because i don’t fucking carechapitre one solal. ton prénom, lâché si violemment, presque avec dégoût, en deviendrai laid. ça fait cinq minutes que tu entends la grosse voix de
papa hurler ton prénom à pleins poumons. pourtant, tu ne descends pas. tu restes cloîtré dans ta chambre. les escaliers émettent de gros craquements et instinctivement, tu sais qu’il arrive. la porte s’ouvre. trop vite pour que tu ais eu le temps de faire quelque chose.
papa s’approche de toi, lentement mais sûrement.
tu sais quoi... solal ? tu hoches la tête, incapable de parler. non, tu ne sais pas.
mon ami, le père de eliott, m’a rapporté les propos que tu as dis sur moi à son fils... là, tu voyais où il voulait en venir. totalement. pourtant, tu gardes la tête haute, le fixant avec un air insolent.
m’accuser de corruption ? mais ça va pas bien dans ta tête ? t’as raconté ça à qui d’autre ? imagine que quelqu’un pense que ce que tu as dis est vrai ! tu le fixes toujours, instaurant un jeu dangereux. tu ne devrais pas réagir comme ça.
je t’ai entendu parler à maman. je sais ce que pots-de-vin veut dire papa. tu lâches ça un peu au hasard, pris au dépourvu. l’affreuse main de ton père vient s’abattre sur ta joue, produisant un son que tu connais bien. la chair contre la chair. la main de papa sur la figure de maman ou sur celle de ta sœur ou même de ton frère. son caractéristique qui fait trembler les everton.
ne dis plus jamais ça, ferme là où tu le regretteras. t’auras pas de seconde chance solal. tu fermes les yeux un instant, avant de te contempler dans un miroir ta joue rougie.
chapitre two tu entres rapidement dans la salle de conférence de everton industries. c’est la réunion annuelle, impossible que tu manques ça. le conférencier a terminé son long discours ennuyeux et demande si quelqu’un veut prendre la parole. tu lèves timidement la main avant de t’emparer du micro.
juste une question, ici, qui est au courant que everton industries existe seulement grâce aux pots-de-vin que mon père reçoit ? t’as osé. ça fait trop longtemps que tu attends un moment du genre alors t’as foncé.
personne ? maintenant, vous êtes au courant. la foule te regarde, trop choquée apparemment pour répondre. tu sors rapidement, tout sourire, ta vengeance est accomplie. soudain, on te plaque contre le mur. tu reconnais l’affreuse face de
papa. il te serre la gorge, t’empêchant presque de respirer. chaque bouffée d’air est une petite victoire.
tu te souviens de ce que je t’avais dis ? tu ne peux répondre, la trachée compressée par ses énormes mains.
ta seconde chance est passée solal. t’essayes de te débattre sans succès, ça ne fait que accentuer l’emprise qu’il a sur ta respiration.
je te déteste. tu n’as jamais été mon fils. tu n’as pas l'étoffe d’un everton, gros con. les larmes qui montent et qui descendent peu à peu. t’as craqué, t’en peux plus.
tu pleures ? il rit comme si c'était la blague de l'année.
les garçons ne pleurent pas. tu lèves les yeux et fronces les sourcils.
pourquoi les garçons n’auraient-ils pas de le droit de pleurer ? papa est étonné, il te lâche d’un coup, tu peux de nouveau respirer correctement.
maman a tout vu mais elle reste tapie dans l’ombre.
de toute façon, j’ai toujours préféré ta sœur. tu soupires avant de planter tes yeux dans les siens.
tu préfères ma sœur ? menteur. elle aussi a souvent les joues rougies. plus que moi peut-être même. pas une baffe, cette fois, quelque chose de tellement violent que tu tombes au sol, observant les gouttes de sang tombant de ton nez fracassé. la violence engendre la violence. ça va mener à la perte de
papa cette histoire. pour l’heure, tu vas obéir. tu verras par la suite.