Nuits blanches // LETHA.



 
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Sujet Nuits blanches // LETHA.
Ven 17 Nov - 20:56
Nuits blanches
Lukas x Letha

J'ai pleuré comme si j'avais encore quelque chose à perdre. Moi qui espérais chaque matin ne plus avoir à ouvrir les yeux sur ce monde, sans rien faire pour le quitter. Je hausse les épaules, je ne suis pas à une déception près. Tout ce que j'aime me quitte. Ma vie est faite de glissements, de manquements, de déchirures, de pertes.

Tu avais vécu une longue journée. Les cours avaient été particulièrement éprouvants – en même temps le vendredi était toujours ta pire journée – et tu avais une certaine envie de te frapper la tête contre ta table. Tu adorais ce que tu faisais, la plupart du temps. Les autres jours, eh bien... Tu rêvais de te rouler en boule dans ta couette et pleurer. C'était violent, parfois tu n'avais aucune raison précise d'être dans cet état-là, mais c'était là. Ton cœur était lourd et tu devais te trimballer avec ça, ce qui te fatiguait énormément plus. Le moindre geste était compliqué. Tu avais été ravi de revenir à ton dortoir, surtout que tes colocs étaient eux rentrés chez eux pour le week-end – tu pouvais te laisser aller tranquillement et ne pas faire semblant. Tu prends une douche, jettes un regard lasse à tes devoirs et décides finalement de te contenter de te glisser entre les draps. Tu t'enfouis presque totalement dessous, les doigts crispés, et tu ne tardes pas à t'endormir comme une masse.

Autant dire que t'as eu du mal à capter les coups à ta porte, quelques heures plus tard.

Tu mets plusieurs minutes à émerger, grognant car le son ne s'arrête pas. Il te faut plusieurs autres secondes avant de capter que ce bruit venait de devant ta chambre, et encore quelques autres pour te tirer des doigts. Tu couvres un bâillement  et t'étires avant d'ouvrir une bonne fois pour toutes la porte, découvrant ainsi une chevelure de feu que tu connaissais bien. Tu l'observes plusieurs secondes en plissant les yeux, avant de soupirer lourdement. « T'es encore bourrée. » C'était même pas une question, tu avais appris à la connaître depuis le temps. Tu attrapes son bras et la fais rentrer avec toi, profitant de l'absence de tes colocs pour l'installer sur l'un de leurs lits. « T'en as pas marre de tes conneries, sérieusement ? » Que tu soupires, toujours aussi mentalement fatigué. Sûrement que tu n'étais pas mieux qu'elle, en réalité.


#iwhae


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Sujet Re: Nuits blanches // LETHA.
Lun 27 Nov - 17:33
sleepless nights ; Une soirée d’plus passée à s’enivrer d’alcool. Encore une fête à s’oublier sur la piste de danse, tâcher d’pas réfléchir au lendemain. Simplement exister. Une de trop. Elle dansait Letha, comme si rien d’autre n’avait d’importance, comme si par ce simple fait, elle pouvait s’défaire de tous les tracas du quotidien - la crasse du monde. Mais la tristesse et l’angoisse n’la quittaient jamais vraiment, quand bien même elle pouvait faire tous les efforts du monde. Alors, elle buvait à outrance, comme d’habitude.Tout à coup elle sentit des mains venir s’coller à ses hanches. Une jolie brunette au regard ensorceleur qu’elle avait déjà repéré depuis quelques temps déjà. Tout juste son genre. & ça aurait été si facile d’s’laisser aller au désir, à l’incendie d’ses entrailles et d’s’oublier dans de nouveaux bras, comme d’habitude. Si facile de permettre à la luxure d’lui faire oublier sa peine et ses angoisses, l’espace de quelques trop courtes heures. Paradis artificiel, trouvé dans le pire d’son existence. Oui, si facile. Mais elle avait promis à Eldon. Promis d’essayer d’se respecter et de ne plus être si facile. Juré de tenter leur chance à deux, à la condition qu’elle tâche de rester fidèle. Alors, elle s’détacha de sa partenaire de danse après une fraction de seconde d’hésitation. Elle devait se montrer forte ou essayer du moins à ressembler à celle qu’Eldon voyait en elle et non cette pauvre loque humaine qu’elle était devenue. Sentant sur son dos le regard brûlant d’la brune qui la fixait toujours - persuadée surement qu’elle jouait à s’faire désirer non à la fuir, Letha s’dit qu’il valait mieux qu’elle s’en aille. Elle avait résisté, mais la soirée était encore jeune et pleine de promesses de nouvelles tentations. Or, elle voulait absolument tenter de tenir parole. Si elle y arrivait une fois, peut-être bien que tout n’était pas perdu pour elle - pour eux - et qu’elle arrivera un jour à retrouver un semblant d’équilibre. Seul problème au tableau : elle n’se sentait absolument pas de rentrer seule chez elle. Retrouver ce vaste studio vide, sans personne - sans Ol’ - pour l’accueillir l’angoissait plus que tout autre chose.

Alors ses pas, alourdis par les excès de l’alcool, la menèrent presque automatiquement devant cette porte de dortoir. C’était loin, mais la soirée avait été douce et elle avait préféré marcher pour s’éclaircir les idées plutôt que de prendre un taxi. Campus de Gatton, deuxième étage du bâtiment masculin. Elle n’était pas censée s’trouver là ; cette pensée la fit vaguement sourire. Elle s’fichait bien des convenances au fond, car la seule personne qui puisse un temps soi peu la comprendre était là, derrière cette porte. La seule personne à qui elle avait envie d’parler en cet instant précis. Faisant fi de l’heure plus qu’indécente, Letha frappa donc à la porte un sacré bout de temps avant que celle-ci ne daigne s’ouvrir sur un Lukas particulièrement échevelé. Un petit sourire timide éclaira le visage de la rousse.  « J’espère que j’interromps pas un rêve trop prenant.. » Petite boutade, tentant vainement de cacher son état d’ébriété avancé. Mais c’était sans compter que Luke la connaissait par coeur à présent.  « T'es encore bourrée. T'en as pas marre de tes conneries, sérieusement ? » Touché. Si elle en avait marre justement, mais elle savait pas comment s’en sortir à la fois. C’était bien pour ça qu’elle était là en somme, néanmoins ça il pouvait pas l’savoir.  « Joue pas au rabat-joie. J’ai juste bu un, deux… Bon ok beaucoup trop d'verres ! Mais j’viens ici justement parce que j’ai décidé qu’il était temps que j’respecte mon corps... Ou une connerie du genre. » La voix rendue pâteuse par les trop nombreuses boissons qu’elle avait eues, la rousse sentait sa langue se délier. Elle disait n’importe quoi ou du moins ça n’devait pas sembler bien cohérent d’un point d’vue extérieur. Mais ses intentions étaient honorables. Passant devant son ami, elle n’attendit pas vraiment qu’il l’invite à entrer pour le faire. Heureusement, la pièce était vide et les colocs semblaient avoir désertés la chambre pour la soirée - c’qui était pas plus mal mais au fond, avec ou sans eux, elle s’en fichait. Elle avait besoin d’un ami. S’installant confortablement sur le lit de Lukas, elle pris le coussin entre ses bras avant de continuer.  « J’ai promis tu sais. Mais j’suis incapable d’rentrer chez moi et d’m’y retrouver seule… Alors me voilà. Désolée Luke. » Affichant un regard penaud, la jeune femme se sentait honteuse. Il faisait partie d’ces rares personnes pour qui elle prenait encore le temps de ressentir quelque chose. Un d’ses rares derniers amis. Et elle savait à quel point il détestait les états dans lesquels elle s’fourrait parfois.

Spoiler:
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Sujet Re: Nuits blanches // LETHA.
Jeu 30 Nov - 19:39
Nuits blanches
Lukas x Letha

J'ai pleuré comme si j'avais encore quelque chose à perdre. Moi qui espérais chaque matin ne plus avoir à ouvrir les yeux sur ce monde, sans rien faire pour le quitter. Je hausse les épaules, je ne suis pas à une déception près. Tout ce que j'aime me quitte. Ma vie est faite de glissements, de manquements, de déchirures, de pertes.

Letha, c'était un peu toi. Quand tu la regardes, t'as parfois l'impression de croiser ton reflet dans un miroir, pas physiquement – loin de là, mais tu te reconnaissais en elle mieux qu'en n'importe qui d'autre. Letha, c'est le poids de la culpabilité qu'on porte sur les épaules, celle de ne pas avoir pu protéger l'être qui nous est le plus cher au monde, c'est l'envie de se laisser tomber sur le sol et se laisser crever là, une bonne fois pour toutes. Layla n'est pas morte – tu t'estimes chanceux, à chaque fois que tu penses à Letha qui n'a pas eu ce privilège-là. Tu n'aurais sûrement pas survécu, si ça avait été le cas. Tu te sens déjà si lourd, si fatigué, lorsque tu vois ta sœur dans ce fauteuil en te répétant, en boucle, que c'est de ta faute ; oui, toujours, quinze ans après et tu n'as pas cessé de culpabiliser. En fait, t'as l'impression que c'est encore pire qu'avant. T'as l'impression de voguer au hasard, de ne pas trouver ton utilité ni ta place, que, quoi que tu fasses, tu continueras encore d'être un boulet et de faire mal à ceux que tu aimes.

Alors t'essaies de la protéger, un peu, même si ça ne marche pas trop, t'essaies de la bouger un peu parce que Letha, c'est un peu toi, et que si elle s'écroule, ça signifiera que tu t'écrouleras aussi. Peut-être plus tard, peut-être dans quelques années de plus, mais ça te fait peur, de céder, de craquer, alors tu la pousses haut parce qu'au fond ça te pousse aussi. Tu lèves les yeux au ciel à ses babillements sans queue ni tête, elle te raconte n'importe quoi mais au moins elle a pensé à venir ici et ça te toucher, quelque part. « Mais oui, mais oui... » Que tu marmonnes, décidant de ne pas y accorder plus d'importance que ça, la laissant s'installer dans ton lit comme elle en a l'habitude. De toute façon y'a jamais eu d’ambiguïté entre vous et il n'y en aura jamais, alors tu prends place à ses côtés en soupirant. Tu te tournes sur le côté lorsqu'elle s'excuse, et son regard penaud te tord un peu le cœur. Tu presses son épaule, un peu, pas trop fort, juste pour lui offrir un contact, un truc qui pourrait la rassurer. « T'inquiètes... Je comprends. C'est bien que tu viennes ici. Ma porte t'es toujours ouverte. » Tu viens pousser quelques unes de ses mèches comme tu le ferais à ta sœur, avant de la border. « J't'engueule mais je suis pas vraiment mieux, en réalité... » Que tu soupires encore, lasse. Avant de rire, tristement. « Putain, on doit être un peu pathétiques à voir. » Que tu railles, un peu trop dans l'autodérision peut-être.  


#iwhae


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