Elle danse comme si elle en avait envie ft. Kala

Elle danse comme si elle en avait envie

matthew & kala

Encore une fois tu te retrouves dans un sale état, tu t’étais pourtant juré de ne pas sortir ce soir. Quelle mauvaise fois ! Il en fallu de peu à ton coloc pour te convaincre de le suivre en boite. Tout a commencé à l’appart. Posé sur le canapé j’enchainais les verres et les joints mais j’avais prévenu, ce soir je ne vous suis pas en boîte. J’me pète le crâne à l’appart avant de profiter du calme pour me concentrer sur des textes que je dois finir. Disons qu’en ce moment j’ai pas mal de chose à lâcher, à sortir, à me faire pardonner. Mes relations avec les femmes sont surement un de mes sujets préférés mais ma relation avec elle est la plus douloureuse. Cette fille je l’avais dans la peau, elle le sait. Mais l’amour n’est pas fait pour moi, je ne la mérite pas. Pourtant on s’attire et ce lien est incassable. Malgré les remontrances de sa famille sur ce « genre » de fréquentation. Je ne suis pas le futur médecin que sa famille attend comme beau fils. Non, non loin de là. Alors j’assume en tous les cas je prends sur moi et je la laisse partir loin de moi.

Et pourtant elle est toujours là, dans un coin de ma tête et de mon cœur. Je laisse rien paraitre car mes potes je sais déjà leur pensée sur cette relation que peu de gens peuvent comprendre. Seul les personnes qui ont connu le réel amour comprennent ô combien ça peut faire autant mal que de bien. Ma tête tourne et mon corps se libère d’un poids et je décide de les suivre en boîte. Le crew dans les rues en direction des rues festive du centre-ville. On arrive devant un établissement qu’on connaît bien, tout simplement parce que les videurs sont des potes. On rentre facilement et on se pose à l’étage avec une bouteille. Premier réflexe c’est de fusiller la salle à la recherche de jolie courbe féminine afin de m’amuser ce soir. Très vite je remarque des regards insistants de jolie demoiselle, trop facile, tellement facile que ça ne me donne pas envie d’aller les voir. Je reste à la table me servant un verre et discutant avec les frères, on rigole bien tous ensemble. Et petit à petit je me dis que j’ai bien fait de sortir, de me changer les idées et peut être essayer de l’oublier.

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Il y a des choses qu'on contrôle pas vraiment. Les journées de merde ne dérogent pas à la règle. Enfin, pas vraiment. Y'a c'truc qui lui prend la tête et qui n'a pas aidé à penser à autre chose. C'truc c'est Matt. Un prénom qui veut pas lui sortir de la tête. Et pourtant il devrait. La dernière fois qu’ils ont « discuté » il lui a bien fait comprendre qu’il n’avait pas besoin de la revoir et qu’au final il n’en avait que faire d’elle.
Kala, elle a beaucoup trop de fierté pour lui courir derrière et pourtant, ça ne l’a jamais arrêté de replonger dans cette relation malsaine. Alors, comme pour toujours, elle se ment, se dit qu’elle peut l’oublier, passer à autre chose une fois pour toute.

Sa coloc l’emmène sortir, l’emmène boire. L’alcool, c’pas son truc à Kala. Elle boit deux verres et elle est déjà dans les nuages. Son p’tit corps frêle il résiste pas bien longtemps à ces substances du coup quand un type l’approche elle se laisse faire. Elle rit même aux éclats face aux blagues qui ne la ferait même pas frissonner en réalité. L’atmosphère joue son rôle parfaitement. Elle est posée sur les genoux d’un type qu’elle ne connaît pas, son bras entourant ses épaules, alors que lui a sa main confortablement installée sur la cuisse de la jeune femme. Cette nuit-là c’est un gros poisson qu’elle a pêché. Un type plein les poches qui a décidé de la gâter. Bouteille sur bouteille. Déhanché sur déhanché. Kala elle mesure plus vraiment l’ampleur des choses mais tout ce qui l’importe c’est de passer du bon temps, se déchirer la gueule au point de ne plus se souvenir demain. Sa coloc la surveille du coin de l’œil et lorsqu’elle insiste de son regard sérieux Kala sourit et l’interroge du regard. « Y’a ton mec en face… » qu’elle lui lance en faisant un signe de tête.
Elle est pas idiote, elle sait de quoi elle parle, et, même avec autant d’alcool dans le sang elle arrive à se redresser et jeter un coup d’œil rapide aux problèmes qui semblent pointer le bout du nez. « J’le connais pas ! » elle s’empresse de reprendre sa danse. Mais elle pousse le vice. Ils sont tous les deux à l’étage, mais opposés. Elle va l’faire chier comme lui le fait en rabaissant son égo toutes les fois où il la jette parce qu’il en a rien à foutre de sa gueule selon lui. La vengeance chez elle, c’pas un mot inconnu. Plus tellement. Plus depuis qu’elle le connaît. L’inconnu lui propose de danser mais elle pousse les choses plus loin. Ils ne vont pas danser, elle va danser pour lui. Le genre de nana qu’elle ne supporte pas, parce que quand Matt est dans les parages, Kala pour se venger elle est prête à être une tout autre personne.

Elle danse comme si elle en avait envie

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Très vite je comprends que rien ne s’arrange. Mon meilleur pote vient me voir, il me parle, il me dit qu’il kiffe pas l’endroit, qu’il a un super plan dans une autre boîte. Il me dit qu’il faut qu’on se casse. Je sais très bien qu’il manigance quelque chose et alors que j’arque un sourcil face à l’incompréhension je me laisse aller. Je me lève prêt à prendre mes affaires. Mais mon regard se pose sur la banquette à l’opposé de la nôtre. Je remarque les cheveux se balançant le long de son dos, ses courbes se balançant comme une pendule. Je reste figé face à cette vision qui me paralyse. Je la reconnais, elle, Kala, mon ex. Mon cœur loupe un battement et un courant froid parcours mon corps. Elle me fout le démon, je sers les poings machinalement alors que mon pote revient vers moi et comprends que je venais de cramer leur manège du « on se casse, c’est pourri ici » . Ils voulaient tout simplement pas que je croise mon ex se déhanchant devant un autre mec que moi. Je sens mon frère me serrer l’épaule avant d’ajouter « Laisse tomber gros, vient on se casse »

Non, non je ne peux pas la laisser ici faire plaisir à un autre que moi. Je sais qu’elle ne me doit rien mais au moins le respect. Mes yeux se plissent et ma tempe cogne contre ma tête. J’enclanche un pas déterminé alors que mon pote me retient, il sait que s’il me laisse avec ce mec je vais le tuer. Peut-être je vais regretter de m’interposer face à mon ex. C’était une preuve de plus que je tenais à elle. Je me dégage de l’emprise de mon pote et enjambe la table à laquelle Kala et ses amies étaient assises. L’effet de surprise me permet d’enfoncer mon poing dans l’arcade de ce mec qui dévorait du regard mon ex petite amie. Très vite le retour se fait plus violent puisque deux hommes se mettent à m’attraper et me frapper. Je me débats et me concentre uniquement sur l’homme qui à présent se tient le front avec ses mains ensanglantés. M’en fiche de me prendre des coups, j’enchaine mes coups sur ce fils de pute.

J’entends les cris, les insultes mais le monde semble s’arrêter. De courtes secondes avant que je me retrouve les bras dans le dos. Je sens un filet de sang couler le long de mes lèvres, jetant un dernier regard vers Kala. Ce genre de regard qui veut tout dire, à la fois, je t’aime et à la fois je te déteste. Le videur me pousse vers la sortie mais mon regard ne quitte pas celui de Kala.

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Tout se passe très rapidement. Elle a pas le temps de soupirer qu’il saute sur l’inconnu. Sous l’état de choc, elle ne bouge pas, elle ne fait rien. Elle a l’impression d’être dans un monde parallèle. La violence, elle déteste ça. Que ça vienne de Matt c’est peut-être pire encore. Enfin, c’est pas non plus la première fois qu’elle l’énerve, mais, c’est toujours très dérangeant.
Au final, elle ne prend pas part à son manège. Elle le connaît que trop bien ce type. Il s’énerve sur lui parce qu’il sait parfaitement qu’il ne peut pas le faire avec elle. Et pourtant elle préfèrerait le voir ressentir même de la haine envers elle que de le voir insensible au mal qu’il puisse lui faire. Ses yeux ne quittent pas les siens, et pourtant elle devrait. Mais le voir dans cet état, des hommes sur lui ça lui arrache le cœur, elle a juste envie de taper sur tout le monde. Personne ne le touche si ce n’est elle. D’ailleurs une idée lui vient à l’esprit. Il est pas le seul à pouvoir s’énerver. Elle aussi le peut. Comme une imbécile, elle le suit et lorsqu’elle le croise elle le bouscule, juste pour le provoquer mais aussi faire plaisir à son envie de vengeance.

« Pourquoi t’as fait ça ? » elle le pousse parce qu’elle en peut plus de cette histoire. « T’avais besoin de m’afficher comme ça devant tout le monde ? C’est quoi ton problème putain ! » une seconde fois elle laisse parler ses nerfs et le pousse. Elle ne s’était pas imaginée une réaction aussi poussée. C’est lui qui en a décidé ainsi. C’est lui qui voulait que les choses se terminent. Il a le don de lui retourner le cerveau. Le don de l’énerver comme personne n’y arrive. « Ça te plait d’faire ça ? Je fais quoi moi maintenant ? J’peux plus profiter de ma vie ? C’est ça ? » si y’a bien un truc qu’elle ne supporte pas ce sont les mecs violents. elle a longtemps été dans une relation où son ex la battait, du coup voir Matt se battre de cette façon ça l’énerve. Encore plus lorsqu’elle le voit blessé. La lèvre saignante. Ca la fait chier de ressentir ce besoin de vouloir le réconforter. De le prendre dans ses bras et de lui demander si tout va bien pour lui. Elle a le cœur meurtrit, elle a du mal à s’ouvrir. Du coup quand il décide de partir elle le retient pas, parce qu’elle a honte de son passé, honte de ce qui s’est passé. Elle a peur de tout lui raconter et que les choses se répètent. « J’sais même pas pourquoi je parle avec toi. » elle le défi du regard, pointe son doigt vers lui, comme si Kala pouvait être un peu menaçante. « Supprimes mon numéro et si par hasard tu m’croise dans la rue on se connaît pas ! » Pas crédible une seule seconde cette gamine. « J’me tire ! » le pire dans tout ça ? C’est qu’elle ne bouge pas une seule seconde. Elle le déteste tellement quand il se met dans ces états.

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Mes potes s’occupent des videurs et dialoguent avec eux alors que moi je suis face à mon désarroi, à essuyer les coups d’une femme blessée, choquée et écœurée par mon comportement. La violence faisait partie de moi, j’étais un sanguin. Mais je n’étais pas le genre de mec à m’énerver contre les femmes, non loin de là. J’ai trop de respect pour elle. Je n’aimais pas qu’elle me voit sous cet aspect mais les nerfs ont craqué et au fond ce que je lui reprochais je l’avais lâché dans la face de ce petit merdeux. Je la laisse me pousser, me crier dessus, m’attaquer, m’insulter. Je le mérite. Pourtant chaque mot qu’elle prononce me donne la furieuse envie d’attraper ses lèvres et d’échanger un baiser. Je sais que je lui ai dit que je ne voulais plus d’elle dans ma vie, j’ai mentis, j’ai besoin d’elle. Les passants regardent notre dispute, mais ça ne les regarde pas l’amour est aveugle.

Elle me reproche de l’avoir affiché devant tous les monde, j’esquisse un sourire même si mes lèvres me font un mal de chien, la douleur s’efface face à la colère qui me ronge de l’intérieur. Passant un revers de manche sous mon nez laissant une trace rougeâtre sur ma veste. Chacun de ses coups résonnent dans mon corps, je reste droit et fort devant elle pourtant mon cœur s’étripe chaque seconde qui passe. Je décide de prendre la parole, la colère s’entend dans ma voix rauque et forte « C’est ça profité de ta vie ? Te déhancher face à un mec » rare était les fois ou je parlais sincèrement, sans cacher une once des sentiments que j’exprimais envers elle « devant moi ? »

Son doigt pointé sur moi, je la dévisage. Comprendra-t-elle que si j’agis de la sorte c’est parceque je tiens à elle, encore. Sa colère n’est pas passante, et je sais que j’ai déconné mais comment faire autrement ? « Je suis censé faire quoi ? Te regarder plaire à d’autres hommes, voire dans leurs yeux le désir de t’avoir dans leur pieu ? » Je secoue légèrement la tête avant de passer une main dans mes cheveux agacé face à l’idée de voir ses courbes entre les mains d’autres hommes. Elle me demande de couper les ponts avec elle, de ne plus la revoir, de ne plus la recontacter. Si seulement c’était vrai alors elle venait de me mettre à mort, tel un bourreau annonçant la sentence je reste stoïque. Elle fait de même, nos yeux expriment le contraire de nos paroles et ce paradoxe me conforte encore plus dans l’idée que je n’aurai jamais du la quitter. « Kala .. » lâchais je à demi-mot « tu sais très bien que c’est impossible, me demande pas ça » Ma fierté ravalée, j’aurai pu l’insulter de tous les noms et lui dire que ce n’était qu’une trainée et qu’elle ne valait rien. Mais je ne l’ai pas fait car d’une je ne le pense pas et de deux on s’était déjà fait assez de mal ainsi.

Mais comment sortir de cette situation, moi, au visage en sang et elle, haineuse de mon comportement puérile et pathétique. Nos corps sont assez distants, me rapprocher d’elle serait mal venu, pas maintenant pas après tout ça. Je préfère m’énerver contre moi-même « et ce fils de pute qui te relookait putain je vais le buter »

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Devant moi. C’est ça qui retient son attention. Il lui fait comprendre que ça ne lui plait pas qu’elle s’amuse à danser devant un autre alors qu’il est présent. Son cœur râte un battement. L’entendre dire ce genre de chose c’est toujours agréable. Ca rebooste son égo. Ca lui réchauffe le cœur. Quand ils sont que tous les deux, elle sait qu’elle peut-être très affective, surtout quand il peut lui sortir ce genre de bombe. Mais, lorsqu’il décide de partir, c’est sa fierté qui prend les reines et joue le jeu. « Tu te moques de moi j’espère ? » à nouveau c’est sa fierté qui parle. « Et donc parce que t’es dans les parages j’dois rester assise à attendre que tu veuilles bien partir ? Non, non et non ! Hors de question que je dise oui à toutes tes règles. Non mais tu m’énerves ! » elle en perd les mots. Quand elle essaie de le comprendre, et elle essaie souvent, elle en perd le contrôle. Elle veut bien comprendre qu’il soit jaloux. Mais il ne peut pas lui envoyer du chaud, du froid continuellement. C’est plus possible. Ca a assez duré. « Je m’en fiche de ce que t’es censé faire. Tu fais ta vie comme je compte faire la mienne ! » Kala elle est dure dans ses mots, mais c’est parce qu’elle a peur de céder, de le prendre dans ses bras et de lui demander de ne plus jamais la quitter. Elle a peur d’être faible, de ne pas avoir assez de courage pour le défier. Elle a peur de ça. Peur de lui offrir tout le pouvoir de la blesser sans limites.

« Alors arrêtes… arrêtes de réapparaitre quand tu me gueule que c’est terminé. Arrêtes s’il te plait. » par reflexe elle baisse la tête. Elle est épuisée, légèrement éméchée. Son cinéma a réussi à la sortir de son état second. « Tu vas buter personne, arrêtes de vouloir tout résoudre par la violence... » elle soupire un bon coup et croise les bras. « Faut s'faire à l'idée qu'il puisse y avoir d'autres personnes maintenant, ok ? » elle ne sait même pas pourquoi elle lui a dit ça. Peut-être qu’elle avait envie de le blesser, de l’énerver, de le pousser à bout. Peut-être qu’elle veut juste se venger. Parce que c’est ce qu’ils font tous les deux. Coups sur coups, sans arrêt. « Rentres chez toi Matthew… » Elle lui lance un dernier regard et rentre à nouveau dans le club. S’il pensait lui gâcher sa soirée, c’était le rêve de trop.

Elle danse comme si elle en avait envie

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Les mots sont crus et font mal mais ils sortent du cœur. C’est sincère, peut-être l’alcool aide à parler aussi véritablement, ou peut être la preuve que je peux la perdre à tout moment. Si ce n’est pas trop tard. Je ne veux pas y croire, j’espère une énième chance, encore et toujours. J’ai cherché la merde et aujourd’hui je regrette de lui avoir dit de faire sa vie et de m’oublier. Non je ne veux pas, je veux être l’homme qui partage chaque seconde de sa vie, voire son sourire illuminé mes journées. Kala me fait comprendre que pour elle s’est finit, qu’elle veut en profiter. Elle se rend pas compte a quel point ça me fait du mal d’entendre ça. J’essaye de ne pas le montrer, rester stoïque face à ce genre de propos est très difficile. J’espère qu’elle reviendra une nouvelle fois un soir dans mon lit, mais cette fois ci j’en suis pas sur et c’est de ça dont j’ai peur. J’ai l’impression qu’elle veut vraiment tourner la page. Est-ce que j’arriverai à la laisser partir ? Peut être lui dire que je regrette de l’avoir quitté ?

Et comment être sur que je veux vraiment retourner avec elle, n’est ce pas une envie passagère, de la jalousie pour une femme qui m’appartenait. Mon regard dévisageant les traits de son visage. Je soupire avant d’ajouter « Alors c’est finit ? » la questionnais je, peut être si elle me le disait clairement j’arriverai à tourner la page ? Impossible. « Toi et moi ? » Elle peut m’en vouloir d’avoir mit fin à notre relation mais elle ne pourra pas m’en vouloir de toujours l’aimer. Et rien ne pourra changer cela. On va chacun faire notre vie, coucher avec d’autres gens sans penser l’un à l’autre ? Tu sais très bien que ça marche pas comme ça » la prenant un peu de haut. Son comportement de princesse me plaisait énormément quand on était en couple, mais ce côté fébrile et insouciant, ne sachant pas ce que la vie nous réserve m’énervait profondément.

Me faire à l’idée qu’elle aura d’autres mecs dans sa vie me fout le démon. « J’espère pour eux qu’ils croiseront pas mon chemin » avouais je. Ouais ce soir était l’exemple parfait de ma réaction si je croise un autre homme posé la main sur mon ex petite amie. Mais elle ne me laisse pas le temps la convaincre de rentrer avec moi, elle préfère continuer à profiter de sa soirée. Que puis je faire ? La retenir ? Une nouvelle fois ? Et même si elle acceptait ? On coucherait ensemble et après ? Je suis pas un homme pour elle, Kala a peut être raison je devrais lâcher l’affaire. Résigné il la regarde partir, sa vision troublé par des larmes qui montait et qu’il essayait de cacher depuis maintenant un quart d’heure.

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« Mais c’est toi qu’a tout gâché ! C’est toi qu’a décidé que c’était terminé moi j’ai jamais rien demandé. Mais je peux pas continuellement faire des allers-retours comme ça. C’est oui ou non, pas les deux. J’suis pas ta merde, je mérite que tu me considères un peu. » Et jusque là, à part leurs moments de tendresse elle a pas l’impression qu’il ait de la vraie considération pour elle. Elle a comme l’impression qu’il lui rejette cette image du type qui se sent mieux, qu’il pense mériter mieux. Que Kala n’est pas assez bien pour lui. Qu’il n’a pas encore trouvé la nana parfaite. Qu’elle lui sert de passe temps pour l’instant. Parfois même elle se sent humiliée. Elle a sa part de faute aussi. Dès qu’elle en a la chance elle adore le rendre jaloux. Le provoquer. Jouer avec ses nerfs. Elle aime bien le mener à bout en réagissant comme une princesse pourrie gâtée.

Finalement elle se tire. Cette discussion ne mènerait nulle part elle le savait. Elle ne supportait pas l’entendre dans ce genre de situation. Parce qu’il n’en dit pas assez, il ne dit pas clairement les choses et ça a le dont de l’énerver. Par contre lorsque c’est pour s’énerver et lui cracher sa haine c’est le premier au rendez-vous.

A l’intérieur du club, rien n’a changé. La musique frappe fort, ses tempes cognent et son mal de tête reprend. Elle se faufile au milieu de tout ce monde et retrouve son groupe qui s’amusaient. Sa pote lui jette un coup d’œil interrogatif et pour réponse Kala hausse les épaules. Pour que le temps passe plus vite elle boit, n’arrête pas. Elle se déchire la gueule, clairement. Tout devient flou, la musique semble lointaine et tout lui semble si ralentit. Kala se laisse aller doucement, elle se dandine, chante fort et tente d’oublier. Un coup debout, un coup assise à boire.
Une fois assise, elle pose sa tête sur les rebords du canapé. Complètement éclatée, fatiguée. Un moment de calme et la voilà pensive. Le portable au bout des doigts. S’amuser sans lui, ça n’a aucun sens. Danser sans sentir son regard sur ses courbes, ça n’a pas la même saveur. Chanter à s’en tuer la gorge sans l’entendre rire, ça n’a strictement aucun charme. Il ne lui en faut pas plus pour décider de l’appeler. L’appeler pour l’emmerder, l’appeler pour lui retourner le cerveau. Mais surtout, l’appeler pour entendre sa voix. Lorsqu’elle entend sa respiration tout semble aller pour le mieux. « C’est normal que je sente encore ton odeur alors que t’es plus là ? » elle se couche sur le canapé, se recroqueville et respire lentement. « J’en ai marre d’être loin, prends-moi dans tes bras, ok ? » elle se caresse doucement la joue, en pensant à lui. « J’te …. hey mais qu’est-ce tu fais ?! » qu’elle lâche en se retrouvant tirée et soulevée par le type de tout à l’heure. « Arrêtes j’ai pas envie… d’accord ? » l’inconnu ne semble pas impressionné et n’hésite pas à la poser sur ses cuisses et à fourrer son nez dans son cou. « Attends j’suis au téléphone… » elle n’arrive même plus à se débattre. Le sale type chope son portable raccroche et sourit. « Voilà t’es plus au téléphone maintenant, où est-ce qu’on en était ma belle ? » le début des cauchemars…

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Fallait-il trouver un peu de réconfort dans ce que Kala venait de me dire ? Peut-être. Elle ne me dit pas que s’est fini, en tous les cas selon elle c’est moi qui est mis fin à la relation, elle n’a rien demandé. Elle a raison, j’ai fait le con. Je la regarde partir et rentrer à l’intérieur de la boîte alors que moi je reste planté là, comme un con. Mes potes me rejoignent l’air intrigué, ils ont envie de savoir ce qui s’est passé. Je préfère ne pas leur dire et alors qu’ils me proposent de les suivre dans un autre bar je décline l’invitation préférant rentrer. Je n’avais pas la tête à m’amuser, non. Seul sur le canapé je me roule un ther pour me buter le crâne et essayer d’oublier ce qu’il venait de se passer. Un stylo dans la main je griffonne deux trois choses sur une feuille de papier

« Y'en a certaines que j'oublie vite, et je fuis comme un lâche. Mais toi t'es parti en m'laissant blanc comme un linge face au lit vide. Si tu laisses la flamme mourir, je mourrai d'abord »

Mais alors que la fumée enivre mon inspiration et que ma tête s’évade dans mes pensées colériques je sens mon portable vibrer, jetant un bref coup d’œil je remarque la photo de Kala m’indiquant que c’est elle qui m’appelait. Lâchant mon stylo et fronçant les sourcils mes yeux se perdent sur la photo. Je ne devrais pas répondre, elle a raison je dois la laisser faire sa vie. Mais c’est plus fort que moi, je décroche et pose le téléphone sur mon oreille sans dire un mot. Sa voix me réconforte. Elle me fait autant de mal que de bien, un poison guérisseur car elle arrive à panser mes maux. Sa voix parcourant tout mon corps, je lâche un discret sourire. Vous savez ce sourire amoureux qu’on est incapable de dissimuler. Et pourtant un évènement vient casser ce moment d’apaisement qu’ils avaient tous les deux besoins. « Kala ? » lâchais je rapidement au téléphone, plusieurs fois sans réponse. J’essaye de distinguer ce qu’il se dit derrière les nuisances sonores. Je comprends très vite qu’elle a des ennuis. Mon sang ne fait qu’un tour et je me précipite pour choper les clefs de voiture de mon colloc.

Parcourant les rues à toute vitesse, mon cœur ne s’arrête pas d’accélérer et ma mâchoire se crispe à chaque seconde qui défile. L’alcool et la drogue n’arrange rien puisque je prends d’énorme risque mais j’en avais rien à faire il y avait cent fois pire pour l’instant. J’arrive dans la rue où se trouve le club dans lequel Kala se trouve. Je cours dans la rue bondée de jeunes alcoolisés qui sortait de boite. Je tombe nez à nez avec les copines de Kala, elle me regarde avec un air surpris et interrogateur. « Ou est elle ? » Elles ne comprennent pas et je m’impatiente « Ou est Kala ? » elles décident enfin à me répondre qu’elle est partie avec un mec et que je n’avais rien à faire ici. Si seulement elles savaient. Il va la ramener chez lui. Mon regard fusille chaque coin de rue à la recherche d’un indice. Parcourant chaque ruelle je remarque une silhouette au loin, et je la reconnais. « Hé ! » interpellais-je voyant l’homme se retourner et laisser tomber la femme qu’il tenait quelque seconde auparavant par terre avant de s’enfuir. Je m’approche de cette jolie brune et l’attrape dans mes bras.

Je la serre fort contre moi, sa voix résonne dans ma tête « prends moi dans tes bras » j’embrasse délicatement son front « je suis là t’en fais pas ça va aller princesse » je ne sais pas dans quel état elle est mais la connaissant pour qu’elle se laisse embarqué comme ça c’est qu’elle devait avoir un taux d’alcoolémie battant tous les records. Sa tête sous mon menton je regarde à l’autre bout de la ruelle, là où l’homme s’est enfui et mes yeux reflètent la colère et la haine que j’ai contre cet homme.

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« J’crois que j’ai bu … je … hum… c’est… » elle se frotte les yeux, elle n’a pas vraiment le contrôle de ce qu’elle dit, ou de ce qu’elle fait. « Pourquoi t’es venu ? Je m’en sortais très bien toute seule ! » elle le pousse mais le rattrape très vite quand elle perd l’équilibre. « J’ai pas besoin de toi… j’ai jamais eu besoin de toi ! » elle lui donne un coup sur le torse. Qu’elle imagine n’avoir aucun impact sur lui étant donné qu’elle est tellement éclatée. Sa force s’est envolée tout comme l’alcool a décollé.

« Tu sens bon… » ça n’a plus aucun sens. Tout ce dont elle a envie c’est de s’endormir. A même le sol, il faut croire qu’elle ne s’est pas arrêtée au verre de trop. Elle est allée au dessus. Juste pour défier son corps, défier cet abruti qui la tient. « Tu me ramènes chez moi bébé ? » elle pouffe de rire, se pince le nez et entoure son cou de ses bras.

« Bébé, t’es pas mon bébé ! Parce que t’es mauvais, que t’es pas sympa… donc … » elle le pointe du doigt, écrase même son doigt sur sa joue. « donc t’es pas mon bébé, le type là il était gentil, il a dit que j’étais belle et que… hum… je me souviens plus, mais il était gentil… » les yeux à moitié fermés, elle laisse finalement retomber son doigt.

C’est difficile à comprendre quand on n’a pas été à leur place. Elle aimerait arrêter toutes ces bêtises. Reprendre une vie normale, la vie qu’elle avait avant de le connaître. Cette vie qu’elle s’est bâtie juste après avoir fuis son ex. Celle d’une nana forte qui n’avait pas besoin de se voir dans le regard d’un homme pour se sentir vivante.

Mais tout est différent depuis qu’elle le connaît. C’est étrange, indescriptible comme sensation. Elle se souvient la première fois qu’elle a posé son regard sur lui. Elle se souvient avoir nier le fait qu’il lui plaisait. Juste pour l’éloigner et faire croire à ses potes qu’elle ne voulait pas se trimballer un type. Mais le destin a choisi pour elle, et, au final, elle est là, la tête contre son torse, ses doigts cherchant les siens, son nez reniflant son odeur parce que c’est la seule odeur qui la fait se sentir vivante, c’est la seule odeur qui lui semble familière. Y’a que lui et y’aura jamais que lui. Mais pourtant, ils sont là, à s’faire du mal parce qu’ils sont trop fiers pour avouer qu’ils ne peuvent plus se passer l’un de l’autre. Leurs disputes ne durent jamais bien longtemps. Ils remettent souvent le couvert pour à nouveau se blesser.

« J’te déteste ! » voilà ce qu’elle lui dit, mais au fond c’est parce qu’elle l’aime encore plus. Si elle n’avait pas de sentiments pour lui elle ne ressentirait pas autant de haine lorsqu’il l’énerve. « J’ai froid… » elle se frotte doucement à lui pour se réchauffer. Par réflexe peut-être elle lui frotte les bras aussi pour le réchauffer. Etre aussi proche de lui n’est peut-être pas une si bonne idée. Aussi bourrée elle a souvent tendance à laisser parler son corps pour elle. La preuve, elle pose ses lèvres dans son cou et dépose de petits baisers, alors que sa main se pose sur le haut du jean de Matt.

Elle danse comme si elle en avait envie

matthew & kala

Sa tête contre mon torse elle entend mon cœur battre la chamade. Ce moment entre nous me rappelle les meilleurs moments de notre relation, me rappelle que c’est cette femme et pas une autre. J’essaye de reprendre mes esprits, la colère me ronge toujours autant, savoir que ce blédard aller abuser de Kala. Quel genre de type profite d’une femme alcoolisé. L’alcool d’ailleurs fait ses effets sur Kala, ses paroles sont incohérente avec ses gestes. Elle m’en veut toujours et pourtant elle s’accroche à moi. Si la situation n’avait pas été si grave j’en aurais souris pourtant chaque pique qu’elle me lance me brise le cœur et chaque compliment me remplisse de joie. Elle me torture, elle le sait et elle en joue. Je relâche mon emprise pour placer ma main derrière sa nuque, plantant mon regard dans le sien. J’essaye de la calmer mais rien n’y fait elle dit A et fait B. « Kala.. » elle continue, insinuant que l’homme il y a quelques secondes allait la ramener chez lui pour se la faire était plus gentil que moi. « Arrêtes.. Kala » elle me fout la haine, elle veut quoi ? Tant de chose me traverse la tête et me pèse sur le cœur. Prenant une légère inspiration. « J’ai pas besoin de te le dire, tu le sais » mes deux mains entourant son visage « tu sais que tu es la plus belle des filles, tu es la seule que je regarde en soirée, tu es la seule qui arrive à m’énerver en dansant avec d’autres mecs. » Je n'étais pas le genre de mec à prouver mes sentiments, je n'étais pas très expressifs et elle m'en voulait.

Ouais. Je sais. C’est pas mon habitude de me dévoiler autant. Il était peut être temps d’arrêter de se faire du mal et de jouer carte sur table « J’ai pas besoin de te dire je t’aime car tu le devines à chaque fois que je te regarde » Deux âmes solitaires dans une ruelle se dévoilant l’un à l’autre. Je me sens libéré mais fragile, je me suis dévoilé, je n’ai pas l’habitude. Je suis sortis de ma zone de confort et j’attends les conséquences, je déteste ça. Ne pas être en contrôle. Nos doigts s’entrelacent, ses lèvres parcourent mon cou et ces frissons qui me manquaient tellement réapparaissent et je ferme les yeux profitant de ce moment unique. Mes bras l’encerclent et à ce moment précis je redécouvre ce sentiment qui m’avait quitté : le bonheur. Je me débarrasse de ma veste la déposant sur les épaules de ma jolie brune. Les traces de sang se sont assombries asséchés par le temps. Je décroche un léger sourire amoureux la dévisageant et en susurrant « J'te déteste aussi » Chacun de ses baisers réveillent les flammes qui dormaient. Ses mains parcourant mon corps me font crisper ma mâchoire. « J’te ramène chez toi » l’alcool était en possession du corps de Kala et ses gestes n’était peut être pas autant voulut que si elle était sobre.

Passant un bras autour de sa taille je marche en direction de la voiture, je l’aide à s’installer et prends place derrière le volant. Déposant ma main sur sa cuisse mon pouce vient tracer des arc de cercle sur son collant. L’autre main sur le volant je jette des coups d’œil sur le corps de la jolie brune fatiguée par l’alcool et toutes ses péripéties. « Je suis désolé » avalant rapidement ma salive et éclaircissant ma voix « Désolé de t’avoir fait du mal princesse » j’ai été un connard, c’est vrai. Peut être voulais je lui montrer un visage malsain pour la dégouter et qu’elle ne veuille plus de moi. Pour ne pas la blesser. Je ne suis pas un mec pour elle, mais trop égoïste pour la laisser partir.

kiss & chocolate

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Ses paroles lui arrachent un léger rire. Elle est rarement aussi bourrée, d’ailleurs elle se bourre jamais la gueule. Elle aime pas ça. Parce que la plupart du temps le lendemain elle a un mal de tête atroce et elle a quasiment tout oublié. Ce que Matt lui dit, ça a peut-être du sens ou de la sincérité mais demain, elle aura surement tout oublié et ne se souviendra plus de tout. « Toi t’es pas beau, parce que tu m’énerves… » c’est son côté enfant sauvage qui ressort. C’est tellement si facile de complimenter. Surtout quand elle est bourrée ainsi. Les langues de délient. Les choses deviennent plus aisées. La colère diminue et est remplacée par autre chose. Du désir peut-être. Désir de vengeance, désir physique, ou les deux.

« Toi aussi t’es le plus beau… surtout quand tu conduis… » elle pouffe de rire et pose la tête sur la vitre. Même aussi fatiguée elle laisse sa main glisser vers celle de Matt pour lui tenir les doigts du bout des siens. Etre aussi proche de lui ça lui manque. L’avoir contre elle ça lui manque. Lui raconter des bêtises, se moquer de lui ça lui manque tellement il en a pas idée. Les moments qu’ils passaient seuls sans se prendre une seule fois la tête, ceux où elle faisait tout pour l’énerver et ça terminait dans son lit. Ceux où peu importe ce qu’elle disait au final ça ne voulait dire qu’une chose. Tout ce qu’elle souhaite c’est ne plus jamais le quitter. « Vous êtes deux à m’avoir touché… » sa tête pivote pour le regarder.

« alors arrêtes de croire qu’un jour j’irais voir ailleurs … » son ex et lui. Personne d’autre. Deux c’était peut-être beaucoup pour lui mais pour elle, c’est deux personnes avec qui elle s’est senti un jour en confiance. Elle ne couche que si elle est amoureuse, ça devrait lui donner une idée de ce qu’elle pense de lui. Enfin, elle ne le lui dira pas, mais il pouvait le deviner. Si elle avait voulu, elle serait en ce moment même au bras d’un inconnu qu’elle ne reverrait plus. Ce type ou n’importe lequel d’ailleurs. Mais ça ne l’intéresse pas, ça ne l’a jamais intéressé. Elle a des échos de ce que lui fait à côté. Et c’est peut-être ça qui lui brise le cœur encore plus. Quand il couche avec d’autres, ou qu’elle entend de la bouche de connaissances qu’il a passé du temps avec une autre. « T’excuses pas… tu vas recommencer donc… » elle soulève les épaules, les yeux toujours fermés.

Au fond, elle aura beau dire tout et n’importe quoi sous l’effet de l’alcool, ce qu’elle dit c’est souvent aussi le reflet de ce qu’elle pense. Et de suite ses excuses n’ont pas d’effet. D’une parce qu’elle n’y porte pas d’intérêt tellement elle est alcoolisée et de deux parce que demain cette histoire prendra fin et il recommencera à la blesser comme il le fait toujours. Elle comme une idiote, lui criera à nouveau dessus pour un jour retourner dans ses bras. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle y retourne à chaque fois. Chaque fin de dispute elle y retourne. Comme là, comme lorsqu’elle a juste envie de le toucher, de le sentir contre elle. « Tu sais que tu peux faire ce que tu veux, du coup tu recommences toujours… parce que Kala elle est là, si c’est pas une autre c’est Kala. Kala faut bien qu’elle serve à quelque chose ! Quand on lui tape pas dessus on lui crache dessus ! » toute seule, elle s’énerve, toute seule elle s’insulte parce que c’est l’image qu’il lui donne.

A ses côtés elle peut se sentir aussi bien que mal. Un mélange explosif dont elle en est devenue addict. Deux hommes différents, deux histoires différentes. Mais au final, elle en ressort toujours perdante. Elle se déteste de le comparer à ce connard, mais il l’y oblige en se comportant tel quel. Elle serre un peu ses doigts contre les siens et fait glisser la main de Matt, doucement un peu plus haut sur sa cuisse. « Matthew ? » encore une fois elle remonte légèrement plus sa main, la faisant passer sous sa robe. « Tu fais toujours ce que tu veux… » elle se penche légèrement et pose un baiser sur son épaule, puis continue son chemin jusqu’à son cou. « Tu te serres toujours de moi… » elle soupire doucement contre sa peau, hume son parfum, ce parfum qu’elle connaît tellement par cœur. « Sers-toi… » le torturer, le faire culpabiliser, c’est aussi son but. Elle a sa part de responsabilité dans cette histoire, mais Kala restera à toujours la fille gâtée aux manières de princesse. Jouer avec les sentiments de Matt, c’est plus qu’un amusement. Ca gonfle son égo. Tout comme lui la brise à chaque fois qu’il décide de la quitter.

Elle danse comme si elle en avait envie

matthew & kala

Les reproches, les mêmes encore et encore. Celui d’être le mec froid qui ne fait pas attention aux autres. Qui continue dans ses conneries sans jamais se remettre en question. De pas prendre soin des personnes à qui je tiens. Je le savais, serait ce mentir que de dire que je travaillais dessus ? Certainement. Je suis pas le genre de mec à montrer mes sentiments, pourquoi ? Tout simplement parce que j’aime contrôler ma vie, et tomber amoureux c’est accepté de se laisser faire. De ne pas savoir de quoi demain est fait. Je sais ce qu’elle attend de moi, et j’en suis incapable. Alors qu’elle parte, qu’elle fuit et qu’elle ne vienne plus me réclamer pour coucher ensemble si elle ne veut pas de cette relation. Je gigote énervé de toujours entendre les mêmes réflexions. Quand je fais un pas en avant j’ai l’impression d’en recevoir trois en pleine face. Je ne comprends pas cette femme, elle est différente des autres et c’est ça qui me plait chez elle. Je préfère ne rien répondre que d’envenimer les choses.

On arrive enfin devant l’immeuble de la jolie brune. Par reflexe je descends avec elle, je n’allais pas la laisser là sur le trottoir, pas après ce qu’il venait de se passer. Plaçant délicatement ma main autour de ses hanches je monte les marches avant d’entrer dans l’ascenseur. Nos regards se croisent dans le miroir. J’ai envie d’elle. Je me mordille discrètement la lèvre. Non je peux pas, j’ai pas le droit de lui faire subir ça. Lui dire que je ne veux plus d’elle dans ma vie, pour au final une nouvelle fois coucher avec elle. Plaçant mes mains dans les poches les portes s’ouvrent et laisse voir la porte de l’appartement de Kala. Je place ma main contre le battant de l’ascenseur pour éviter que les portes se referment. Prenant un air détaché je lance singulièrement « Garde ma veste, je repasserai demain pour la récupérer » laissant un léger silence « et pour parler ». C’est ça dont nous avions besoin. Parler.

Ses cheveux ondulant, son regard frais et perturbant, ses pommettes rosit par le frais du petit matin, son parfum enivrant, sa peau lice comme une feuille vierge. Chaque seconde à ses côtés sont une torture. Je relâche ma main de l’ascenseur prêt à partir.

kiss & chocolate

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Elle sait très bien ce qu’il se passe dans sa tête, parce qu’au fond c’est pareil pour elle. De toutes façons à chaque fois qu’elle le voit tout son corps parle pour elle. « Attends… » elle appuie sur le bouton pour retenir l’ascenseur et retire la veste. « Tu en auras plus besoin que moi, j’suis à deux pas là… » elle entre dans l’ascenseur et lui pose la veste dans les bras. Elle en profite pour lui caresser le bout des doigts de son pouce, elle en profite pour humer son odeur une dernière fois, pour s’approcher de lui et sentir la chaleur de son corps. La porte de l’ascenseur se referme derrière elle, les laissant tous les deux dans un silence gênant. Elle ne sait plus où se mettre, ne sait plus quoi dire ou faire. C’était pourtant très simple. Au revoir, à demain. Mais savoir qu’elle passerait à nouveau la nuit seule la torturait. « Tu sais… » son corps s’avance vers le sien, tête baissée, joues rougies, souffle irrégulier. « C’est pas facile à dire parce que tu me fais souvent très mal, mais j’ai du mal à rester trop loin de toi… » il avait pas besoin qu’elle lui dessine, les choses étaient dites. Puis avec tout ce qu’il s’est passé entre eux, il n’avait pas besoin de douter de ses sentiments. « Y’a que toi qui m’fais ce truc là, je m’en serais bien passé mais on ne choisit pas vraiment les personnes qu’on aime… »

Peut-être qu’il avait besoin de l’entendre. Malgré tous les actes, les choses faites, les pardons et les efforts, peut-être qu’il avait juste besoin de l’entendre. D’entendre qu’elle aussi son p’tit cœur n’était pas indifférent à lui. Que quand elle le voit y’a tout qui s’arrête, quand elle le croise à côté d’une fille ça lui fout les nerfs et elle a juste envie de taper sur tout le monde. Quand un mec l’approche, elle fait tout pour le rendre jaloux parce que c’est toujours plus marrant de le voir s’énerver, de lui montrer que ça l’fait chier qu’un autre ait des idées derrière la tête quand il la voit. Y’a rien qui prouve qu’elle n’est pas attachée à lui. Au contraire, des deux, c’est surement la plus amoureuse. Elle est aveuglée par ses sentiments. Elle se fiche qu’il fasse des efforts quand elle est dans ses bras. Parce que quand elle est dans ses bras y’a plus rien qui compte. Finalement, elle relève la tête, se met sur la pointe des pieds et pose ses lèvres sur les siennes. Elle s’accroche au peu d’espoir qu’elle a qu’un jour tout irait bien entre eux. Qu’un jour ils trouveraient leur paix, leur terrain d’entente. Ses lèvres gagnent lentement du terrain. Elle l’embrasse lentement, doucement, comme si quelque part, elle avait peur qu’il la rejette, qu’il la repousse trop fatigué de cette histoire. Elle se détache lentement de ses bras, dépose un baiser sur sa joue et à nouveau baisse la tête. Honteuse. « J’ai juste besoin que tu me dises que quelque part tu ressens la même chose… »

Elle danse comme si elle en avait envie

matthew & kala

Comme si la lutte n’était pas assez dure ainsi. J’essayer de résister de ne pas tomber dans les pièges qui petit à petit se referment sur nous et provoque la situation dans laquelle nous étions. Deux âmes solitaires qui se comprennent uniquement à travers le sexe. Je savais que si je craquais ça recommencerait, et je lui ferais du mal une nouvelle fois. Je ne voulais plus lui faire du mal. On est là l’un face à l’autre comme deux enfants ne sachant pas quoi faire. Vous savez ces moments où on ne sait pas comment faire. Pourtant on retrouve nos désirs d’antan. Je baisse la tête essayant d’attraper son regard mais elle regarde le sol. Je place mon index sous son menton pour le relever vers moi. Ce côté fragile et timide fout le feu dans tout mon corps. Je la regarde, la dévisage, et l’écoute. Elle non plus n’arrive plus à lutter et je le ressens dans ses gestes, dans ses paroles. Elle vient de me déclarer sa flamme, comme si j’avais besoin de le savoir. Je dois avouer que je me réconforte dans cette idée qu’elle veut tout de même de moi après tout ce qu’on s’est fait subir.

Je ne dis rien, seulement je la regarde. Je n’ai pas les mots pour lui dire à quel point elle compte pour moi, à quel point je brulerai les étapes pour l’avoir à mes côtés toute ma vie. Nos lèvres aimantées se rejoignent enfin. Le délicieux gout de la douceur sur les miennes. Je peux m’empêcher de rapprocher nos corps l’un contre l’autre et de prolonger ce baiser. Tendrement je glisse ma main derrière sa nuque et à travers ce baiser je veux lui dire tout ce que j’ai sur le cœur. Petit à petit nos deux corps se détachent et je réouvre les yeux. Je suis tiraillé entre coucher avec elle ce soir et peut être regretté d’avoir abusé de la situation ou alors tenter une dernière fois avec l’espoir que cette fois ci ça fonctionnera. Quelques secondes d’hésitation avant d’entrouvrir la bouche et de la refermer quelques millisecondes après. Je m’approche de Kala l’agrippant par la taille et la soulevant contre moi. Ses jambes entourant mon bassin, je me dirige à l’intérieur de son appartement claquant la porte à coup de pied. Je parcours son cou de baiser toujours plus enflammé. Peut-être je n’arrivais pas à lui dire je t’aime mais j’allais lui montrer à quel point je l’aimais. Laissant tomber ma veste au sol, ma langue vient attraper celle de Kala dans un baiser langoureux. J’avance à l’aveugle, on est dans le noir mais je me repère à tâtons. Entre les bruits de nos respirations saccadés et celui d’objet qui tombe au sol dans un vacarme fracassant. Arrivant enfin contre un mur sur lequel je plaque Kala afin de me libérer d’une main qui vient glisser sous sa robe caressant l’intérieur de sa cuisse. « On devrait pas faire ça » lançais je quittant les lèvres de Kala, un bref moment d’hésitation. Lui laissant le choix.

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