alban, il ressemblait à u pingouin. et pourtant il ne portait pas de déguisement qui ressemblait à cet animal. non simplement il ne se sentait pas à l'aise sous ce costume trop élégant pour la soirée. alban il avait été contraint d'y aller. parce que perrine l'avait disputé. une guerre fraternelle qui avait presque finit en fratricide avant qu'alban ne capitule. elle lui avait dit de porter un costume. alors il avait sortie le costume. veste, chemise et noeud papillon. il était beau alban apprêté de cette manière. mais au milieu de superman et mickey ça semblait étrange. le gars il avait rien compris à la soirée. son déguisement à lui c'était d'être lui. c'était original au moins. seul au milieu de la soirée, accoudé contre un poteau, un verre à la main, il attendait d'apercevoir quelques personnes qu'il pourrait connaître. évidemment il pensait à la bande. ou à sa soeur. elle lui avait promis de le rejoindre. il savait qu'elle n'arrivait pas tout de suite. perrine elle aimait faire languir. alban il regardait les premiers danseurs. c'était agréable. un beau tableau qui s'offrait devant lui. à tel point qu'il s'imaginait être à la place d'un des cavaliers. mais c'était dans un autre monde.

Après une après-midi plutôt sympa à mater des films sur les écrans géants du Cineplex, voilà le moment que tu attendais le plus dans ce festival : la soirée costumée. En soi t’es pas spécialement fan des déguisements mais t’as envie de jouer le jeu, et surtout de voir les bonnes idées qu’auront eues les autres participants. Seulement voilà, il semblerait que tout le monde ne soit pas de cet avis car ton œil repère un étudiant dans la foule qui détonne avec son costume impeccable. Amusée de le voir ainsi faire sécession, tu t’approches de lui pour l’aborder avec une taquinerie. « Pas étonnant que tu sois tout seul avec ton costume un peu trop parfait pour la soirée. » La moquerie est gentille, légère, surtout que ta propre tenue n’est pas la plus élaborée qui soit non plus. Tu t’es simplement contentée d’assembler quelques vêtements noirs et sexys qui pourraient passer facilement dans un film futuriste. « Moi c’est Lena. La fille sympa qui dira à tout le monde que non tu ne t’es pas planté de thème mais que t’es juste déguisé en Gatsby. » L’avantage d’être un mec en costume, au final cela reste un intemporel.

alban il pensait faire soirée à part, au vue de l'évolution. pas de perrine. ni de kaylan. ni de flore. ni de garett. ni d'atom. bref personne. il était le seul au milieu de cette foule d'étranger. il voulait se barrer. ou alors faire contre soirée puisqu'ainsi il s'organisait plutôt bien. mais il a pas le temps de mettre ses idées à profit, une femme habillée à la manière d'un sac poubelle vient l'accoster. elle rigole. elle blague. elle était charmante en soit. mais alban il était bien finalement tout seul. il n'aimais pas les nouvelles rencontres. il savait jamais comment gérer la conversation. pourtant elle mettait à l'aise. elle savait faire. il se contente d'abord d'un mmh. pensant que cela la ferait fuir. mais pas de bol. elle reste. pourtant n'importe quel garçon aurait sûrement souhaité être à sa place. être abordé par une si jolie femme. mais alban il n'était pas doué pour communiquer. puis finalement, elle parvient à le faire rire. elle avait de la répartie. une femme sûrement cultivée aussi. elle l'amuse finalement. peut-être que cela va l'aider à être plus sociable. alban. le gars qui n'a pas compris le thème. le ton froid malheureusement. c'était toujours comme ça au début. pourtant il ne voulait plus la faire fuir.

Sur ton chemin pour rejoindre pour tes amis, voilà que tu fais finalement un petit arrêt pour taper la discussion au type isolé dans son coin. Il faut dire que son physique avantageux joue en sa faveur, surtout ainsi mis en valeur par son superbe costume, alors forcément cela attire ton regard. En revanche, il ne semble clairement pas être le mec le plus chaleureux au monde. « alban. le gars qui n'a pas compris le thème. » Le prénom te fait tilter instantanément. Tu ne sais plus si tu l’as déjà entendu dans un cours ou vu dans une de tes lectures, mais il est sûr que ce n’est pas d’ici. Tu l’interroges dans un français pratiquement dénué de tout accent. « Alban c’est français non ? C’est ce que j’étudie à Queensland University. Avec le chinois. » Malgré son attitude assez distante, tu ne discernes pas d’hostilité manifeste à ton égard. Sûrement une personnalité calme, réservée. Tout ton contraire en fait, mais ce n’est pas le genre de chose qui te fait peur. « Tu devrais finir ton verre, ça t’aidera à sourire un peu plus. » ajoutes-tu dans un sourire taquin en désignant le gobelet qu’il tient à la main. Au pire tu as toujours de quoi rouler un joint dans ton sac à main, mais t’es pas certaine que ce soit son délire vu son genre.  

alban il aurait finalement aimé rentrer chez lui. mais il y avait cette fille. elle était jolie. et gentille. un brin de folie. et ça lui faisait du bien. alors il essaie. il tente de lui répondre. il y arrive. sans pour autant paraître plus ouvert. non de toute manière, alban il n'était pas sociable et ça se voyait sur son visage. mais elle ne recule pas au contraire. elle le surprend. d'un français quasi parfait, elle lui parle. et alban il sourit. et oui, il sait faire. parce que c'est rare de rencontrer des personnes qui parlent cette langue. une langue qu'il apprécie énormément pour en lire quelques fois le soir. alors avec une esquisse de sourire il lui répond c'est exact, j'suis né en france. et d'un coup il est fier de ces origines alban. comme si ça le rendait spécial. il est tout content comme un gamin. et ça lui donne presque envie de fumer. mais malheureusement, il s'rend compte que dans ce costume chic, il n'avait pas assez de places pour prendre son paquet. il soupire. t'aurais pas une cigarette par hasard ? mais mine de rien sous les conseils de la jeune femme, il termine son verre. elle a peut-être raison, sans doute la soirée passera plus vite. pourquoi le français ? qu'il questionne. car elle a attisé sa curiosité avec son français parfait.

Ta curiosité est piquée par ce prénom très peu commun qu’il t’annonce porter. Une consonance française indéniable qui ravive ta passion pour cette langue que tu étudies intensément depuis maintenant quatre ans, mais que tu as commencé à pratiquer alors tu étais encore une gamine. Et ta question lui arrache un premier sourire, visiblement tu as marqué un bon point. « c'est exact, j'suis né en france. » Ton esprit se transporte instantanément dans la capitale parisienne, les champs de lavande de Provence, les falaises de Bretagne… mille et une images de carte postale qui te font rêver. « Où ça exactement ? » demandes-tu avec enthousiasme. Si ce n’est pas une grande ville, il y a peu de chances pour que tu connaisses mais sait-on jamais. Tu l’envies Alban, parce qu’il vient de ce pays qui te fascine depuis toujours et que ce simple fait te fait le découvrir sous un jour meilleur. « t'aurais pas une cigarette par hasard ? » demande-t-il soudainement, l’air ennuyé de ne pas avoir pris les siennes. Tu acquiesces de la tête et sort ton paquet de ton sac pour t’en griller une avec lui alors qu’il finit son verre comme tu lui as suggéré. « pourquoi le français ? » Voilà qu’il se met même à te faire la conversation, t’es agréablement surprise. « Parce que c’est une langue magnifique, à mon sens la plus belle du monde, qui me transmet des émotions comme nulle autre ne peut le faire. Ma mère est une grande fan de la France, ce qui fait que nous y avons passé plusieurs étés lorsque j’étais petite et je suis aussi tombée amoureuse du pays, de la culture et de l’art de vivre à la française. Je pourrais en parler pendant des heures et des heures. » Une fois lancée sur le sujet, il est en général difficile de t’arrêter.

elle semblait réellement intéressée par son histoire. alban il n'avait pourtant pas l'habitude de parler de lui comme ça. de sa vie. de son passé. il en était pas forcément toujours fier. mais pour une fois, il se sentait bien. il était content d'être différend. d'être né en france. cette jeune femme en était subjuguée. et ça lui plaisait. elle parlait avec enthousiaste. comme si c'était une information capitale. alban il rigole. pourtant lui il trouvait ça banal. à biarritz. ce n'était pas la capitale. ni même les grandes villes. non c'était particulier. avec son air marin et es grandes vagues. il en retient se souvenir là de ces brefs années là-bas. mine de rien c'était beau. alban il était bien tombé avec elle. elle avait des cigarettes à lui dépanner. et ça, ça l'apaisait énormément. sans broncher, elle lui fila de quoi fumer. c'était parfait. les clopes s'allument et dans un éternel souffle, la fuméee s'échappe. alban il l'écoutait parler. curieux de comprendre son intérêt pour la france. c'était mignon. alban lui, il n'avait pas vraiment connu la france au final. ses premières années seulement. pourtant il parlait la langue mais il n'arrivait pas à considérer ce pays comme le sien. il n'y avait pas vécu assez longtemps. et son français était trop fragile. donc tu as déjà vu la côte basque ? c'était un endroit où les touristes ne pensaient pas aller et pourtant c'était merveilleux.

déjà émoustillée après des shots qui n’ont pas encore cessés de brûler dans sa poitrine, le corps de rubi se laisse facilement aller aux vibrations de la musique, elle vient à peine d’arriver alors que la soirée a commencé depuis quelques heures. pourtant, elle est déjà toute fiévreuse et débordante d’énergie, d’humeur à se lâcher, à vivre chaque instant comme le dernier. le changement de musique l’arrache malheureusement de son monde, elle s’accorde alors quelques instants pour regarder autour d’elle puis décider de foncer dans la direction de son amie, elles ne se sont pas vue de la journée, ce qui arrive assez rarement. alors rubi elle se jette délibérément dans ses bras en tentant tout de même de ne pas renverser le verre qu’elle tend à @Billie Carpenter. « salut ma belle.  alors... pour commencer, tiens ça »

billie, ça fait pas longtemps qu’elle est là. dix minutes tout au plus, pourtant, elle se sent déjà fiévreuse, comme si elle avait bu  plusieurs bouteilles de ce liquide si amer. la musique l’entraîne déjà. elle a fait un petit effort pour être dans le thème, sans plus. c’est sur, la palme du meilleur « déguisement » ne lui reviendrait absolument pas. mais billie s’en fiche, elle est là pour profiter pas pour se prendre la tête à cause d’une tenue. elle observe le monde, et remarque rubi. cette dernière se jette dans ses bras, avant de lui tendre un verre. merci, tu me connais par cœur ! évidemment qu’elle la connaît bien, c’est quand même sa colocataire. billie, elle sourit encore et encore. ça fait longtemps qu’elle n’est pas sortie. alors elle va marquer le coup. et probablement les esprits. après tout, elle est comme ça billie.

T'as les yeux qui pétillent lorsqu'il t'annonce être né en France, et ta curiosité te pousse à lui demander des précisions. « à biarritz. » te répond-il nonchalamment. Un nom qui t'évoque quelque chose sans que tu ne parviennes à mettre le doigt dessus. Une fois vos clopes allumées, tu lui expliques les raisons de ton amour pour son pays d'origine. La France, les français, la langue française... autant de sujets qui sont inépuisables avec toi, des thèmes qui réveillent un enthousiasme incomparable et dont tu pourrais parler avec passion pendant des heures. C'est d'autant plus paradoxal que ton interlocuteur ne semble lui pas être un grand bavard, même s'il fait l'effort de t'écouter t'épancher avec politesse et courtoisie, te relançant même avec une nouvelle question. « donc tu as déjà vu la côte basque ? » Tu secoues la tête négativement, tirant une dose de nicotine sur ta cigarette avant de lui répondre. « Non jamais. J'ai été à Paris bien sûr, en Bretagne, dans les Alpes et en Provence. Mais pas en région basque. Mais j'aimerais bien y aller un jour, il paraît que c'est un des rares endroits en France où on peut surfer. » Et l'amoureuse des vagues en toi ne peut que s'enflammer à cette perspective. Aller surfer sur les côtes françaises est sur ta bucketlist, tu te rappelles maintenant pourquoi le nom de Biarritz t'était familier. « On ira ensemble, tu me feras visiter. » Tu lâches un petit rire, comme s'il était tout à fait normal de s'envoler à l'autre bout du monde avec un type que tu viens à peine de rencontrer.