu fais chier, c’est toujours toi qui choisit ! » Vous voyez cette capacité que nous avons à changer de sujet en trente seconde, ou encore, d’amener des sujets sensibles et sérieux sur le ton de la plaisanterie. Je pouffe de rire alors qu’il me rend l’appareil, me retrouvant complètement décoiffé à mon tour. Au moment où je veux le frapper, monsieur se lève, alors, je lui balance un paquet de chocolat en plein sur les fesses. « Saleté ! T’as raison, fuis-moi avant que je ne te botte le cul mon lapin ! » J’appuie davantage sur le lapin, ricanant alors que je reprends la mastication de mes pop-corn, bien qu’au final, mon esprit tordu se met en marche et me voilà en train de faire le con. Essayant de me concentrer sur la télévision, j’entends Alessio revenir. Me tournant vers sa chambre, je le vois enfiler son pantalon et, étrangement, mon regard glisse légèrement sur lui. Troublé, je cligne plusieurs fois des yeux…Ce n’est pourtant pas la première fois que je le vois dans cette tenue. Me massant la nuque, je manque de m’étrangler lorsque je l’entends me dire une chose pareille. Sauf que, aussi vite étouffé, je lâche dans le réaliser. « J’aimerais bien voire ça tient ! » Je ne le regarde pas en disant de telles paroles, me contentant de continuer à zapper, l’air de rien. Sérieux, il faut que j’arrête avec mes conneries. D’ailleurs, là de suite, j’ai clairement envie de m’enfiler une bouteille de Whisky, histoire de me détendre.

Une fois de plus, monsieur m’arrache la télécommande et je pousse un soupire, frappant son pied avec les miens. « Tu fais chier, putain, quel emmerdeur ! » Grognais-je entre mes dents. Me levant, je vais chercher la bouteille de Whisky en question, deux verres et reviens me poser à ses côtés. Servant deux bons verres, je le lui tends alors qu’il me demande si un film d’horreur ça me va. Sauf que voilà, le con, il a déjà activé le film. « J’ai pas trop le choix il me semble, la prochaine fois, JE choisis et je prends le monopole de la télécommande. Lève ton cul et va tout éteindre, tu seras mignon. Oh et va prendre ma couverture et un coussin tant que t’es debout… » Souriant d’un air innocent, je prends deux bonnes gorgées de mon verre.


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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Mer 1 Nov - 16:48
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Je crois qu’en fait, il est impossible de définir le lien qui m’unit à Esteban. On a pas besoin de mots pour se comprendre, on sait quand l’un de nous ment ou va mal, quand il est amoureux, heureux ou même qu’il vient de se faire une conquête. On se parle d’un seul regard, ce qui est parfois gênant pour les gens de notre entourage. Comme si depuis tant d’années, on se connaissait sur le bout des doigts. Comme si, on parvenait à anticiper chaque réaction de l’autre. Mais j’avoue que depuis quelque temps, j’y arrive plus moi. Esteban il réagit bizarrement et moi je suis totalement paumé. Je sais pas ce qu’il lui arrive, si c’est le nouveau coloc, ses parents ou simplement l’université qui le gonfle. J’arrive pas à mettre le doigt sur ce qui cloche et ça m’énerve. La plupart du temps, il a des réactions étranges, comme si je le dérangeais parfois. J’évite d’y penser pour ne pas provoquer une gêne ou une dispute inutile mais ça me bouffe de l’intérieur. Il fait chier parfois, et pourtant je peux pas m’empêcher d’être coller à lui. Je peux pas m’empêcher de venir le faire chier juste par plaisir, de faire le clown quand il va mal ou de sortir faire la fête avec lui juste pour qu’on oublie les soucis de la vie. J’aime ces moments passés à bouffer tout un tas de truc, à parler de choses et d’autres, laissant les problèmes de côté, et à se mater un tas de film qui la plupart du temps nous endorment à tous les deux. On est pas les meilleurs pour les choix cinématographiques, mais on s’adapte. Peu importe de toute façon, je sais qu’il se sent aussi bien que moi dans ces moments-là.

« C’est toi qui dis ne pas être comestible, j’ai jamais dis ça moi. Tu déformes tes propos Frost. Par contre, moi, je retiens que tu te dévoues pour être mon dernier repas en tant que condamné. Je suis flatté et t’inquiète pas, ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. » 

Je lui adresse un sourire amusé, mais mes paroles étaient très sérieuses. Je n’oublierais certainement pas cela, ça non. Je le regarde prendre un temps infini à choisir le programme, comme à son habitude. Un vrai perfectionniste, Esteban a toujours ce besoin de faire les choses de façon parfaites. Il veut toujours être irréprochable. Ce qu’il ne sait pas, c’est que je me fous totalement du film, tant que je peux passer un moment avec lui, tout me va, comédie, drame, action, horreur, et même film romantique. Peu m’importe. Mais c’est vrai que je suis impatient moi, même si je sais être perfectionniste certains moments, la plus part du temps je n’ai aucune patience et j’aime que les choses se règlent vite. C’est assez paradoxal quand on y pense. J’aime que les situations soient résolues rapidement et pourtant, concernant celles qui me blessent le plus, je repousse le moment de leur résolution définitive. J’évite toutes les occasions qui pourraient me donner raison de lâcher une bombe et de faire voler ma vie en éclat. Elle n’est déjà pas très stable, l’équilibre entre tout est si fragile que je refoule mes démons et mes idées folles. Je sais qu’un jour je vais finir par exploser, mais pour l’instant que j’ai encore de la force pour enfouir mes problèmes je continue. Alors oui des fois, je pète un plomb, je m’énerve, je cris, hurle et tape dans les murs. Parfois c’est compliqué de garder mon calme quand je vois un tas de gonzesses sortir chaque jour de la chambre de mon meilleur ami. Et lui, il ne comprend rien, me demande ce qui m’arrive. Je me contente de me barrer en claquant le porte, d’aller prendre l’air, hurler ailleurs, courir ou parfois boire. Puis je reviens le lendemain en m’excusant piteusement. Notre amitié n’a jamais sombré malgré tout, elle est la seule qui dure depuis si longtemps. Elle a failli se briser un tas de fois, à cause de disputes plus ou moins débiles, d’une trop grosse fierté ou d’un trop gros égo. Mais pourtant on est toujours là, autant amis qu’avant si ce n’est plus. On est toujours présent l’un pour l’autre, toujours à supporter les coups de putes que la vie fait à chacun de nous. Ça fait du bien de savoir qu’il y aura toujours quelqu’un dans ce monde de barge sur qui tu pourras compter quoi qu’il puisse arriver. J’arque un sourcil à sa réponse, moi ? Un mec totalement gaga de son copain ou de sa copine, j’ai un doute la dessus. Je n’aime pas les sentiments, ils me font peur. Je n’arrive jamais à les exprimer, alors je me contente d’agir de façon froide et distante. Il faut dire aussi, qu’à chaque fois que j’ai cru être amoureux, il n’en était rien. C’est peut être pour ça après tout, mais comme tout le monde le dit, il ne faut jamais dire jamais.

« Mec faut vraiment que t’arrêtes la clope et l’alcool ça te ramollie totalement le cerveau. Je suis pas ce genre de mec guimauve comme tu dis. Je fais pas dans le romantisme Esteban, et tu le sais. C’est bien pour ça que j’ai jamais eu de véritable relation. Tu n’as qu’à bouger ton cul de sale gosse et te dépêcher au lieu de passer cent ans à faire défiler les programmes»

Un mensonge de plus, bravo Alessio. Oui, je sais c’est mal, mais en même temps je me vois mal lui dire que c’est à cause de lui que je n’ai jamais pu me caser. Heureusement, qu’il change de sujet à la vitesse d’un éclair, ça évite de s’éterniser sur les terrains minés. Même si nous sommes capables de parler de choses importantes. Il faut le dire on a tendance à tout relativiser, à rire de tout pour que la conversation se passe mieux et qu’elle ne prenne pas un côté dramatique. J’aime pas les drames, la vie fait suffisamment pour ça, alors autant rester positif quoi qu’il puisse arriver. Même si parfois c’est compliqué, on évite de rendre les choses mornes et tristes. J’esquive alors la frappe de mon meilleur ami en me levant, avant d’être une cible vivante. Je tourne mon visage vers lui, fronçant les sourcils, me retenant de rire.   

« Laisse mon joli petit cul tranquille. Si tu l’abîmes ça pourrait me porter préjudice mon chou !»

 Je lui adresse un clin d’oeil, faisant genre « tu sais ce que je veux dire ». Et voilà, de sa faute, mes idées partent en vrille et je commence à partir dans son délire tordu. Appuyé contre l’encadrement de la porte, les bras croisés sur mon torse dénudé à présent, j’observe Esteban. Je sais très bien que je viens de le mettre mal à l’aise et pourtant il continue. Je suis surpris par ces paroles, aucun regard vers moi, je vois que quelque chose cloche. Ne me demandez pas pourquoi, mais j’ai envie de pousser mon meilleur ami dans ses derniers retranchements. Peut être je me fais seulement des idées, ouais très certainement d’ailleurs. Mais c’est marrant, un peu. Puis il faut dire que j’aime bien le faire chier ou le mettre mal à l’aise, tout comme il aime me faire tourner en bourrique, chacun son truc. Je lance alors naturellement

 « Ne tente pas le diable, tu ne sais pas de quoi je suis capable quand je suis affamé. » 

Je lui adresse un clin d’œil, alors que je m’avance et me réinstalle sur le canapé à ses côtés. Je ne peux m’empêcher de rire face à son comportement. Je sais que je suis chiant et que je l’énerve mais c’est tellement bon d’agir comme ça. Un véritable gamin vous dis-je. J’adore emmerder mon monde, depuis toujours. J’ai toujours emmerdé mes petites sœurs, mes parents mais surtout Esteban. Il a toujours été le premier à ramasser lorsqu’il fallait faire une blague nulle ou qu’il fallait titiller un peu. Heureusement pour moi, il a toujours bien pris ce côté là de ma personnalité. Alors qu’il me frappe avec son pied, je tourne mon visage vers lui, lui tirant la langue tel un gosse de cinq ans.

« Arrête je sais que tu m’aimes, puis tu t’ennuierais sans moi Frost, tu n’aurais plus personne avec qui faire des conneries, ou prendre des filles pour des connes » 

Je lui adresse mon sourire disant « tu sais que j’ai raison », ce genre de sourire qui énerve et qu’on a envie d’arracher. Je lève les yeux de la télévision, fronçant les sourcils. Je regarde mon meilleur ami prendre la bouteille de whisky. Je ne peux pas m’empêcher de le suivre des yeux, je secoue la tête, reporte mon attention sur les nouveautés. Je choisis et appuie directement sur play, puis je me tourne vers Esteban, lui adressant un signe de tête en guise de remerciement pour le verre.

« Non effectivement tu n’as pas le choix, la prochaine fois tu te bougeras pour choisir. Le monopole de la télécommande ? On verra. Si tu te la fais prendre aussi facilement ça risque d’être compliqué. Tu veux pas un massage, 100 balles ou autre chose tant que tu y es ? Ça ira ? » 

Je me lève en grognant, qu’est-ce qu’il peut être chiant quand il s’y met celui là. J’appuie sur l’interrupteur et plonge la pièce dans le noir total excepté la lumière de la télévision. Le film s’est déclenché et démarre. Je me dépêche de revenir sur le canapé. Je me jette littéralement sur ce dernier, comme toujours, et je m’étale de tout mon long. Je tends mon bras pour prendre mon verre de whisky, le levant en direction d’Esteban puis je viens boire une gorgée avant de le reposer et de prendre un paquet de bonbons qui traîne sur la table basse. J’engouffre les crases à l’intérieur du paquet, les yeux rivés sur l’écran.

« Le whisky c’est pour quoi ? On fête un truc ? » dis-je pour taquiner le brun qui quelques temps plus tôt m’avait conseillé de réduire ma consommation d’alcool.
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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Mer 1 Nov - 20:56
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Je souris en coin lorsqu’il me dit que ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, chose que je comprends parfaitement, mais que je crois également. Lui, dès qu’il y a des sous-entendus, sa petite cervelle surchauffe. C’est un peu comme moi d’ailleurs, sauf que là, ça semble différent…Cette fois-ci, c’est comme si c’était plus…je ne sais pas trop, taquin ? Non, une fois encore ce n’est pas le bon mot. Il y a cette petite chaleur qui s’allume, ce petit jeu qui commence à prendre de l’ampleur. J’ai l’impression que je cherche la petite bête, mais que lui aussi. Pourtant, nous ne sommes pas bourrés, pour une fois, ou pas encore, ça dépendra de la soirée. « Oh chéri, je suis sûr que tu vas rêver de ce moment jusqu’à ce qu’il se produise. » Et le pire, c’est que j’en rajoute une couche, encore, comme si c’était moi qui voulait avoir le dernier mot. Souriant de nouveau, je lui offre un clin d’œil complice, bien que mon regard pétille de cette lueur provocatrice que je ne contrôle pas, que je n’arrive pas à freiner. Décidément, j’ai l’impression que tout ne tourne pas rond. Comme si mon monde, notre monde était en train de prendre une direction inverse à ce que nous partagions déjà. Mouai, je dois sûrement me faire des films, non, je me fais des films, ce n’est pas possible autrement. Puis, c’est juste agréable d’être avec lui, de ne penser à rien. J’aime me chamailler avec Alessio, répliquer à ses conneries, tenter de le piquer à vif. Les années ont instauré cette amitié, aussi dur que le diamant. Parce que c’est ça notre lien, un diamant brut. Nos disputes ne sont pas rares, mais jamais nous ne nous sommes réellement éloignés l’un de l’autre. Je suis sûr que dans vingt ans, nous en serons encore là.

« Premièrement, je ne prends pas cent ans à faire défiler un programme, tu es juste un sale gosse impatient ! Deuxièmement, un jour, tu tomberas sur ton maitre et là, tu deviendras guimauve comme pas deux…sauf si tu préfères les méchantes filles ou les méchants garçons… » Pouffant de rire, je fini par tenter de le frapper sauf que monsieur est plus rapide. Pas grave, je me rattrape en lui balançant un coussin dessus. Roulant des yeux alors qu’on en vient à parler de son cul, je ne peux m’empêcher de répliquer. « Ben au moins, ça t’évitera de baiser durant quelques jours. » Ok, là, mes mots deviennent franchement incompréhensibles, mais sortent avec un naturel déconcertant. Je lui rends son clin d’œil avec un certain amusement, cachant ainsi mon trouble, non, mes troubles. Mais le pire dans tout ça, c’est que j’en rajoute une couche et lui aussi…sauf que là, je surenchère, encore et toujours sans le regarder, zappant à la télévision comme si les images étaient ma seule préoccupation. « Ben tu dois pas vraiment crever la dalle alors. » Oulà, mais à quoi je joue ? Je sais pas trop. J’ai peut-être envie de le pousser dans ses retranchements, de le piquer à vif, de voir jusqu’où il est prêt à jouer ? Je ne suis pas sûr de ce que je fais, ni même de jusqu’où moi-même je suis capable d’aller. Et justement, il est là le souci ! Je ne sais pas jusqu’où je suis capable d’aller…autrefois, je le savais, je n’aurais pas été bien loin, mais là. Pourquoi j’en viens à penser à ça ? Pourquoi je le pousse comme ça, ou encore, que je surenchère à ses actions, ses paroles, ses actes ?

Il vient se reposer à mes côtés et la télécommande passe de main en main, comme toujours. Le frappant avec mon pied, il tourne la tête vers moi et me tire la langue. « Classe… » Dis-je en pouffant de rire, lui faisant de petits yeux de fouines. Il n’a pas tort. Sans lui, je serais perdu. Sans lui, je ne pense pas que je pourrais véritablement me sentir entier. Parce que l’air de rien, Alessio est en quelque sorte devenu une partie de moi et ça, je ne peux aisément pas le nier. « Mouai, pas faux, t’as effectivement de la chance que je t’aime, sinon, tu serais ta gueule dehors depuis longtemps. » Souriant comme un con, je fini par me lever pour aller prendre la bouteille. Clairement j’ai besoin de boire un coup pour calmer le jeu, pour me détendre, parce que là, j’ai les idées qui commencent à s’embrouiller. Me servant un verre, je lui tends le sien et reviens me poser près de lui. Tournant légèrement la tête vers lui, alors que bien sûr, monsieur avait choisi le film et déjà lancé celui-ci, je dis d’un air mielleux. « Oh putain, un massage la bonne idée ! Genre, un massage des pieds y’a moyen ? Puis, pas besoin de ton argent, j’ai assez avec le mien… » Clignant plusieurs fois des yeux rapidement, je pouffe de rire avant de reporter mon attention sur la télévision. Les lumières s’éteignent et Alessio revient, s’étalant comme un fainéant dans le canapé. « Putain, trop de délicatesse en toi Carmini ! On dirait une baleine échouée quoi…Et file moi le paquet ! » Buvant tout mon verre, je dépose celui-ci sur la table et lui arrache de nouveau le paquet avant de me resservir du Whisky. Si on fêtait un truc ?

« Hm, pas vraiment, peut-être le fait que tu parles beaucoup de ton cul…mais tu sais aussi bien que moi que c’est ceux qui en parlent le plus qui en font le moins. Allez, chin ! » Nouvelle provocation alors que je ricane entre mes dents, venant boire la moitié de mon verre. Oui, je bois vite et ça, c’est pour cacher ma nervosité, ce flot de paroles incontrôlable et provocatrices. Sérieusement, je pense que je devrais arrêter mes conneries, parce que à force, Alessio va réagir et moi, je vais me retrouver très con !


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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Mer 1 Nov - 23:07
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Le jeu qui s’est installé devient totalement incompréhensible. C’est vrai ça, comment on en est arrivé à parler de tout ça ? A se provoquer ? A savoir qui craquerait le premier ? Il n’y a jamais eu ce genre d’amusement entre nous, pas une seule fois. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? Alessio, on respire et on se détend. Ça fait un bail que vous ne vous êtes pas vu, il a peut être juste envie de t’emmerder au plus haut point. Pour tout avouer, c’est très loin de ça. Ses paroles ne m’emmerdent aucunement, bien au contraire. Elles me perdent plus qu’elles ne m’énervent. C’est comme si je me trouvais dans une dimension parallèle dans laquelle mon meilleur ami n’était plus hétérosexuel mais bisexuel. Woa stop ça suffit, tu vas trop loin Carmini, calme ton cerveau, calme ces idées totalement débiles. Alors pourquoi pousser autant, pourquoi me titiller ? Pourquoi user de surnom et créer cette tension à présent palpable. Aucun de nous ne sait ce qu’il fait, ce qu’il dit ni où il va comme ça. Et pourtant, personne n’arrête, on continue à se balancer des phrases, des mots plus que des sous-entendus. 

« Je vais surtout rêver que ça se produise très vite »

Voilà ce que je disais, personne n’arrête. Pourquoi ne pas simplement lever les yeux au ciel en souriant ? Pourquoi j’ai besoin de l’ouvrir comme ça ? Cette histoire va mal se terminer, je le sens. Ce n’est jamais bon ce genre de jeu ou de défis. Peu importe ce que c’est, peu importe de comment cela s’est mis en place, la chose dont je suis sûr c’est que ça va nous péter en pleine tronche. Il a le don de rebondir de sujet en sujet, parlant un coup de sexe, un coup d’amour. Je suis encore plus paumé, mais pourtant je n’essaie pas de comprendre. Je ne pose aucun question. Pourquoi ? Peut être parce que ça me plait bien ce côté là encore inconnu de mon meilleur ami. J’ai envie de voir ce qui se cache réellement derrière ça. J’hausse les épaules de façon nonchalante.

« Si tu prends cent ans pour choisir un programme et oui je suis un sale gosse impatient, depuis toujours. Tu te plaindras à mes parents, j’ai toujours eu ce que je veux, alors je supporte pas attendre. Trouver mon maître ? Dis comme ça, je préfère repousser ce moment. Et je suis désolé mais je ne sais pas si je préfère les guimauves ou les connards, je ne suis jamais tombé amoureux je te rappelle.» 

J’attrape le coussin plein vol, décidément il a décidé de m’attaquer par tous les moyens possibles et inimaginables. Je lance le coussin sur le canapé, faisant exprès de ne pas toucher Esteban. Je sais qu’après ça peut vite partir en bagarre où on se jette toute sorte de truc. Je penche la tête sur le côté, regardant mon meilleur ami. Je croise mes bras sur mon torse, perplexe.

« Pourquoi tu veux freiner mes relations sexuelles, on peut savoir ? Ça t’emmerde tant que ça de savoir que j’ai quelqu’un dans mon lit ? » 

J’arque un sourcil, avant de me balancer mentalement tout un tas d’insulte. Non mais Carmini tu vas où là ?! Pourquoi tu poses ce genre de questions débiles ? Bien sûr qu’il n’en a rien à foutre de qui tu baises. Tu crois quoi ?! Que de savoir que tu couches avec elle ou lui peut rendre Esteban jaloux ? T’es complètement barge. Oui, je suis complètement barge. C’est de sa faute aussi, il m’embrouille avec ses paroles toujours dans la provocation. Ces paroles qui ne me laissent pas indifférent. Comment l’être en même temps ?

« Je crève tellement la dalle que tu n’imagines même pas ce que je pourrais te faire si t’étais de ce bord là. » 

Je ne sais pas pourquoi on renchérit chacun aux paroles de l’autre. Le jeu commence à prendre une tournure assez bizarre, voire même gênante. Je ne comprends pas où il veut en venir, et moi comme un con je fonce dans le mur. Peut être, c’est certain même, il veut juste me faire marcher, se foutre de moi. Et pourtant j’ai l’impression qu’à chaque fois qu’il lâche une phrase ambiguë, il se gifle mentalement. Je peux voir qu’il se met mal à l’aise et que je n’arrange pas les choses. Ses gestes le trahissent tout comme sa voix et son comportement. Il fait semblant d’être naturel, mais Esteban n’est pas comme ça. Il ne rit pas souvent sur ce sujet, ou plutôt il ne va pas aussi loin quand il s’agit d’en rire. Et moi je le pousse, autant que je peux. Pourquoi ? J’attends quoi en fait ? Je ne sais pas. Je crois que je me fais bien trop d’idées. Faut que j’arrête, il veut juste se moquer, voir jusqu’au où je peux aller. Sauf que je sens que je vais déraper s’il continue à provoquer le diable.

 « Comme à mon habitude, je suis toujours classe. Ma gueule serait dehors vraiment ? Toujours aussi adorable, vraiment. J’adore. »

Je lui adresse un sourire forcé, il a touché en plein dans le mile. Je déteste quand il parle comme ça, quand il prétend que je serais déjà dehors si nous n’étions pas amis. Je ne peux m’empêcher de le regarder faire, avant de reporter mon attention sur la télévision. Je pense qu’une bonne bouteille de whisky n’est pas une si mauvaise idée. Je sens que mon cerveau est en train de disjoncter. Et comment j’agis lorsque cela se passe ? Et bien je bois. Ça permet de moins réfléchir, d’oublier l’espace d’un instant.

 « Dégage avec tes vieux pieds là, même pas dans tes rêves les plus fous je pose mes mains dessus. Tu fais tellement fils à papa quand tu parles comme ça » 

Je ris alors, secouant la tête et levant les yeux au ciel comme si j’étais fatigué de ses conneries. Je sais qu’il déteste quand je fais genre d’être épuisé par son comportement, mais la soirée est très bien partie pour que l’on se taquine alors autant continuer sur la lancée. Il n’a pas tord, je ressemble actuellement à une baleine échouée Je n’ai pas l’habitude d’être délicat surtout avec lui. Je suis juste moi, je me laisse aller, quitte à ressembler à une larve. Je lève mes yeux vers lui, poussant un soupir. J’ai ma tête sur ses genoux, je tiens les bonbons dans l’une de mes mains et pioche à l’intérieur du sac avec l’autre. J’enfourne encore quelques unes de ces sucreries avant de rétorquer.

« Je suis aussi délicat que toi tu es aimable Frost ! Tiens tes bonbons, sale petit chieur va... » 

Je lâche les bonbons qu’il m’arrache des mains à nouveau. Je me redresse, m’assoie dans le fond du canapé, allongeant mes jambes et posant mes pieds sur la table basse. Je fronce une nouvelle fois les sourcils aux paroles d’Esteban. Bordel mais que fait-il ? Il veut que je lui saute dessus ou comment ça se passe ?

« Ou peut être le fait que le fait que j’en parle te perturbes autant non ? Et tu sais aussi bien que moi que je suis pas de ces mecs qui parlent mais de ceux qui agissent, alors la provocation si tu veux pas que je m’en prenne à toi. »

Je ne sais pas à quoi il joue, mais à faire cela je vais finir par exploser et je sais que je pourrais faire quelque chose qui mettrait notre amitié en péril. Je me contente de lever le verre pour répondre à son tchin. Je bois le whisky d’une traite, j’ai besoin d’une remontant là. Fermant les yeux une fraction de seconde, je tente de comprendre ce qui se passe, pourquoi il pousse aussi loin. Les yeux fixés sur l’écran, je lutte contre mes pulsions. Il joue à un jeu dangereux, et à trop jouer, on va finir par se brûler, je le sais. J’en suis sûr.
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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Jeu 2 Nov - 18:29
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Rêver que ça se produise vite…J’ai envie d’hurler, de lui dire d’arrêter de surenchérir, que ça va mal se terminer, que notre amitié va être bousillée. Pitié Alessio, laisse-moi gagner…Pour une fois dans ta foutue vie, laisse-moi gagner, laisse-moi parler. Il me rend fou, me déstabilise et ça, je ne peux pas le comprendre. Pourquoi maintenant ? Pourquoi ce soir ? On vient à peine de se retrouver, de commencer la soirée que ça part en eau de boudin. Ce n’est pas de lui que j’ai peur, non, c’est de moi. De moi et ses envies subites, moi et mes rêves, moi et cet étrange sentiment qui ne cesse de grandir, de s’emparer de mon corps, de ma peau, de mes organes vitaux. Ouai, c’est exactement de ça que j’ai peur. Alors, je me tais, je me contente de sourire légèrement en coin, dissimulant au mieux mon angoisse. Il me connait mieux que quiconque et j’espère pouvoir le bluffer, j’espère pouvoir le tromper. On en vient à parler d’amour. Etrange comme conversation quand on nous connaît. Il n’est jamais tombé amoureux, je ne suis jamais tombé amoureux. Deux parfaites copies à ce niveau-là. Nous courrons après le sexe, après le désir charnel, mais qu’est-il de nos cœurs ? Ils sont en sursis, ils sont mis en pause, attendant que la bonne personne se présente, s’offre à nous. Voilà, c’est exactement ça. Nous sommes deux condamnés attendant notre sortie de prison, attendant de passer les barreaux pour enfin respirer, pour enfin exister convenablement. En attendant, nous attendons sagement, l’un avec l’autre, marchant sur la même route, sur le même chemin. Nous marchons sans courir, parce que si l’un vient à tomber le second pourra le rattraper ou encore, se rétamera avec. C’est comme ça…tu marches ou tu crèves, autant crever à deux.

« Et après c’est moi l’impatient…tsss, regardes-toi dans un miroir la prochaine fois. Et ouai, t’es pas ENCORE tombé amoureux, mais ça viendra. Des deux, je parie que tu seras le premier…Moi, je sais que ça m’arrivera pas c’est comme si…comme si j’étais destiné à ce que l’amour me passe sous le nez. C’est con, mais c’est comme ça. » Oui, c’est exactement ce que je pense. L’amour est un rêve que je ne m’octroie pas, auquel je ne pense pas. Comme un gout d’inachevé, mon cœur ne sera jamais enchaîné à quiconque…enfin, c’est ce que je me dis, ce que je me répète. Peut-être que je n’ai pas trouvé la bonne personne, peut-être que justement, je l’ai rencontré, mais que le déclic ne s’est pas encore fait. Je n’en sais rien, je ne suis pas devin et encore moins doué avec les histoires de cœur. Sa question fait en sorte que je me crispe, que j’évite son regard, que j’évite son corps tout entier. Sa question, elle pose à réflexion…Pourquoi je n’aime pas le savoir dans un autre lit ? Pourquoi n’aimais-je pas quand je le voyais rentrer en compagnie d’une fille ? « Rien à voir, t’es juste très bruyant… Puis tu vas finir par foutre une fille enceinte, ou choper une MST. » Réponse stupide, réponse typique. J’essaye de m’en sortir comme je peux, j’essaye de ne pas dire le fond de ma pensée, de mes doutes sur ce qui m’empêche de respirer, de souffler. Je suis torturé, je suis un homme aux multiples facettes, mais apparemment il y en avait une que j’avais zappé, que je n’avais pas encore explorer. On se provoque, on se cherche, c’est évident. La discussion est en train de ramer, la discussion est sur un foutu terrain miner. Mec si on s’arrête pas maintenant on va se prendre une grenade dans la gueule et finir démantibulé !

« Mais bien sur Alessio, bien sûr. » Je ne démens pas…je ne démens pas, je n’affirme pas. Si je n’étais pas de ce bord-là… Il vient me rejoindre dans le canapé. Pourtant, mes paroles, je vois qu’elles le contrarient et je lève les yeux au ciel. Son sourire est forcé, il ne me le ferait pas à moi, je ne suis pas dupe, je le connais autant qu’il me connait. « Oh ça va, je déconne, chiale pas tu veux un mouchoir ? » Je lui réclame un massage des pieds, bien sûr, il refuse et je m’en doutais. Soyons clairs, je ne m’attendais pas à ce qu’il accepte puis, sincèrement, je déteste qu’on touche à mes pieds ou encore, qu’on vienne me toucher avec des pieds. Genre, les meufs qui viennent déposer leurs pieds froids contre mes jambes, brrrr, j’ai envie de les tuer quand elles font ça ! Dire que certaines personnes aiment les pieds, c’est genre…berk. « Le fils à papa t’emmerde. » Cette fois, c’est moi qui suis vexé. Je n’aime pas qu’on me dise ce genre de chose, qu’on m’étiquette comme fils à papa. Ouai je suis plein aux as, et alors ? Bon d’accord, quelques fois j’ai le comportement d’un gosse de riche, mais la plupart du temps mon argent, je le dépense avec mes amis ou encore justement, pour eux. Alors ouai, j’aime pas ça, autant qu’il n’aime pas certaines de mes paroles mais ce n’est pas ça qui foutra notre soirée en l’air. Non, c’est sûrement le fait qu’il s’écrase sur moi, tête sur mes genoux. C’est sûrement le fait que ma main a failli venir se déposer sur sa tête, avec une envie subite de réfugier mes doigts dans ses cheveux. C’est ça qui va nous perdre.

Je choppe le paquet de bonbon, essayant de faire passer mon geste pour anodin. « Oh oui, dis-moi des mots d’amour ! » Dis-je un sourire amusé sur le coin des lèvres. Nouvelle provocation, nouveau verre, on va finir bourrer avant l’heure si ça continue. Puis, ce n’est pas un whisky à deux dollars, non, c’est genre du bon whisky bien sec, bien tenace, bien traitre. Et là, je tourne simplement la tête vers lui, je garde le silence l’espace de quelques secondes. Vais-je répliquer ? Vais-je tenter le diable ou, justement, m’écouter et fermer ma gueule ? « On sait tous les deux que tu ne feras absolument rien, justement parce qu’il s’agit de moi… » Nouvelle provocation, sûrement la dernière, sûrement l’ultime. Oui, il s’agit de moi, son meilleur ami et sur le coup, je suis sûr de mes dires. Il ne fera rien parce que je suis son meilleure pote, parce qu’il n’a jamais tenté quoi que ce soit, parce qu’il n’a jamais montré un signe quelconque. Alors ouai, je pense que je ne vais pas me brûler les doigts…enfin, je pense.


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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Jeu 2 Nov - 21:39
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J’ai l’impression de ne plus parvenir à respirer correctement, comme si une corde autour de mon cou était en train de me condamner. Je sais que je vais fini par me brûler, vendre ma peau à propos de ce que j’éprouve vraiment à son égard. Il faut que je me taise, que je me ressaisisse, que j’arrête. Je ne veux pas tout bousiller, je ne veux pas le perdre à cause d’un jeu stupide. Nos sourires sont crispés, chacun est de plus en plus mal à l’aise. Pourtant Esteban, il me connait, par cœur même, il sait comment je suis. Il sait que mon cerveau surchauffe dès qu’on me provoque. Alors que cherche-t-il à faire ? Que veut-il prouver ? Ou que veut-il se prouver ? Trop de questions se bousculent dans ma tête, je n’arrive plus à réfléchir, à penser correctement. Au vu de nos conversations, on pourrait nous prendre pour deux fous. On se provoque jusqu’à nos derniers retranchements, et entre deux sous-entendus on parle amour et bonheur. On a jamais réellement parlé de ça, enfin pas aussi sérieusement que maintenant. En même temps, cela se comprend, jamais aucun d’entre nous n’a ressenti ce sentiment. Ni lui, ni moi ne connaissons cela. Je crois que c’est d’ailleurs l’une des choses, en plus de toutes les autres, qui nous a autant rapproché. Deux âmes en peine, à penser que l’amour ne leur tombera jamais dessus.

« Je n’ai jamais dis que j’étais patient. J’ai jamais aimé attendre, j’obtiens toujours ce que je veux et plus c’est rapide, mieux je me porte.. T’es devin maintenant ? Comment tu peux être aussi sur d’abord que je vais tomber amoureux ? Et qu’ensuite toi tu ne le seras jamais ? Tu n’en sais rien Esteban. Peut être que la situation sera inversée, tu trouveras ta princesse et moi j’airerais de lit en lit sans trouver qui que ce soit qui me corresponde. A chaque fois que je pensais être amoureux, ce n’était pas le cas, je ne vois pas pourquoi d’un coup ça changerait. J’aime pas les sentiments, je ne sais ni les ressentir, ni les exprimer. » 

Dramatique, dis donc. A m’entendre, on pourrait presque en pleurer. Pourtant je suis pas si malheureux que ça, non je n’ai jamais été réellement amoureux mais ça ne m’a jamais posé de problèmes. Mis à part, la fin de mes relations, je n’ai jamais trouvé cela gênant de n’avoir jamais connu l’amour. Et puis comme je le dis, je n’arrive pas à jouer à cela. Je ne sais pas comment faire, je préfère les relations courtes, où personne ne s’attache, ni ne tombe amoureux. Ouais les sentiments autant que l’amour m’effraient. Je crois que mon vrai problème c’est que je flippe à l’idée de tomber amoureux. Parce que tout le monde sait maintenant que l’amour est loin de duré pour toujours. J’ai pas envie de vivre ça, j’ai pas envie de me fracasser la gueule parce que les sentiments se sont envolés au bout d’un certain temps. Je préfère être le connard sans cœur, plutôt que le mec brisé par l’amour. Je sais que parfois j’agis mal, souvent d’ailleurs, que ce soit avec mes ex petites amies ou petits amis, mais je peux pas m’en empêcher. Je lève les yeux au ciel, sa raison est peu crédible mais soit.

« ça va j’ai compris, je me ramènerais dans le lit des autres la prochaine fois, pour te laisser dormir tranquillement.. Et merci de t’inquiéter, mais je sais prendre mes précautions. »

J’ai pas envie de poser d’autres questions, je sais qu’il me sortira des réponses toutes faites. Et je n’ai pas envie de les entendre. Je ne comprends pas pourquoi il ne me dit pas ce qu’il pense vraiment. C’est vrai quoi ? Je vais pas le bouffer. Ou peut être que c’est vraiment ce qu’il pense ? Peut être que le bruit le gêne ? Pourtant j’ai pas l’impression d’être plus bruyant que lui ou qu’Eldon. Je ne réponds pas à ces paroles, je sais qu’elles le dérangent, autant qu’à moi d’ailleurs. Il faut que l’on se calme, pourtant j’ai l’impression qu’il ne cédera pas le premier. Pourquoi ? Il joue pas dans cette catégorie, je ne sais pas pourquoi il continue sur cette voix là. Ça m’intrigue, beaucoup, c’est pour cela que je pousse. Mais mes paroles sont tellement naturelles que j’ai l’impression que je l’effraie aussi. Il faut que l’un de nous arrête cette mascarade, je suis loin d’en avoir envie, et pourtant, si je ne veux pas déraper, il va bien falloir que je mette un stop, sinon je sens que je vais faire n'importe quoi et je risque de me prendre son poing dans la gueule si je tente quelque chose. Et pour tout avouer, je n’ai pas envie de me faire refaire le nez actuellement. Je lui lance un regard noir, ce qu’il peut être énervant parfois. 

« Va te faire mettre Frost » 

Je balance ça, sans méchanceté, juste pour lui faire comprendre qu'il m'a vexé. Je me ressers un verre de whisky, descendant deux bonnes gorgées avant de reposer le verre sur la table. Je déteste quand on s’envoie des piques. Même si il n’a aucune intention de me blesser ou de m’énerver, il le fait inconsciemment. Apparemment, moi aussi. Ma qualification de fils à papa est mal passé. Je sais qu’il déteste cela, il n’aime pas être assimilé à l’argent de sa famille. Mais c’est comme ça, on nous assimile toujours à ce dernier. On est des gosses de riche. Moi je me fou qu’on me catalogue, j’use de cet argent, je ne m’en cache pas. Esteban, lui, ne supporte pas qu’on le surnomme comme ça. Je passe ma main dans ses cheveux, le décoiffant en lui adressant un sourire sincère.

« Ne te vexe pas ! Je plaisante. Ne fais pas ta tête d'enfant vexé, j'aime pas ça. »

Ma tête sur ses genoux, mes yeux se plongent en une fraction de seconde dans les siens. Je lui adresse un sourire, voulant me faire pardonner. Un nouveau mal à l'aise lorsqu’il attrape le paquet de bonbons, je me redresse alors et me rassois. La situation est réellement bizarre et il ne vaux mieux pas insister. Je me contente de rire à ses paroles, un vrai chieur, c’est vrai. Mes bras croisés sur mon torse, j'ai les yeux rivés sur l'écran télé. Je sens son visage se tourner vers moi, et je ne peux m'empêcher de faire la même chose. Mon regard croise le sien, j'essaie de comprendre, de capter un signe, quelque chose qui expliquerait son comportement. Mais rien, je n'arrive pas à lire dans son regard. Du moins rien qui ne puisse justifier tout ça. Je le sens perdu, autant que moi. Alors pourquoi tu continues Esteban ? Pourquoi tu me tortures autant ? Par pitié, arrête, maintenant. Sa réponse me touche en plein dans le mile. Je détourne alors mon regard, le reportant sur le film qui continue de tourner.

« Mh, c’est sûrement ça oui...» 

Non ce n’est pas du tout ça. Je n’ai jamais rien tenté parce que je sais qu’il n’est ni bisexuel, ni homosexuel. Sinon meilleur ami ou pas, cela ferait un long moment que j’aurais agis. Mais je n'ai pas envie de polémiquer, pas envie de pousser le vice. Je vais me perdre, nous perdre. Ma réponse est-elle la fin du jeu dangereux dans lequel nous nous sommes engagés quelques temps plus tôt ? Je ne sais pas, tout ce que je sais, c’est qu’il faut que ça cesse, sinon je vais finir par lui sauter dessus, réellement. Je m’enfile le reste de mon verre de whisky, tout en attrapant le paquet de pop corn que j’ouvre. J’enfourne une bonne poignée dans ma bouche comme pour éviter que je l’ouvre et que je balance une nouvelle connerie qui pourrait me trahir. Je ne regarde même plus Esteban, je préfère reporter mon regard sur le film déjà bien entamé. Je n’ai pas envie qu’il voit qu’il m’a totalement déstabilisé avec ses paroles. Je ne veux pas qu’il sache ce que je pense vraiment ou ce que je ressens. Sinon tout va finir par voler en éclats. Mais putain pourquoi on s’est amusé à ça ? Je voulais juste passer la soirée avec mon meilleur ami, à déconner et à regarder quelques films, pas me lancer dans le jeu du chat et de la souris.
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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Jeu 2 Nov - 22:25
I still here for you
Ouai, l’amour est une chienne et nous, nous sommes ses suivants. Enfin, eux, parce que Alessio et moi, on lui crache littéralement à la gueule. Voilà, nous, on suit nos propres envies, nos propres instincts. L’amour ça fait tomber à genoux, l’amour ça fait pleurer, ça fait hurler. Je ne veux rien de tout ça…Bien sûr que j’aimerais aimer quelqu’un au point d’en crever, mais ce jour-là je sais que je resterais avec celle personne, qu’elle sera l’unique, la seule. La personne qui aura mon cœur aura également mon âme, simplement. C’est stupide, certes, mais c’est la vérité. Si je ne me suis pas encore attardé sur l’amour à l’heure actuelle c’est que je n’ai pas trouvé la bonne personne. Elle est là, quelque part, peut-être plus proche de moi que je ne l’imaginerais. A ses paroles, je souris presque tristement. « Nous sommes dans le même bateau Carmini…On finira vieux avec des chats, dans nos vieilles chaises à parler de nos conquêtes…sans gosses. » A vrai dire, un enfant, j’en ai déjà un mais ça, je ne le sais pas encore… Cette soirée, elle devient désarmante, alarmante. On est comme deux gosses à savoir qui aura la plus grosse, ou encore, qui aura le dernier mot. Pour la première fois, Alessio me pousse dans mes retranchements, je le pousse dans les siens. Une ligne de conduite que nous n’avions jamais adoptée, jamais ne commencer. Les années ne semblent pas nous réussir. Comment fonctionner ? Où aller ? Quelle direction prendre ? Dois-je aller à gauche ou à droite ? Dois-je reculer ou encore avancer ou même faire du surplace ? Il a toujours été celui sur qui je pouvais me reposer, sur qui je pouvais compter. J’aimerais qu’il m’aide, qu’il m’indique la direction à prendre…mais comment faire alors que moi-même je n’arrive pas à mettre des mots sur ce qu’il se passe.

J’ai gagné le premier round alors qu’il me dit qu’il ne ramènera plus personne ici…Pourquoi me sentais-je d’un coup soulagé ? Comme si j’avais gagné une bataille inconnue que je ne savais pas mener ? Comme si j’avais entamé un combat sans même réaliser que j’avais déjà les poings en sang depuis bien longtemps ? Putain, c’est quoi cette histoire ? C’est quoi cette merde ? J’aimerais juste qu’un panneau vienne se foutre devant mon nez et m’indique la procédure à effectuer, sur quel bouton appuyer. Lorsqu’il me dit que je dois aller me faire mettre, je pouffe d’un coup, ne pouvant me retenir. « Avec plaisir Carmini. » Ok…Bon, ça peut passer pour une plaisanterie, mais vu le tournant de notre discussion depuis plusieurs minutes maintenant, ça peut prêter à confusion. Il me vexe comme je l’ai vexé, sauf que monsieur décide de venir m’ébouriffer les cheveux. Il me redonne le sourire en quelques secondes alors que je tente d’éloigner sa main de ma tignasse noir ébène. « Putain, dégages tes gros doigts de mes cheveux Al ! Il n’aime pas quand je fais ma tronche d’enfant vexé, je n’aime pas quand il me cache des choses…Nous n’aimions pas grand-chose lorsqu’il s’agissait du négatif de l’autre. Le « jeu » il continue, il va loin, très loin mais Alessio, il est malin, assez pour stopper cette connerie. Je ne réponds pas à ses paroles, détournant les yeux également pour me « plonger » dans le film que je regarde distraitement. On boit…putain, on boit vraiment trop. A vrai dire, la première bouteille est vite terminée et la deuxième suit rapidement le mouvement. On dirait deux assoiffés qui tentent de se noyer dans l’alcool du désespoir, ça pue les secrets, les cachotteries.

Le film se termine et sérieusement, c’était juste pourri. « J’ai jamais vu un film aussi pourave… » que je dis d’une voix complètement perdue tellement je suis bourré. Finissant mon verre d’une traite, je tourne lentement la tête vers la bouteille. « Zut…y’a plus de Whisky… » Ouai, y’a plus rien, on a tout bu, comme deux alcooliques. Durant le film, personne a parlé, on a gardés le silence…J’ai jamais vu ça, généralement, on se moque des acteurs, des scènes merdiques, mais là, rien. Y’a comme une tension dans l’air, sauf que cette tension, elle est…et bien, différente. Me penchant en avant, je dépose le verre en manquant de le faire tomber sur le sol. Retombant dans le canapé lourdement, je pousse un soupire. Mon corps vacille et je m’écroule sur mon meilleur ami, la tête sur son épaule. Si je le réalise ? A moitié et, en réalité, je ne cherche même pas à me redresser, observant les différents noms défiler. J’ai jamais compris le truc des noms qui défilent, personne ne lit jamais rien de cette merde…quand un film est fini ben on appuie sur stoppe, point final. En plus de ça, le fond de l’écran étant noir, une faible lueur illumine la pièce, vraiment très faible, ce qui donne une ambiance assez…énigmatique. « Toi qui te vantait de savoir utiliser ta bouche, t’as pas été très bavard…J’savais que tu mentais héhéhé, en vrai, tu sais pas. » Pardon, j’avais dit que j’allais arrêter ? Vous avez vu ça où ? En plus de ça, dire que je ne suis pas bourré serait mentir. Je fini par me décoller de lui pour me redresser. Le monde autour de moi tourne beaucoup trop et je vacille légèrement. « Ola, ça tourne…j’pense que j’ai trop bu…again…bon au moins ste fois tu ramèneras pas une salope vu que t’es dja là ! » Pardon, je parle pas très français ? Effectivement…


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Sujet Re: I'm still here for you (Esteban)
Jeu 2 Nov - 23:13
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Je lui adresse un sourire doux, presque compatissant. Il paraît tellement triste à ce moment là, j’ai envie de le prendre dans mes bras. Je sais qu’il trouvera l’amour, même s’il pense le contraire. Esteban est un mec bien, il a toutes les filles à ses pieds. Un jour, il trouvera celle qui lui fera tourner la tête, celle pour qui il donnera tout. Je le sais. Par contre pour moi, j’ai un gros doute. Et c’est de ça faute, un peu. Simplement parce que j’arrive pas à me l’enlever de la tête. J’essaie pourtant, tout le temps, à chaque fois. Cela explique le nombre incalculable de conquêtes que j’ai à mon actif. Ces personnes m’ont aidé l’espace d’un instant à zapper ce que je ressens pour lui. Lorsqu’il parle de gosse, je fais mine d’être soulagé. Je n’apprécie pas tellement les enfants, ça crie, ça pleure, c’est pénible. Même mes petites sœurs étaient terribles. Je ne sais pas si j’ai envie d’avoir un enfant, je n’y ai jamais réfléchi. En fait, il y a beaucoup de choses auxquelles je n’ai jamais réfléchi. Comme par exemple, est qu’un jour mon meilleur ami jouera à me provoquer ? Je crois que celle là, je ne l’ai vraiment pas vu venir. Si on me l’avait raconté je ne l’aurais jamais cru. Je suis abasourdi, je ne sais pas à quoi ça rime. J’aimerais seulement qu’il m’explique, qu’il me dise que ce n’est rien ou au contraire qu’il se pose des questions. Je veux qu’il parle, qu’il m’explique. J’ai rendu les armes, la première bataille a été perdue. Si ça l’emmerde tant que ça que je ramène du monde, alors je me ramènerais dans leur lit, au moins plus de reproches, plus de disputes débiles, ni de leçons de morale. Il le sait Esteban que je dis souvent oui à ce qu’il me demande. Il sait que parfois je renonce à des trucs pour son bien être. Mais je m’en fou, parce que je suis prêt à beaucoup. C’est comme ça, et ça le restera. Je soupire à ses sous-entendus, un léger sourire sur mes lèvres.

« Arrête Frost. » 

Non vraiment arrête Esteban, tu n’imagines même pas comme je me retiens depuis le début. J’ai l’impression d’être bouffé de l’intérieur, j’ai envie de hurler jusqu’à n’en plus pouvoir. Je deviens fou et tout ça à cause de lui. Quelques minutes et plus personne n’ose se regarder. Chacun a les yeux rivés sur le film, le silence est pesant dans la petite pièce. C’est étrange, même un peu triste. Nous qui sommes si enjoués d’habitude, ce soir on se contente de boire, juste vider les bouteilles sans paroles, sans rires, sans gestes. Le manège dure jusqu’à la fin du film, jusqu’à ce que mon meilleur ami brise le silence. J’hausse les épaules, aprouvant.

« J’avoue c’était pas le meilleur des choix, je me rattraperais la prochaine fois.. » dis-je simplement. « Non y’a plus rien, rien du tout, fais chier »

Dis-je en levant la bouteille, la penchant légèrement afin de regarder si elle est réellement vide. Ouais pas de doute, plus une goutte ne traîne. Je ne l’ai même pas vu descendre si rapidement. On a regardé le film sans parler, juste en buvant jusqu’en n’en plus pouvoir. Je laisse ma tête aller en arrière, fermant les yeux. Deux larves sur un canapé, voilà comment l’on pourrait nous décrire. La tension est encore palpable, il y a quelque chose de dérangeant, comme si on était allé trop loin quelques temps plus tôt. Lorsque la tête de mon meilleur ami vient s’écraser sur mon épaule, je ne peux m’empêcher d’éclater de rire, jetant un œil vers lui. Il n’arrive même plus à tenir assis, la scène est hilarante. Je ne suis pas dans un meilleur état, mais ma tête ne tourne pas, c’est déjà ça. Le retour de flamme n’a pas encore fait son effet, mais il ne faut jamais dire jamais. Lorsque je vais le prendre pleine face, je pense que je ne vais pas me relever. Je pose ma main sur sa tête, tapotant dessus. Il est complètement au fond du sceau et moi je ne peux m’empêcher de rire comme un con. Le film est terminé, et personne n’appuie sur stop, comme s’il y avait un besoin de laisser une légère lumière. Mon rire se coupe net à ses nouvelles paroles. Le voilà qui recommence, le problème à présent, je suis saoul et je ne sais pas si j’aurais à nouveau la bonne idée de tout stopper. 

« Tu n’as pas été très bavard non plus... Puis je ne suis pas un menteur, alors fais gaffe il se pourrait bien que je te montre ce que je sais faire de ma langue » 

Et bam, c’est reparti pour un tour. Je ne sais pas si c’est une bonne idée, à vrai dire, après deux bouteilles de whisky je ne sais plus rien. J’ai les idées encore plus floues que quand j’étais sombre. C’est le bordel complet dans ma tête, je penche celle-ci, regardant mon meilleur ami vaciller. Comme un instinct, je me lève d’un coup et l’attrape par le bras pour éviter qu’il ne tombe. Je fronce les sourcils, essayant de comprendre ce qu’il essaie de me dire. Il a trop bu ça c’est sur, dès qu’il commence à raconter n’importe quoi, on peut affirmer facilement qu’Esteban est bourré.

 « Tombe pas mec.. Oui aucun doute sur le fait que tu as trop bu, moi aussi mais bon ça va.. ! » 

Je ne réponds pas à sa provocation, je sais qu’il cherche à m’énerver, à me faire à nouveau la morale. Je tiens toujours son bras dans ma main, lui faisant face. Je réfrène mes pulsions, me faisant violence à moi même. Non, Alessio ne fait pas le con, ne déconne pas putain. Pas maintenant, pas comme ça. Mes yeux ne peuvent s’empêcher de se balader, je les ferme, respire pour tenter de me calmer. Je les ouvre quelques secondes plus tard. Je lâche le bras de mon meilleur ami, qui tangue tel un navire sur l’eau. Je ris à nouveau, le rattrapant au vol. Je suis aussi bourré que lui, mais je tente de tenir sur mes jambes. Comme toujours, l’un de nous est toujours là pour l’autre. Je reste quelques secondes face à lui, mes yeux posés sur sa bouche qui remue à chaque mot qu’il prononce. Je me mords intérieurement la lèvre, avant de secouer la tête. Je vois son regard interrogateur, je passe ma main sur ma nuque, la massant légèrement. Je lui adresse un sourire, prenant l’alcool pour excuse.

« Waou, je viens de prendre le retour du whisky, c’est violent... »,MENTEUR me cris la voix dans ma tête. « Allez viens, on ferait mieux d’aller se coucher avant de dormir par terre ».
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