Il était une fois

chapitre one la demoiselle, elle arpente les couloirs d'un air fier. ses talons heurtent le sol et d'une démarche assurée, elle adresse de larges sourires aux autres étudiants qui rencontrent son chemin. faut dire que scar, c'est le genre de filles apprécié de tous. lorsqu'elle est arrivée en ville, elle faisait partie de ces étudiants un peu perdus. ceux qui se mettent au milieu de la classe pour ne pas avoir à choisir entre les intellos et les cancres. ses lunettes sur le bout du nez, elle écoutait avec attention les professeurs et prenait en notes ce qu'il pouvait se dire de façon studieuse et réfléchie. alors même si elle a changé la demoiselle, même si elle a gravi l'échelle sociale à une vitesse phénoménale, elle n'a pas pris le melon pour autant, bien au contraire. elle est restée terre à terre. elle a juste amplifié son niveau de conneries en croisant le chemin de cassiopeia. de cass puis de toute la bande. hey, salut blondasse ! elle rigole scar lorsque son amie arrive par derrière en la choppant par les épaules. depuis le temps, elle s'est faite à cette tempête, cette tornade même. je te retourne le compliment, blondasse ! bon, on a prévu quoi de diabolique pour ce week-end ? j'ai envie de leur faire la misère ! sourire sournois collé aux lèvres, les yeux remplis de malice évidemment, les deux jeunes femmes vont devoir prévoir quelque chose de dingue pour faire rager les garçons et s'attirer leurs foudres.

chapitre two mon amouuuuur ! pleine d'enthousiasme (sans doute un peu trop), elle saute sur le lit de son petit frère pour l'enlacer et lui faire un gros bisou. évidemment, même s'il fronce les sourcils, il ne peut pas s'empêcher de rire. ok, ok, qu'est-ce que tu veux scar ? elle se recule pour lui lancer un regard noir. s'asseyant en tailleur, elle prend un air étonné comme si c'était la chose la plus absurde qu'il pouvait lui demander. elle hausse les épaules, ne sachant que répondre à cette question. sans doute avait-elle juste besoin d'amour. après tout, c'est pour ça qu'elle vit scar, en grande partie pour être aimée. ok d'accord, je t'explique ! papa a une cérémonie demain et j'ai promis à dim que je passerai la soirée avec lui. du coup, tu serais un amour si tu pouvais me couvrir... elle grimace légèrement en joignant ses deux mains. elle adopte une petite mine de chien battu, celle à laquelle son frère ne peut résister. il semble perplexe. après un court instant de réflexion, un soupir se fait entendre et scarlett sait d'avance qu'elle a gagné la partie. ok... si les autres suivent le mouvement, ça devrait le faire. désobéir ou mentir à papa, c'est vraiment le dernier truc à faire. en effet, même s'il répond toujours présent pour réparer leurs erreurs, ce n'est jamais sans conséquence. papa, il est pas souvent à la maison mais lorsqu'il est dans les parages, tout le monde se tient à carreaux. merci simon, t'es le meilleur ! tessa a prévu de dire que mon examen finit par tard que prévu et évidemment, je vais me taper des migraines de malade en sortant de l'amphi ! c'est complètement bidon mais comme on dit, les excuses les plus simples sont les meilleurs !

chapitre three scar putain, j'suis vraiment désolé ! mais c'est trop tard, le mal est fait. les larmes aux yeux, les mains tremblantes, c'est sans doute la fois de trop. ce n'est même pas de la peur du moins, ce n'est pas que ça. c'est surtout de la colère, du dégoût. scarlett, elle peut pas continuer à vivre comme ça. elle pensait que c'était un mec bien dimitri. elle pensait que c'était l'homme de sa vie. et puis, il est parti en cacahuètes le monsieur. il a décidé que les soirées rythmeraient leur quotidien. jusque là la demoiselle, elle a rien dit. et puis, il a commencé à avoir l'alcool violent. violent et fréquent. elle est partie s'enfermer dans la salle de bain. elle a regardé ses yeux noircis dans le miroir. elle a contemplé sa lèvre fendue. la couleur matte de son rouge à lèvres opposée au sang vif qui goutte contre ses dernières. lui qui frappe contre la porte. elle qui serre un peu plus sous emprise contre le lavabo. bébé ouvre cette porte qu'on puisse parler ! elle a pris sur elle. elle a inspiré profondément avant de poser sa main sur la poignet de porte. elle l'a contourné sans un mot et elle s'est barrée parce que c'était la fois de trop. celle qu'lle ne pouvait supporter. elle a mis fin à leur relation de cette façon. un connard de plus à ajouter au tableau. alors, elle a tiré un trait sur les hommes. du moins, elle s'est dit que s'en était fini de faire confiance à tout va. légèrement renfermée, elle doute souvent la petite blonde. elle cherche encore et encore la perle rare qui pourrait lui faire oublier ceux d'avant. avec du mal, elle tente de construire de nouvelles choses. c'est compliqué les sentiments, l'amour, les hommes en général.