Le You are the hero of your own story

chapitre one Brisbane. Le quatorze février mille neuf cent nonante deux. Si je me réfère aux documents remis à mes parents adoptifs, voici le lieu et la date de ma naissance. Comment être sûre que tout est vrai ? Le hasard est assez étrange quand on y pense. Cette même date, celle qui ma mit au monde, m’a également abandonnée. Le jour de la Saint-Valentin. Drôle de façon de montrer tout son amour. C’est peut-être pour cela que je déteste cette fête et tout ce qu’elle représente. Enfin ça c’est une tout autre histoire. Comme beaucoup d’enfants, je suis née sous X. Celle qui m’a donné la vie, qu'on ne peut appeler "mère", ne voulait pas de moi et m’a donc abandonnée. Ma vie ne commençait pas de la meilleure des manières. Qui plus est j’ignorais encore ce qu’allait devenir ma vie et si j’allais passer de famille d’accueil en famille d’accueil ou si de braves personnes allaient pouvoir s’occuper de moi pour le reste de ma vie. J’étais trop petite pour comprendre ce qui m’arrivait, mais même un nouveau-né, ressent qu’elle ne reçoit de l’amour de personne. Quelques semaines plus tard, ma vie croisa celle de deux gentilles personnes. Ce que je n'aurais jamais imaginé était que deux femmes allaient m'élevée. Depuis des années, toutes deux essayaient d'adopter un enfant mais les mentalités étaient encore très compliquées à l'époque. Mais un miracle se produisit. Certes, elles n’étaient pas mes parents biologiques, mais elles m’aiment plus que mes géniteurs ne feront jamais. Une fois toutes les formalités remplies, je rejoignis donc ma nouvelle famille.

chapitre two Les jours se suivirent et les années aussi sans vraiment de problèmes. J’étais une enfant très calme. Je passais tous mes week-end dans un village, loin de la ville chez mes grands-parents. Contrairement à mes mamans, ils étaient très catholiques et je débutais toutes mes journées du dimanche à la messe. C'était ennuyant mais en même temps ça ouvre l'esprit des enfants. Une fois que je fus plus apte à comprendre que la religion n'était pas pour moi, je ne mis plus jamais les pieds dans une église. Comment être en adéquation avec une vision du monde à l'opposé de ma vie? Avec des parents qui forment un couple hors du commun, difficile de croire en un Dieu qui n'accepte pas vraiment cet amour. J'avais tout ce que je voulais avec ma famille. Non pas que nous étions millionnaires mais mes mamans gagnaient bien leur vie. L'une avocate et l'autre nutritionniste. Et comme je suis fille unique, j'ai eu la chance d'être fortement gâtée. Heureusement je ne suis pas devenue très capricieuse avec le temps.

chapitre three Durant mon adolescence, je n’ai pas toujours été la fille la plus adorable au monde. Quand on grandit, on se cherche. J’ai fait en quelque sorte, une crise d’identité. Et comme mes parents ne pouvaient pas m’aider en me parlant de mes origines, j’étais un peu perdue et je me suis donc rebellée. Je passais tout mon temps dans ma chambre sur mon ordinateur. C'est à cette période que j'ai découvert que j'avais de nombreuses capacité en informatique. Je peux passer des heures derrière un ordinateur sans m'en lasser. Aujourd'hui, je suis capable de faire des choses pas très légal, comme pirater des sites mais je refuse de faire des actes si c'est pour apporter le mal. Il me faut une raison qui en valent la peine. Je refusais de parler à mes mamans passant de l'école à ma chambre sans pointer le bout de mon nez près d'elles sauf pour manger. Souvent cela engendrait des conflits et des prises de tête. Pourtant je n’en ai jamais vraiment voulu à mes parents de m’avoir adopté, j’ai toujours été reconnaissante de la chance que j’ai eu de les trouver. Pourtant j’étais perdue et je ne montrais pas mes sentiments. Je sais que j’ai dû les blesser et aujourd’hui je m’en veux. C’était la crise d’adolescence.

chapitre four Cette passion pour l'informatique m'a souvent coupé du monde. A part ma famille, je n'ai pas beaucoup d'amis mais je ne m'en porte pas plus mal. Les vrais amis ils se comptent sur les doigts de la main. En plus qui voudrait d'une amie comme moi, je ne peux m'empêcher de faire des recherches sur les gens qui me sont proches. Cette facilité m'a permis de me lancer dans des études informatiques à la base. Et comme j'ai toujours envie de pousser plus loin, aimant me surpasser et montrer que je suis capable d'aller toujours plus loin, j'ai complété mes études avec une option en ingénierie. Les deux options se combinent bien pour la société actuelle. Mais j'aime tellement apprendre que je n'ai pas envie de quitté les bancs de l'école. En plus comme tout se passe bien à ce niveau, autant continuer. Il serait juste temps de profiter de la vie en dehors. Ca me changerait.