Laurel feat Samuel

when your past is facing you.

Samuel sortait de deux heures trente de biologie, non pas que ça le dérangeait puisqu'il avait choisit lui-même son cursus évidemment mais, finir sa journée par deux heures de biologie, c'est tout de même dur. Et il été fort content qu'il s'agisse de son dernier cours de la journée, il finissait tôt aujourd'hui puisqu'il était seulement quinze heures et il ne pu s'empêcher de penser que c'était mieux ainsi. Il se sentait un peu fatigué par le rythme des cours mais, il ne s'en plaindra pas parce que malgré tout, ça lui plait, c'est son avenir et il veut réussir. D'ailleurs, voila qu'il quittait son amphithéâtre avec l'idée de rejoindre sa chambre pour se reposer un peu, voire meme faire une sieste pourquoi pas, si ses colocataires de chambre n'ont pas décidé entre temps d'y faire la fête évidemment. Parce qu'il les connaît à force, surtout lorsqu'il s'agit de Liam. Samuel traversait désormais la grande place centrale, complément omnubilé par ce qu'il allait faire en rentrant. Et puis, complètement par hasard, il leva ses yeux de ses pieds et arriva à seulement quelques centimètres d'une rousse qu'il ne connaissait que trop bien. Laurel, l'air perdue, les yeux qui cherchaient une direction, un plan devant elle. C'est vrai qu'elle été arrive durant les grandes vacances et qu'elle ne connaissait pas vraiment le campus et faut dire qu'il est incroyablement grand aussi. Samuel se pince les lèvres entre elles, regardant autour de lui d'abord et finalement, il vient se poser à côté d'elle. - Tu m'as l'air perdue ? Disait Sam, un léger sourire sur les lèvres alors qu'il l'avait surprit en pleine pensée. Il espérait ne pas la déranger, ils ne s'étaient pas croisés depuis plusieurs semaines mais, Samuel n'a cessé de repenser à elle. Et cette-fois ci personne n'était là pour les écouter ou décrypter chaque fait et geste.  

Samuel et Laurel

when your past is facing you.

Je déteste cette université. Ça serait mentir de dire le contraire. Au moins, à Stanford, j’avais toujours quelqu’un avec moi pour être capable de me situer et de plus, les plans là-bas sont beaucoup plus compréhensible. En ce moment, ça fait presque dix minutes que j’essaye de me situer et évidemment, je n’y arrive pas. Comment je ferai pour rejoindre l’amphithéâtre en question ? Certes, j’ai encore un peu de temps devant moi pour trouver le secteur, mais tout de même. Je devrais faire une plainte à la direction pour qu’ils revoient leur plan…

Voilà ce à quoi j’étais en train de penser lorsque je sentis une présence à mes côtés et que j’eus un sursaut lorsqu’on m’adressa la parole. En me retournant, mon souffle se coupa quelques secondes à peine, lorsque je compris qui s’était. « Oh Salut Sam ! » Je lui souris, accompagné d’un signe de tête avant de poursuivre. « M’en parle pas. J’ai jamais vu des plans aussi difficile à comprendre. Surtout, que je n’ai pas eu de visite privée. » Ce n’était pas un reproche, mais plutôt une simple constatation. Je ne lui en voulais pas du tout. Il avait sans doute plus intéressant à faire que de faire visiter une université à une pauvre paumée. « J’ai pris langue pour mon cursus mineur et mon cours est demain matin. Le problème, c’est que j’trouve pas l’endroit! » Je me retournai vers lui pour lui faire face et lui souris m’humidifiant légèrement les lèvres. Je déteste le trouver aussi beau. Le sait-il au moins, tout l’effet qu’il me peut faire ? Pourquoi faut-il qu’il soit en couple et qui plus est, le meilleur ami de Liam ? Je déposai ma main sur son avant-bras, comme si tout était normal et lui dit : « Tu serais un ange si tu voulais bien me montrer où c’est… Enfin, si tu as le temps. » Était-ce une tactique pour passer un peu de temps avec lui ? Absolument !  

Laurel feat Samuel

when your past is facing you.

Samuel penchait la tête sur le côté lorsque Laurel reparlait de la fameuse visite guidée et, il feintait une grimace pour finir par sourire. Il y avait pensé à cette visite, pleins de fois, très souvent même mais, il n'a jamais recroisé la rousse depuis cette fameuse discussion et surtout, il n'avait aucun moyen de contacter Laurel. Pas son numéro et il ne se voyait pas le demander à Liam alors, du coup il avait préféré oublier cette idée, de toute façon il s'était persuadé que quelqu'un d'autre aurait eu le plaisir de passer ce moment avec elle. Et finalement, même pas. Personne n'avait bien voulu prendre un peu de son temps pour lui faire visiter le campus, à croire que tout était fait pour qu'ils se retrouvent à chaque fois, et ça ne lui déplaît pas à Sam, pas du tout. Elle posait sa main sur son avant bras et, encore une fois, Sam se surprit à ressentir quelque chose dans son estomac, dans son ventre mais, il fit comme si de rien était. Sois un homme bordel, se dit-il, alors qu'il sourit en retour à la demande de Laurel. Comme si il était capable de refuser ce qu'elle lui demandait ? Sérieusement, lui-même était persuadé qu'elle savait très bien qu'il ne pourrait même pas refuser, pas même si il avait autre chose à faire derrière. Pourtant il devrait peut-être refuser, ne pas se laisser aller à tant de sentiments pour une autre femme que Meera. Mais après tout, c'est juste l'opportunité de se prouver une dernière fois qu'ils sont amis, rien de plus. Ou de se le prouver à lui-même, peut-être. - J'suis connu pour être un ange, dit Sam en lançant un clin d'oeil à la rousse, alors qu'il se reprit directement, glissant sa main droite dans la poche de son jeans. - Si tu veux, on peut déjà commencer par aller voir pour ton cours de demain... proposait Sam alors qu'il ouvrait la marche avec Laurel à ses côtés. Son petit sourire ne quittait pas ses lèvres, pour une fois il n'avait pas la tête ailleurs mais bien dans le moment précis, peut-être légèrement tiraillé entre son avis de partir et de rester. Mais cette-fois, la raison ne l'emportera pas, c'est son coeur qui parle pour lui. Cette après-midi, il fera la visite guidée du campus avec Laurel, au diable tout le reste. - Alors, la Californie ? Le rêve américain ou pas ? demandait Sam, voulant en apprendre un peu plus, beaucoup plus, sur ce qu'avait vécu Laurel aux Etats-Unis. Avait-elle été heureuse ? Avait-elle rencontrée quelqu'un ? Est-ce que ça avait valu le coup de tout plaquer du jour au lendemain ? 

Samuel et Laurel

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Je ne me suis pas attendu à voir Samuel aujourd’hui, mais je suis loin d’être déçue. Peut-être pourra-t-il s’occuper de me faire la visite guidée comme il a dit qu’il allait le faire lorsque je suis revenue de Californie ? Je lui souris lorsqu’il dit être connu pour être un ange et ce sourire s’agrandit, soudainement très heureuse, lorsqu’il accepta de me montrer où allait se tenir mon cours de demain matin. « En plus d’être un ange, t’es mon sauveur… Tu t’en rends comptes ? » Dis-je en plaisantant avant de le suivre. Marché à ses côtés était pour moi un plaisir intense. J’ai longuement hésité à passé mon bras alentour du sien, mais ne le fis pas, me contentant de lui sourire en retour. Il est si beau. Un sourire magnifique qui a sans nul aucun doute le don de faire rêver n’importe quelle femme. Un sourire qui serait capable de faire revenir un mort à la vie.

Que dire de la Californie ? C’est beau, c’est chaud. De belles plages ensoleillées, des célébrités, mais c’est loin… Très loin de toi. Oui, j’avais bien envie de lui dire ça, mais tout ce qui pus sortir de ma bouche fut : « Oh, tu sais… C’est beaucoup trop loin et j’vois pas ce que les gens ont de s’extasier au sujet du rêve américain. » Dis-je tout en haussant les épaules. Je ne croyais pas que de passer quelques minutes de mon temps avec Samuel, seuls allait être aussi perturbant. J’ai comme cette envie de me coller à lui, comme si nous étions deux pôles d’un aimant et pourtant, j’ai également cette envie de me retrouver en Californie encore. J’ai peur de dire ou faire quelque chose qui gâcherait tout. « Et crois-tu que si c’était si parfait, je serais revenue en Australie avant la fin de mes études ? » J’aurais peut-être dû, toutefois si j’avais su que le revoir, me mettrais dans tous mes états et qu’en plus, j’allais partager le même petit appartement universitaire que sa chère Meera. J’essaye d’être aimable avec elle et cela fonctionne tout de même très bien, nous avons cette petite complicité qui s’est installée. C’est une fille adorable, mais je n’y peux rien. La jalousie que je ressens m’empêche d’être totalement moi-même en sa présence. « Disons que si mes proches, ceux que j’aime auraient été à mes côtés, cela n’aurait pas été la même chose ! » Et tu me manquais trop. Mon Dieu, je ne me reconnais tout simplement plus lorsque Samuel est près de moi. J’ai l’impression d’avoir un cerveau en gélatine… « Est-ce que Liam t’a parlé de la petite fête qu’il organisait ce week-end à la maison de notre tante ? Penses-tu être là ? » Personnellement, je n’allais pas y aller, mais j’allais peut-être reconsidérer le tout s’il m’annonçait en faire partie.  

Laurel feat Samuel

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Si Sam avait le rêve américain ? Pas plus que ça. Bon, sans se mentir, évidemment qu'il aimerait un jour y poser les pieds parce que ça reste les Etats-Unis mais, Sam a toujours préféré les petites villes un peu type Cowboy, dans ce genre là. Mais bon la Californie, ça doit être génial tout de même. Puis, Laurel insinue que finalement, ce n'est peut-être pas aussi bien que ce qu'on en dit... mais bon, dans son contexte, c'est sûrement différent. Loin de sa famille, de ses repères, Sam lui n'aurait jamais été capable de laisser ses parents ou son frère et sa soeur et partir à l'autre bout du monde, impossible pour lui. Mais il enviait Laurel d'avoir pu voyager quand même. Il fut tiré de ses pensées par la voix douce de la rousse à nouveau, qui lui demandait si Liam l'avait prévenu de la fête qu'ils avaient organisé pour le week-end. Il fronçait les sourcils, Liam ne lui avait rien dit mais, peut-être n'avait-il juste pas eu le temps simplement. - Non, je n'savais pas. Répondait Sam en haussaut simplement les épaules, souriant. Elle lui demandait si il pensait être là, il savait pas. Enfin, la réponse paraissait tellement logique en faite, évidemment qu'il serait là. - Mais oui, j'viendrais. Avec plaisir. Comme au bon vieux temps, disait-il à nouveau, se rendant compte de sa phrase. Comme au bon vieux temps, était-il sérieux ? C'était la dernière chose à dire, à se rappeler, de leur dernière fête passait ensemble, bordel. Samuel devenait rouge et préféra se tourner de l'autre côté, en montrant un bâtiment au hasard, peu importe, il s'en fichait, du moment qu'on ne voyait pas ses joues cramoisies et le fait qu'il soit complètement mal à l'aise. Il changea de conversation, se tournant à nouveau vers Laurel, innocent. - Au faite, tu es spécialisé en quoi en médecine ? Samuel se torturait à nouveau les lèvres, comme à son habitude, comme toujours, égal à lui-même, oubliant peut-être que Laurel se rappelait de certains détails sur lui, comme le fait qu'il se morde la lèvre lorsqu'il est gêné. 

Samuel et Laurel

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JeJ’étais en train de me demander si je n’avais pas faire une bourde en lui demandant si Liam lui avait dit pour la fête, un peu plus tard dans la semaine. Peut-être qu’il n’avait pas l’intention de l’inviter. En même temps, cela est tout de même assez impossible, ils sont collés l’un à l’autre depuis leur enfance, comme s’ils étaient des Siamois. J’avais de la difficulté à passer quelques heures de mon temps avec mon frère lorsque j’étais gamine. Samuel était toujours là. Bon au fil du temps, j’ai commencé à apprécier et ensuite, je suis devenue mal à l’aise une fois que les événements de nos quinze ans furent passés. Toutefois, j’aurais pensé qu’il aurait pu tout dire, sauf que cela allait être comme au bon vieux temps. Lorsqu’il prononça ces paroles, mon corps tout entier se crispa, jusqu’à la pointe de mes cheveux roux. Mon cœur se mit à battre anormalement rapidement dans ma poitrine et je détournai lentement le regard vers lui, afin de voir s’il avait fait allusion à ce qui s’était passé entre nous, il y a quelques années ou si c’était simplement moi qui se faisais des films. Comme il continuait simplement de me faire visiter, j’en conclu que tout ça était anodin. Je deviens folle, ce n’est pas plus compliqué que ça. « Ah d’accord. J’sais pas si j’y serai de mon côté. Peut-être si j’ai rien de mieux à faire cette soirée-là ! » Dis-je comme si ce qu’il venait de dire ne me touchait en aucun cas. Mais mon corps lui, criait tout autre chose.

Je ne sais pas si je fus soulagé ou non lorsqu’il se retourna vers moi pour me demander ma spécialité. Mais au lieu de lui répondre dans l’immédiat, mes yeux se déposèrent automatiquement sur ses lèvres, coincées entre ses dents. Bordel de merde ! Il fait exprès ou quoi ? Je me forçai donc à le regarder et lui dire : « Spécialisé en chiropractie... » Mais à peine ai-je dit la première syllabe du dernier mot, mes yeux retournèrent à ses lèvres. « Peux-tu arrêter de faire ça s’il te plaît. Ce truc avec ta lèvre, tu me troubles ! Tu sais même pas ce que j’ai envie de faire dans ce temps-là ! » Et pour une seconde fois, mon corps se crispa légèrement. Ne voulant pas qu’il me demande à quoi je faisais allusion, je terminai : « J’te donnerais une gifle juste pour que tu ne sois pas gêné en ma présence. C’est moi Laurel Browning, pas Jessica Alba ! » Je soupirai. Il en était moins une. Surtout que ce que j’avais envie de lui dire était de l’embrasser pour libérer cette pauvre lippe torturée.

Laurel feat Samuel

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Peut-être disait-elle qu'elle ne viendrait pas à cause de l'allusion que Samuel venait de faire, parce que c'était sorti tout seul et qu'ils n'en avaient jamais reparlés depuis toutes ces années. Et finalement c'était pas plus qu'ils en aient jamais reparlés, vu dans l'état ou ça le mettait déjà rien que d'y penser. Bref, Sam s'en voulait un peu parce que finalement si Laurel ne venait même pas à la soirée, il n'avait aucun intérêt à s'y rendre... à part Liam, évidemment. Sam se sentait légèrement déçu par la réponse de la rousse et en même temps, il préféra ne rien montrer. La visite continuait et pour limiter les dégâts, Sam avait préférer changer de sujet en demandant à Laurel quel était sa spécialisation, car il savait qu'elle était en médecine mais il ne savait pas exactement en quoi. Et pour être honnête, il n'était même pas sur de connaître ce qu'était exactement la chiropractie.
Et c'est alors qu'il allait ouvrir la bouche pour demander à la jeune Browning de quoi il s'agissait exactement, il fut coupé dans son élan par cette dernière. - Peux-tu arrêter de faire ça s’il te plaît. Ce truc avec ta lèvre, tu me troubles ! Tu sais même pas ce que j’ai envie de faire dans ce temps-là ! lançait-elle. Samuel arrêta net sa marche, tournant son regard vers Laurel. Il n'était pas sûr d'avoir bien comprit ce qu'elle avait dit mais, en voyant qu'elle se reprenait pour terminer sa phrase, Samuel relâcha ses épaules. - J’te donnerais une gifle juste pour que tu ne sois pas gêné en ma présence. C’est moi Laurel Browning, pas Jessica Alba ! Le brun se sentait presque soulagé et en même temps pas du tout, la situation était bizarre. Est-ce qu'elle se rendait juste compte que peut-être si elle avait été Jessica Alba, ça l'aurait moins gêné ? Il aurait été plus à l'aise ? Il finit par lâcher un rire en coin, préférant la jouer avec l'humour plutôt que de se ridiculiser encore une fois. - Ah non, t'es pas Jessica Alba ça j'le sais, dit-il en venant taper son épaule avec la sienne. Ok, c'était sûr, encore un contact et il pourrait pas tenir plus. t'es bien mieux que Jessica Alba, pensa Sam, parce que c'était franchement le cas, qu'est ce qu'il s'en fichait de Jessica franchement. Gardant son sourire aux coins des lèvres, Samuel ne pu s'empêcher de penser que peut-être, dans un autre monde, ce n'est réellement pas une gifle qu'elle souhaitait lui faire mais bien quelque chose de plus agréable. Il ne le saura sûrement jamais. Il laissa son regard revenir dans celui de la brune, taquin. Et les souvenirs remontaient, de cette soirée-là, de leur mini relation, ils avaient cette habitude de se taquiner au quotidien.

Samuel et Laurel

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Je n’en pouvais simplement plus. Je trouve ça affreusement sexy un homme qui se mord la lèvre inférieure. Et lorsque c’est Sam, on dirait que le sentiment que je peux ressentir est décuplé. Dans ce temps-là, j’ai envie d’aller la lui mordre à sa place et par la suite de lécher sa lèvre meurtrie. Mais ça, ce n’est pas mon domaine. Je n’y ai pas le droit. Non, tout ça est réservé à Meera. Tout serait tellement plus facile s’il n’était pas en couple, mais en même temps plus compliqué. Puisque le savoir en couple, me calme dans mes pulsions, dans mes envies. Le savoir en couple, me permet de ne pas lui sauter dessus et l’embrasser à pleine bouche comme j’aurais envie de le faire, en ce moment même. Je ne pouvais faire autrement que de lui demander d’arrêter, mais cela sembla le surprendre, puisqu’il arrêta tout geste et me regarda comme un petit animal apeuré. Je me justifiai donc sans même le pensé et il sembla soulagé de ma réponse. Tellement que j’eu l’impression qu’il respira de nouveau. Et la suite des choses, me vexa presque. Oui, moi aussi, je savais que je ne suis pas Jessica Alba. Cette actrice a tout ce qu’il faut, jusqu’à la carrière. Et moi, je ne suis que la petite rouquine du coin que personne ne veut. Et c’était quoi ce geste ? Il venait de me bousculer légèrement avec son épaule comme s’il s’adressait à son meilleur pote. Est-ce qu’il sait comment je peux me sentir avec cette réplique et ce geste ? « Ouais… J’ai pas eu cette chance, que veux-tu? Tu vas t’en remettre, pas trop déçu ? » Moi, je l’étais en tout cas. J’aimerais qu’il me considère autrement qu’une amie. J’aimerais tellement plus, mais je vais prendre ce qu’il me donne, même si tout ça sera difficile de temps à autre. Puis, je remarquai son sourire en coin, ce qui me détendit un petit peu. Je crois avoir été susceptible un petit peu trop rapidement, puisqu’il semblait évident qu’il me taquinait. Alors je décidai de rentrer dans son jeu. « Parce que vois-tu ? Tu me brises le coeur. » Lui dis-je déposant une main à l’endroit où se trouvait l’organe qui me tient en vie. « Moi qui croyais qu’on était destiné pour terminer ensemble ! Je me voyais déjà mariée à toi, mère de tes enfants. Qu’est-ce que je vais faire maintenant ? Ma vie est fichue ! » Mon sens théâtral était de la partie et si ça semblait aussi réel, c’est peut-être parce ce qu’il y avait un fond de vérité derrière tout ça. Et le tout fut suivi d'un clin d'oeil avant que je prenne son avant-bras dans une de mes mains, prête à continuer la visite...