happy halloween (lethon /END/

happy halloween — Halloween n'était pas vraiment le genre de fête que j'appréciais, je n'aimais pas trop tout simplement car je trouvais cette fête commerciale, pour les enfants et juste un moyen de faire encore plus les abrutis que les autres jours de l'année en portant des costumes et compagnie. Mais bon, ici, à la faculté, la fête me dérangeais un peu moins, au pire j'allais faire la soirée et je boirais, danserais sans me prendre la tête et de toute façon, c'était pas vraiment la soirée déguisée, elle était le jour-même du 31, donc pas avant le lendemain. J'avais donc décidé avec quelques copains bien motivés, à m'y pointer à cette soirée, qui promettait pas mal d'alcool et de musique. Tout ce que j'aime en quelque sorte. Je n'étais pas le plus grand des sociables de l'univers, mais je me fondais dans la masse et profitait avec ceux que j'avais envie d'avoir dans mon entourage. J'espérais ne pas croiser Mary, je n'arrivais plus à croiser son visage depuis ce qu'elle m'avais fait. J'en devenais dingue, vraiment.

La soirée battait déjà sont plein, quand nous arrivâmes. Nous avions commencez un peu avant, un petit before dans les chambres des internats entre mecs, histoire de se chauffer un peu. J'étais plus à l'aise, plus détendus, ayant oublié un peu Mary. Je me fais un chemin entre les gens qui ondulaient sur la piste de danse, me dirigeant vers les buvettes, histoire de me prendre un gobelet de bière. Je fus assez étonnée de croiser un visage que je connaissais bien, du moins que j'avais déjà eu la joie de croiser, auparavant : toi. Je suis assez surpris de te voir ici, la dernière fois que je t'avais croisé, c'est quand je t'avais rammené, complètement cuite mais surtout en mauvaise posture dans ce genre de soirée, avec un type. J'avoue avoir un peu jouer au prince charmant sur ce coup, mais j'avais surtout eu droit à des avances, de ta part. Cela m'avais bien gêné, ayant Mary dans ma vie à cette époque mais c'était surtout toi, qui m'avais fais savoir que j'étais cocu, indirectement. Je sens mon coeur se serrer un peu, bien que ton jolie minois ne tarde pas à croiser mon regard. Je ne peux pas t'esquiver, alors tant pis. Puis l'alcool m'aidais d'ailleurs à te parler, car j'aurais sans doute fuit :
"Tien, salut. Ca fait longtemps que je t'ai pas vue, ça a l'air d'aller!" Dis-je en parlant un peu plus fort pour que tu m'entendes, avec la musique qui jouait assez fort. Je remarque ton verre, plissant légèrement les sourcils :
"Bon, t'évitera de te retrouver encore face à un imbécile qui vas pas te lâcher de la soirée ce coup-ci..." Un petit sourire compatissant se dessines sur mes lèvres, avant que je ne prenne le verre tendus par le barman pour m'en boire directement une grande gorgée. Aie aie...Quel malaise. Je n'étais même pas certain que tu sois au courant de ma situation, de ce qui c'était passé finalement avec Mary, du célibat et tout ça...

- happy halloween, ft. lethon -

I spent a lot of nights on the run & I think oh : like I'm lost and can't be found... I'm just waiting for my day to come & I think oh, I don't wanna let you down ; cause something inside has changed. And maybe we don't wanna stay the same... I got guns in my head and they won't go ; spirits in my head and they won't go... But the gun still rattles ! & I don't want a never ending life, I just want to be alive while I'm here. © musique

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Encore une autre journée vide de sens. Encore une journée à faire comme si tout allait bien. A essayer de filmer et de prétendre que la vie avait la même saveur qu’avant et non ce gout de cendres qu’elle avait constamment coincé dans le fond de la bouche. Un autre jour en perdition. Se tenant devant son miroir, elle avait envie d’hurler Letha. Hurler sa peine et sa haine. Mais surtout d’hurler à pleins poumons ce vide qui l’habitait depuis de bien trop longs mois déjà. Cette sorte d’engourdissement qui n’semblait plus jamais vouloir la quitter. Le regard qu’elle se renvoyait était dur, critique. Elle était bien trop maquillée, son décolleté trop pigeonnant et sa jupe bien trop courte. Trop, trop, trop ! Ca n’lui ressemblait pas. Non, faux. Ca n’ressemblait pas à la Letha d’avant. Celle, insouciante, qui croyait que la vie était juste et belle. Mais ça correspondait bien à cette nouvelle fille ; celle qui sortait tous les soirs et tentait d’oublier en faisant la fête. Sortir, danser, boire à perdre la raison et trouver une quelconque source de chaleur humaine. N’importe quoi pour, ne serait-ce que l’espace d’un instant, ne pas se sentir cette coquille vide. Une dernière retouche de rouge à lèvres et déjà elle se détournait de son reflet, ne supportant pas de le regarder trop longtemps, de peur de l’y apercevoir lui à travers ses traits à elle. Prenant à peine le temps d’enfiler une légère veste et d’attraper ses clefs d’appartement, Letha s’enfuyait déjà de chez elle, comme chaque soir. Aujourd’hui, il y avait une fête à St Lucia, comme tous les soirs. Ce devait être une soirée d’Halloween pour le coup étant donné la période de l’année, mais peu lui importait. Elle n'cherchait plus d’excuses depuis bien longtemps pour sortir quotidiennement. Elle n’se voilait pas la face la rousse, non : elle se savait en chute libre… Voilà ce qu’était sa vie à présent : vivre la nuit, boire, danser, oublier, coucher, se réveiller plus misérable que la veille. Tourner éventuellement quelques vidéos, se détester, pleurer et ensuite tout recommencer. Et ça lui convenait, tant que ça lui permettait d’échapper à ses pensées. De fuir sa solitude. A peine arrivée à l’endroit où se tenait la fête, Letha sentit la musique l’envahir : puissante, tentatrice. Elle ne fit rien pour la retenir et se mit presqu’automatiquement en route vers la piste de danse. Dansant et laissant ses pensées s’échapper et filer vers le plafond, telles de la fumée, la rousse sentait les regards se poser sur elle. Elle dansait un peu trop langoureusement, elle le savait. C’n’était pas bien, mais elle s’en fichait, elle se sentait libre dans sa bulle. Cette fragile petite bulle hors du temps qui n’existait qu’en de trop rares moments, lorsqu’elle dansait ou encore filmait. Bientôt, un corps un peu trop insistant vint se coller à elle. Non, pas maintenant. Pas tout de suite. Un sourire feint peinturluré sur son visage, la demoiselle s’éclipsa aussi vite qu’elle le put. Elle aurait bien eu besoin d’un verre maintenant. La magie était rompue et le trop court instant parti. Letha savait à présent que l’alcool serait le seul moyen. Alors, elle se dirigea vers le bar et commanda une bière. Le verre en plastique rouge dans la main, elle était prête à aller se mêler à la foule réellement cette fois quand son regard croisa des yeux vairons qu’elle connaissait bien. Eldon. Mince. Le voilà qui se dirigeait déjà vers elle, un sourire semi-gêné scotché sur son visage. « Salut. En effet, ça fait un petit bout de temps maintenant. On pourrait presque croire que c’est fait exprès. » Petite pointe d’humour maladroite pour tenter de se calmer. Non Letha ne l’avait pas évité. Enfin, pas vraiment. Mais elle n'se portait pas plus mal de ne pas l’avoir croisé ces derniers temps… Des sentiments contradictoires naissaient en elle à chaque fois qu’elle pensait à Eldon et à cette soirée où elle avait été fidèle à la nouvelle elle-même alors qu’il l’avait galamment sauvée. « Oh, tu sais : je profite des joies de la vie estudiantine… Il parait que c’est le meilleur moment de notre vie, alors autant le vivre au maximum. » Elle leva son verre et l'agita sur ces paroles. Ironie à peine voilé. Le meilleur moment de sa vie, la bonne blague. « Haha très drôle. Non non, promis chef, j’ai appris de mes erreurs, j’vais tâcher d’éviter les imbéciles ce soir… Mais au pire, j’sais que t'es là pour jouer aux anges gardien... » Tortillant doucement sur une mèche de cheveux, Letha n’avait pu s’empêcher de dire cette dernière phrase. Elle se reprit néanmoins bien vite… Le souvenir d’avoir été repoussée après s’être fait sauvée étant encore bien trop cuisant dans son esprit. Puis y’avait Mary et quand bien même la rousse s’fichait un peu de tout en ce moment, un semblant de conscience et de décence reprenaient parfois le dessus sur son esprit. « Et toi, comment tu vas ? Tu avais soif dis-moi… » C’était en effet impressionnant la façon dont il venait d’ingurgiter son verre d’une seule traite.

happy halloween — Je te connaissais depuis pas mal de temps dorénavant, je dois avouer que le changement était radicale, j'étais vraiment perplexe quand je te voyais à cet instant précis. Oui, l'ancienne Letha était toute autre, Mary avait bien remarqué aussi ton changement et qu'importe votre relation actuelle, je n'étais pas certain d'avoir la même personne en face de moi. Tu étais certes, physiquement toujours la même en un peu plus..extravertie. Mais mentalement, tu n'étais plus la même. La raison ? Je la connaissais, tu en avais fais part sur tes vidéos et Mary était au courant, comment, je n'en savais rien. Vous étiez copines de base, enfin...même si je n'étais pas sur de ce que vous étiez l'une pour l'autre à l'heure actuelle.
Je remarque ta tenue trop courte, trop provocante, je savais que tu allais encore avoir des ennuis même si je commençais un peu à me demander si c'était pas ce que tu cherchais, dans le fond, avoir des ennuis. Non, je ne pouvais pas penser cela, cela ne se faisait pas. Qui étais-je donc pour juger ? Tu avais vécu une situation terrible, toute personne avait des réactions différentes à ce genre d'événements. Mais bref.
"On dirais en effet, mais que veux-tu, on avais des choses à faire chacun de notre côté je pense" Dis-je en posant mes yeux vairons sur ta jolie personne, épiant un peu tes expressions. Je n'avais jamais été insensible à ton charme, je mentirais si je disais l'inverse et cette...attraction restait inchangé. Je lève légèrement les yeux au ciel quand tu me fais cette petite remarque concernant les imbéciles et que je te viendrais encore une fois en aide. Je secoue légèrement la tête, un faible sourire en coin, avant de lancer :
"Tu es bien si sur de cela, dis donc. Et si ce n'était pas le cas, hm ? Si jamais je n'étais pas là pour te sauver encore une fois, qu'est-ce qui se passera ? " Demandais-je alors , assez sérieusement. Oui, tu devais quand même prendre conscience du danger auxquels tu courrais en étant aussi...insouciante. Même si je tiendrais sans doute ce rôle, je n'avais pas envie d'être plus ou moins spectateur de ta déchéance, et de ton malheur.
"Oh oui, j'ai des choses à oublier on vas dire. Et l'alcool aide bien sur ce coup" Avouais-je finalement, changeant ainsi de sujet, tout en ravalant une autre grande gorgée.
" J'ai connu mieux, je suis plus avec Mary. Comme quoi, tu avais raison, être cocu c'est pas ce qu'il y a de mieux" Lâchais-je, comme une petite bombe pour te faire comprendre un peu la situation, même si j'étais pas certain que tu te souvienne vraiment de ce que tu m'avais dis. Au pire je ne t'en voulais pas vraiment. Tu avais protégée ton amie, de son secret. Tu ne me devais rien, à l'époque du moins. Sans doute allais-je changer...

- happy halloween, ft. lethon -

I spent a lot of nights on the run & I think oh : like I'm lost and can't be found... I'm just waiting for my day to come & I think oh, I don't wanna let you down ; cause something inside has changed. And maybe we don't wanna stay the same... I got guns in my head and they won't go ; spirits in my head and they won't go... But the gun still rattles ! & I don't want a never ending life, I just want to be alive while I'm here. © musique

Elle lui manquait parfois, cette fille souriante et gentille. Naïve. Innocente à jamais perdue. Ignorante de ce qui se tramait autour d’elle ; prenant son frère pour un héros. Mais, finalement, la désillusion n’en avait été que plus grande. Son frère, cette montagne rassurante, dealeur de drogue. Elle n’en revenait toujours pas Letha. Parfois, elle s'réveillait encore en pleine nuit, tremblante et échevelée, certaine que ce devait être une erreur - qu’il devait y avoir une explication derrière tout cela. Oui, jamais Oliver n’aurait pu faire ça. N’était-ce pas ? Enfin, à dire vrai, y’avait neuf mois de cela, jamais elle n’aurait cru tout ce qu’elle-même avait pu faire ces derniers temps. Pas même le quart. Et le matin revenait toujours, impitoyable, la rappelant à l’ordre : si c’était vrai. Oui, il avait bien fait ça et payé le prix fort pour ses conneries. Peine capitale, celle dont on revenait jamais. La punition ultime. Indécise entre tristesse et rage d’avoir été laissée sur la touche aussi stupidement, Letha haïssait parfois tellement son défunt frère que ça lui en faisait mal. Mais c’était pas l’pire dans tout ça. Non, l’pire c’était que jamais elle n’pourrait lui faire payer ce qu’il lui avait fait subir. Jamais elle n’aurait sa vengeance. Quand on y pensait, il avait la place facile lui. Ce frère qui avait pourtant promis de ne jamais l’abandonner pendant toutes ces années. Alors, elle prenait sa revanche sur lui et sur le monde d’une autre façon ; en détruisant elle-même à petit feu. Quand on y pensait, ça aurait pu être presque poétique si ça n’avait pas été aussi navrant. Car bon, non contente d’se détruire elle, elle touchait également aux choses précieuses aux yeux de ceux qui l’entouraient. Comme quand elle avait dit ses quatre vérités à sa mère. Ou alors, ce moment de faiblesse où elle avait essayé de draguer Eldon puis avait détruit sa relation avec Mary. Juste comme ça. Par dépit. Parce qu’à présent plus rien n’comptait au fond. A ses yeux égoïstes, rien n’avait d’importance ; alors pourquoi prendre des pincettes ? Enfin c’était c’dont elle essayait d’se convaincre. Même si au fond, parfois y’avait cette petite voix enfouie très loin en elle. Cette voix agaçante lui rappelant cette culpabilité, sa culpabilité. Sentiment qu’elle tâchait d’enfouir au plus profond de son être et y arrivait bien en temps normal...

Mais ce soir, alors qu’Eldon se tenait là, diablement beau devant elle, elle n’pouvait la faire taire comme d'habitude. Elle avait bousillé la relation de son amie. Amie agaçante et qui était en tord dans l’histoire, il était vrai. Mais au fond, aussi pénible fut-elle parfois, Mary faisait partie des rares à ne pas l’avoir laissée tomber. A encore croire en elle, malgré ce qu’elle lui avait fait. Oui, Mary lui avait pardonné. Donc non, Letha n’arrivait pas à étouffer ce sentiment de honte, alors qu’elle se sentait en même temps comme attirée par ce garçon qu’elle n’avait pourtant jamais vraiment regardé auparavant. Ç’aurait été mentir de dire qu’elle ne l’avait jamais trouvé attirant. Mais, pour elle, avant, le simple fait qu’il fut en couple avec Mary le rendait inaccessible et l’avait empêchée de le regarder vraiment. Jusqu’à cette fameuse soirée où il s’était montré secourable. Elle n’savait pas bien dire ce qui lui avait pris ce soir là, mais l’alcool n’était pas le seul à blâmer dans cette histoire. Et, pour la première fois, elle l’avait vu sous un jour nouveau. Un jour sous lequel elle n’aurait jamais dû le voir… Pour s’redonner une contenance, Letha s’empressa d’avaler une gorgée du breuvage doré. Courage liquide. « Tu es bien si sure de cela, dis donc. Et si ce n'était pas le cas, hm ? Si jamais je n'étais pas là pour te sauver encore une fois, qu'est-ce qui se passera ? » Ouch, ça faisait mal par où ça passait. Mais elle savait qu’il avait raison. Puis, sa remarque précédente à elle avait été très déplacée. Elle n’avait pas mérité mieux que cette réponse, ça lui servirait de leçon. « Je sais. » Constatation admise à mi-mot, dans un souffle à peine distinct. Les yeux baissés, Letha savait très bien qu’elle n’avait rien à ajouter. Il avait raison au fond. Elle tentait le diable et allait finir par se brûler à force d’jouer avec le feu. « Oh oui, j'ai des choses à oublier on vas dire. Et l'alcool aide bien sur ce coup. J’ai connu mieux, je suis plus avec Mary. Comme quoi, tu avais raison, être cocu c'est pas ce qu'il y a de mieux » Changement de sujet, ouf. Mais la rousse n’était pas bien sure que ce fut une meilleure discussion à avoir entre eux. D’ailleurs, elle n’se souvenait pas d’avoir entendu Mary mentionner leur séparation, simplement le fait qu’elle lui pardonnait sa bêtise. Ou alors elle avait dû ne pas prêter attention aux bavardages de la blonde, comme ça lui arrivait souvent en c’moment. A nouveau, la culpabilité lui vrilla le ventre. Quelle piètre personne et amie elle était. Mais en même temps, elle n’pouvait dire que cette séparation l’affligeait autant que ça. Car, une toute petite partie d’elle-même, qu’elle n’soupçonnait même pas, en était même contente. Ce qui était totalement stupide en soi. Il n’pouvait rien se passer entre elle et Eldon. De un, y’avait Mary, le plus évident. Puis quand bien même, Letha était à mille lieues de savoir s’investir émotionnellement dans quoi que ce soit en ce moment. Or, Eldon ne méritait pas ça. Et, at last but not least, il lui avait bien fait comprendre que rien ne s’passerait jamais entre eux. Non ? « Vraiment ? J’suis vraiment désolée. C’est en partie de ma faute… Jamais j’aurais dû te dire ce que j’ai dit. C’n’était pas à moi d’en parler… » Se tortillant à nouveau les cheveux, Letha fixait le sol, terriblement gênée. Mais elle devait continuer. « D’ailleurs, pour c’que ça vaut : j’suis vraiment désolée pour mon comportement de la dernière fois. Tu sais… » Oui il savait. Inutile de continuer à s’enfoncer plus ou alors autant carrément aller chercher la pelle pour s’enterrer. Relevant néanmoins la tête dans un élan de courage, Letha s’approcha un peu plus, sans même s’en rendre compte. C’était imperceptible, mais bien là, automatique. « Si tu veux en parler on peut. » Super. Genre il allait avoir envie de s'confier à elle, tiens. Se rattrapant bien vite, elle continua sur sa lancée. Presque sans respirer même. « Ou alors on peut faire autre chose : boire un autre verre, profiter de la musique, voire de la piste de danse. Ou carrément même, tu peux me laisser là en train de faire mon monologue idiot pour aller rejoindre tes potes. haha. » Avalant une autre gorgée afin de se taire, Letha n’en revenait pas. Idiote. Finalement, la dernière solution qu’elle lui proposait était surement la meilleure pour lui, le pauvre. Elle était d’ailleurs étonnée qu’il n’eut toujours pas pris ses jambes à son cou.

happy halloween — A voir ton attitude, ta mine baissée, je m'en veux un peu d'avoir parler de la sorte. Si bien sur j'étais là, comme la dernière fois à te remarquer en mauvaise posture, bien évidemment que je viendrais encore t'aider, je m'en voudrais toute ma vie de ne pas le faire, surtout que tu ne méritais pas ça, personne ne méritais cela de toute façon. Je me mord légèrement la lèvre inférieur, avant donc d'ajouter :
"Enfin...Je dis ça mais de toute façon, je le ferrais autant que je te croise, mais prend y pas trop goût hein" Dis-je en t'offrant un semblant de sourire, histoire de remonter un peu le niveau et surtout la bonne humeur de cette conversation, qui était un peu ...monotone.
"Bien au contraire, je te remercie car tu es la seule personne qui à été honnête avec moi, tu me devais rien alors tu aurais très bien pu garder cela pour toi, t'en moquer complètement qu'elle me trompais. Tu as même plus que bien fait, car tu imagines même pas comment j'aurais été stupide, avec mes idées futurs envers elle. Donc merci, Letha. Merci d'avoir été franc. " Dis-je avec sincérité, l'une de mes mains se posant sur ton épaule pour te montrer vraiment la sympathie que j'avais envers toi, pour avoir malgré ton amitié avec mon ex, dis les choses, qu'importe les conséquences. Tu avais sans doute pas fait exprès, fin, c'est ce que je me disais, mais tant pis. Cela te soulagerais sans doute car cela se voyait : tu t'en voulais. Je plisse doucement des sourcils, en t'écoutant me parler de la fameuse soirée. Je suis un peu gêné, pris entre deux envies : être franc et te dire que c'était juste parce que j'étais en couple à cette époque ou pris entre l'envie de dire que c'était pas grave, point. Tu n'avais jamais su mais tu aurais été clairement mon genre, autrefois. Enfin, même actuellement, malgré ton changement complet de caractère mais...J'étais sous ton charme, au tout début de mon couple. Tu aurais montré des signes d'attirance à mon égare, sans doute je n'aurais pas fait quatre année avec Mary.
"T'a pas à t'excuser, je t'en veux pas. Je préfère que ça soit moi qu'un autre, je dois t'avouer. Je suis moins dangereux que ces abruties que tu as croisés à ce genre de soirée. Même si...sans doute que célibataire, je t'aurais peut-être pas repoussé, mais bon. " J'hausse les épaules, faisant l'ignorant, comme si c'était tout naturel ce que je venais de dire. Je bois une grosse gorgée pour me calmer. J'avais déjà pas mal bu, ma langue se déliais trop aisément. Quel con.
"Enfin bref, ouais. On vas pas passer la soirée à parler des conneries, des ex et compagnies hein ! Profitons. Non, je préfère pas qu'on parle d'elle. Elle me ruine la vie à me chercher, à se planter proche de moi avec des types, à venir a la plage prêt de mes cours et faire chier. Bref. Oui, aller. Dansons un peu." Dis-je en finissant cul sec mon verre, histoire de me motiver un peu. Je repose le verre, avant de te prendre le poignet doucement pour te tirer avec moi, vers la piste de danse. Ce ne fut guère difficile, puisque tu étais légère comme une plume à traîner sur la piste. Je n'étais pas du genre à danser, mais tant pis. Ce soir, le coeur m'en disais. Je commence donc doucement à me mouvoir tout en gardant ta main dans la mienne, sans m'en rendre compte. Tant pis, au moins personne viendrait t'emmerder, car je voyais que tu ne laissais pas grand monde indifférent. Tu étais jolie, un peu fofolle et séduisante. Personne ici ne pourrait dire que tu étais laide. Jamais. Je les empêcherais.

- happy halloween, ft. lethon -

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Maybe we can find new ways to fall apart. Letha, avant, c’était une rêveuse ; de celles qui attendaient le prince charmant ou la princesse pour c’que ça valait. Assez fleur bleue, elle avait fait en sorte que chacune de ses relations compte. Quand bien même ça s’finissait pas toujours bien, elle en retirait de bons souvenirs. Et c’était ça le plus important à ses yeux de l’époque en définitive. Se dire qu’elle avait essayé réellement et qu’une personne avait compté pour elle, de manière significative. Elle n’avait donc jamais été du genre à enchainer les conquêtes d’un soir ou ne serait-ce qu’à le faire une seule et unique fois. Pour elle, c’était inconcevable d’être avec quelqu’un sans sentiments. Elle avait été bien trop pudique - faute de meilleur terme - que pour se dévoiler à un(e) autre sans confiance. Puis les choses avaient changées : un revirement à 180° causé très certainement par ce vide émotionnel qu’elle ressentait constamment maintenant. Comme engourdie, elle s’fichait à présent de tout, alors pourquoi pas ? Ça avait commencé avec Leon d’abord. Mais lui c’était spécial à dire vrai. Lui, il lui avait permis d’oublier en quelque sorte, de retrouver Oliver l’espace d’un instant- aussi tordu cela pouvait-il paraitre. Il avait été sa bouée de sauvetage… Un temps. Mais lui aussi avait fini par l’abandonner, lâchement et cruellement. Alors, elle n’avait plus fait attention, se contentant de « s’amuser ». En réalité, elle n’s’amusait pas vraiment, mais recherchait un quelconque moyen d’se réveiller… Ça n’marchait jamais malheureusement pour elle. Enfin, non c’était mentir. Y’avait bien eu ce frisson. Ce semblant de papillon au fond de son ventre, un trop court instant. Trop éphémère que pour être réellement présent, mais assez que pour lui faire savoir que ça avait été bien là. Cette douce sensation qu’elle avait furtivement ressentie ce soir-là. Le fameux soir d’Eldon. Elle s’en souvenait parfaitement, comme si elle pouvait revivre la scène mille fois, pareille à un film. Malgré son taux d’alcoolémie frisant un pic vertigineux cette fois là, sa fin de soirée lui semblait d’une clarté presque palpable. Elle revoyait encore ce type bien trop collant et oppressant qui n’voulait pas la lâcher et tous ces gens qui feignaient l’indifférence. Pourquoi l’aider après tout ? Elle avait cherché ce qui allait lui arriver, non ? Ou du moins c’était ce qu’il lui avait semblé lire dans le regard des personnes qui leur étaient passées devant. Après tout, c’était elle qui s’était montré provocante et ramenait bien trop de personnes dans son lit. Elle n’avait qu’à s’en prendre à elle même…. Puis Eldon était apparu, comme un peu de nul part et il l’avait calmement mais fermement sauvée de l’abruti de première qui n’avait pas voulu la lâcher. Il l’avait rassurée et ramenée chez elle, en parfait gentleman. Pour la première fois depuis un long moment, elle s’était sentie en sécurité. Alors qu’en temps normal, la rousse avait l’impression d’évoluer sur une corde raide, prête à la faire basculer d’un côté ou de l’autre à tout moment. Letha s’était sentie à l’aise en la compagnie du copain de sa pote. Tellement à l’aise, qu’elle s’était laissée aller à un jeu dangereux une fois arrivée chez elle. Mais il l’avait repoussée et tué l’idée dans l’oeuf. C’était mieux ainsi. Une connerie de plus évitée… Du moins jusqu’à ce soir…

Car elle la sentait la jeune-femme, jusque dans ses os. Elle sentait la nouvelle connerie arriver. A s’retrouver aussi proche de lui et avec cette nouvelle attitude désinvolte, ce semblant de confiance en elle trouvé dans sa carapace d’indifférence, elle allait finir par faire une autre erreur. Et, comme pour confirmer ce sentiment, lui - bien trop gentil - l’voilà qui lui confirmait qu’il continuerait à jouer aux anges gardien s’il le pouvait. Pire : il la remerciait de l’avoir mis au courant. Elle n’y avait pas été avec des pincettes pourtant, bien trop occupée à être vexée que pour réfléchir. Non, franchement, elle n'méritait pas un merci. Mais n’voulant pas insister plus que cela sur le sujet, Letha s’contenta d’un vague sourire et d’ensuite enfouir son visage dans son verre. Celui-ci arrivait d’ailleurs déjà dangereusement à sa fin. Forcément, à force de boire à chaque fois qu’elle se sentait mal à l’aise aussi… C’était à s’demander où la Letha indifférente de tout était partie ? En deux fois à présent, Eldon réussissait à la déstabiliser. A lui faire ressentir… Quoi au juste ? Quelque chose de différent de l’engourdissement quotidien en tous cas. Or, si certains y auraient vu là un signe de guérison de sa récente folie, la rousse était persuadée que c’était le meilleur moyen de courir à la catastrophe. Un naufrage émotionnel en plus à l’horizon assuré. Pas qu’elle était amoureuse d’Eldon, loin de là. Mais, contrairement à 99 % des autres êtres humains sur cette planète, il n’la laissait pas indifférente. Et ça, ça pouvait amener à d’autres sentiments qu’elle n’était pas prête ni ne voulait ressentir. La preuve : alors qu’on en était encore loin, ça lui prenait déjà la tête à lui filer le tournis… Digne de l’ancienne elle d’se prendre la tête comem ça, sincèrement. Se reprenant, Letha décida d’finir son verre et ses préoccupation d’un même mouvement. Il fallait qu’elle arrête d’se torturer l'esprit pour des choses qui n’existeraient jamais. « T'a pas à t'excuser, je t'en veux pas. Je préfère que ça soit moi qu'un autre, je dois t'avouer. Je suis moins dangereux que ces abruties que tu as croisés à ce genre de soirée. Même si...sans doute que célibataire, je t'aurais peut-être pas repoussé, mais bon. » Et la voilà qui manquait de s’étrangler avec la dernière gorgée de son verre. Non vraiment, il n’l’aidait pas là à lui dire ça alors qu’elle venait de décider d’arrêter d'se prendre la tête. Il n’pouvait pas lui dire ça. Il était l’ex de Mary, point. Mais, malgré ces affirmations, Letha sentit le rouge lui monter aux joues et un doux chatouillement lui vriller l’estomac. Merde, merde, merde. L’alcool, faisant son chemin jusqu’à son cerveau, commençait à embrumer son esprit et elle allait finir par dire ou faire quelque chose qu’elle regretterait le lendemain. « Merci de sauver mon amour propre en me mentant. J't’en suis reconnaissante. » Léger clin d’oeil. Prendre le parti d’en rire afin de masquer son trouble. Car, n’venait-il pas de lui avouer à mi-mot que, célibataire, il l’aurait laissée faire ? Et ne l’était-il pas fraîchement, libre ? Letha n’eut pas le loisir de pousser la pensée plus loin, qu’il lui affirma ne pas avoir envie de développer de ses problèmes avec Mary, avant d’attraper doucement sa main et de l’emmener vers la piste de danse. Terriblement consciente de leurs menottes liées, Letha avait l’impression que sa paume la brulait… Oui, définitivement, la connerie arrivait. & déjà, l’alcool mélangé au rythme de la musique, reprenaient leurs droits sur elle et sur son corps. Sans s’en rendre compte, comme d’un automatisme, la rousse se mit à se mouvoir en choeur avec la musique bien trop forte qu’ils jouaient à la soirée, sa main toujours solidement ancrée dans celle d’Eldon. Oubliant rapidement tout tracas, elle se sentit parfaitement bien. Dans sa bulle à nouveau, excepté qu’elle n’y était plus seule. Presque naturellement, elle rapprocha son corps un peu plus de celui du blond, comme attirée par un aimant. Sa main vint se poser au creux de la nuque de son partenaire de danse, tandis qu’elle continuait à se mouvoir sur la piste. Elle se sentait libre, vraiment, et il n’y avait rien de mal à danser un peu, non ? Si ? Vrillant son regard dans celui bi-color d’Eldon, elle sourit doucement, presqu’innocemment. Avançant ensuite légèrement son visage à hauteur de l’oreille de son interlocuteur, elle sentit son parfum lui chatouiller les narines. « Heureusement que je sais que tu préservais ma dignité tout à l’heure. Parce que, techniquement, t’es célibataire maintenant. Ce pourrait être mal interprété… » Par elle, mais pas que. Cette fête était surement remplie de gens qu’ils connaissaient. Que Mary connaissait… Si quoi que ce soit se passait, probablement qu’elle serait la première au courant. « Mais bon, danser n’est pas interdit. » Simple constatation. Sourire franc, provocateur et fragile à la fois. Non ce n’était pas interdit. Mais se coller à lui ainsi et ne pas avoir envie de s’éloigner, ça frisait surement l’indécence amicale.

happy halloween — La situation est tel, que marcher sur des oeufs. Oui, je n'avais pas d'autre mot pour donner un sens à ça. Je ne pensais pas te retrouver dans ce genre de situation, même si maintenant que nous y étions, j'étais assez satisfais, assez content d'être avec toi, sur cette piste de danse. Je sais, j'étais l'ex de Mary, ta copine. Mais dans le fond ? En quoi cela dérangeait ? Rien. Tu ne devais rien à Mary, je ne devais rien à elle aussi. J'avais juste quelque compte à rendre, car je faisais style d'être en couple avec une fille que je connaissais depuis pas mal d'années et bon, je devais pas faire l'idiot. Malheureusement, ce soir, j'étais clairement pas en position de faire le malin, j'avais trop bu. Pas assez pour être complètement sur une autre planète, mais assez pour être honnête envers toi, et te draguer comme j'aurais sans doute aimé le faire à une époque plus lointaine, quand je t'avais connu et quand j'avais connu l'ancienne Letha. La nouvelle ? Je la voyais des fois, mais à l'instant, tu n'étais pas cette petite qui faisait n'importe quoi, à croire que mes mots ne faisaient pas dans la demi-mesure. Sans doute le regretterais-je le lendemain, d'avoir été ainsi avec toi, a être presque un des sales types que tu avais dû croiser, en mode drague complète. Non, je ne voulais pas que tu me vois de la sorte, cela me ferrais mal vraiment.Je souffle doucement, me disant que je devais un peu me calmer, mais étrangement, je n'arrivais pas à me ressaisir. Pourquoi ? Je sais pas. Car j'étais honnête, sincère envers toi. Bien que mes hormones masculines m'aidais à voir plus loin sur ce coup.

Nous voilà donc à danser sur la piste de danse crée pour l'occasion, assez bondé d'ailleurs. Nous sommes donc relativement serrés comme des sardines et bien que j'avais pris quelques distances, enfin...de ne pas danser complètement coller à toi, tu vins quand même à moi pour te rapprocher, ton corps ne cessant de frôler le mien. Je me sens un peu gêné, mais je ne dis rien, je ne laisse rien paraître. Dans le fond, cela ne me dérangeais pas vraiment. On vas juste dire que vue que tu pensais que je t'avais dis toute ces choses pour ton amour propre, je savais que tu ne voulais pas assumer un potentiel retournement de situation. Mais bon, je ne comptais pas m'arrêter là, tu ne devais pas croire que je disais cela juste histoire de te faire plaisir. Non. J'étais honnête et à l'entente de tes paroles, je glisse à mon tour vers ton oreille pour lancer :
"Pourquoi tu crois que je fais ça uniquement pour valoriser ton amour-propre ? Pourquoi tu ne crois pas que je suis sincère ? Tu veux même la vérité ? Quand je t'ai rencontré, j'ai eu un petit faible pour toi. Mary aurait pas été là, j'aurais tenter avec toi. Alors oui, étant célibataire maintenant, cela peut être mal interprété, mais j'assume" Dis-je en te regardant droit dans les yeux, essayant de capter ton attention on vas dire plus sérieusement. Oui, je venais carrément de lâcher une bombe, qu'importe. J'assumais. Un frisson me parcours quand je sens ta main toucher ma nuque, je ne sais pas trop quoi dire ou faire, la situation était assez...gênante.
"Pardon, si je te met mal à l'aise, mais je préfère être honnête avec toi. C'est pas pour faire le lourd ou quoi, mais voilà. J'ai pas envie que tu crois que je te raconte des bobards pour te faire plaisir, je suis assez franc." Dis-je en me mordillant légèrement la lèvre, me stoppant un peu dans ma danse sur ce coup. Bigre, j'avais bien envie de boire un autre verre là. C'était même urgent.
"J'ai soif, tu veux quelque chose ou...?" Demandais-je en espérant que tu ne partes pas en courant avec ce que je venais de dire.

- happy halloween, ft. lethon -

I spent a lot of nights on the run & I think oh : like I'm lost and can't be found... I'm just waiting for my day to come & I think oh, I don't wanna let you down ; cause something inside has changed. And maybe we don't wanna stay the same... I got guns in my head and they won't go ; spirits in my head and they won't go... But the gun still rattles ! & I don't want a never ending life, I just want to be alive while I'm here. © musique

Suis moi, je te fuis. Fuis moi, je te suis. Ils jouaient à un jeu dangereux, elle le savait. Mais en même temps, elle n’arrivait pas à s’arrêter Letha. Enivrée par l’alcool, la musique et cette douce odeur musquée qui s’échappait de son interlocuteur, la jeune femme n’arrivait plus à réfléchir clairement. Il fallait qu’elle arrête de flirter - consciemment ou non - avec Eldon. Elle le savait pertinemment, mais n’arrivait pas à s’arrêter pour autant. Quand bien même elle allait le regretter et devoir très certainement rendre des comptes, Letha s’en fichait pour le moment. La musique, l’ambiance, tout y était pour qu’elle commette une grosse bêtise en toute connaissance de cause. Et tandis qu’elle dansait - un peu trop serrée certainement avec le beau blond, Letha tentait de faire taire son coeur qui avait décidé de s'réveiller maintenant. Il battait un peu trop fort dans sa poitrine que pour être innocent. Alors, elle essayait de parader. Autant qu’elle le pouvait : éviter l’échéance. La retarder peut-être. La jeune femme le connaissait depuis quelques années déjà pourtant Eldon. Comment encore ? Via Mary au début de leur couple, c’était certain. Mais pour le reste, elle n’aurait su dire en quelles circonstances exactement ils s’étaient rencontrés. Elle n’y avait pas fait plus attention que cela. Pas qu’il n’ait pas eu d’importance non. Elle l’avait bien apprécié dès le départ à dire vrai ; mais plus comme un ami. Non, pas qu’elle ne l’eut pas trouvé attirant. Eldon avait toujours été canon. Mais il était avec Mary et tellement plus que cela à la fois. Puis elle-même manquait cruellement de confiance en elle à cette époque et était d’une loyauté et d’une timidité qui l’avaient toujours empêchée de ne serait-ce qu’imaginer quoi que ce soit entre elle et le beau blond. Non, au lieu de cela, elle avait appris à le connaître et l’apprécier pour ce qu’il était, simplement. Ce jeune homme passionné de surf et franc. Celui qui disait c'qu’il pensait, mais faisait attention à ne pas blesser son entourage pour autant. Letha avait appris tout simplement à en faire son ami. Certes, il n’avait pas fait partie de son entourage le plus proche, mais tout de même : elle lui avait fait confiance. Puis, leur affection mutuelle pour Mary les avaient rapprochés, forcément. Elle ne les comptait, par ailleurs, plus le nombre de photos et / ou vidéos qu’elle avait prises de leur couple Letha. Ils avaient été LE couple parfait. Celui à qui tout réussirait à ses yeux. La déception de la tromperie de Mary n’en avait du coup été que plus grande pour Letha. Profondément affectée par cette révélation, elle avait pourtant décidé de rester fidèle à son amie et n’avait rien révélé à Eldon. Elle était comme ça la rousse : loyale jusqu’au bout. Peu importait la raison. Peu importait la connerie. Puis, en définitive, c’n’était pas ses affaires, pas sa place de le dire. Donc elle s’était tue et avait continué sa vie. Un temps. De toute manière, les quelques scrupules qu’elle avait pu avoir vis-à-vis de l’ignorance d’Eldon avaient été vite balayés par une tragédie autrement plus sérieuse. Sa tragédie personnelle. Envolés alors les doutes. A dire vrai, bien trop occupée à s’auto-détruire, elle n’y avait même plus pensé. Jusqu’à ce fameux soir où il l’avait sauvée et puis repoussée...

En cet instant, hypnotisée par ces yeux si spécifiques, c’était tout ce à quoi elle arrivait à penser. Cette façon qu’elle avait eut de lui mentir puis de lui révéler la vérité perfidement. Ca lui tordait les entrailles d’y penser. Non seulement, elle avait trahi son amie - elle continuait à le faire d’ailleurs avec ce comportement, mais en plus elle avait été affreuse envers lui. Et quand bien même il l’avait remerciée, ça n’avait pas vraiment calmé sa culpabilité. Car elle savait Letha. Oui, elle savait qu’elle ne l’avait pas fait pour les bonnes raisons, mais peut-être pour le rendre l’espace d’un court instant aussi misérable qu’elle. Quelle pitoyable personne elle faisait : non contente de s’enfoncer, elle devait le faire aux autres également. Perdue dans ses pensées moroses, elle sentait les doutes et la colère envers elle-même s’approcher de plus en plus, fissurant cette bien trop fragile bulle de liberté qu’elle avait l’impression de voir flotter autour d’eux. Non, elle ne l'voulait pas. Elle voulait juste continuer à danser et à ne s'soucier de rien d'autre. Un moment de calme au milieu d'la tempête constante qu'était sa vie, était-ce trop demander ? Puis, après tout : elle l'avait dit elle-même à l'instant : où était le mal à danser simplement ? Mais apparemment, il en avait décidé autrement. La déstabilisant de son regard, il lui dit ce qu’il semblait avoir sur le coeur depuis quelques temps. Un faible pour elle au début de leur rencontre ? Tombant littéralement des nues, Letha avait été à mille lieues de s’douter qu’il avait pu en pincer pour elle à un moment. Quand bien même ils se tournaient un peu autour depuis le début de leur conversation, elle avait plus mis ça sur le compte de son célibat retrouvé et de l'alcool. Elle était même persuadée qu’elle allait se faire repousser à nouveau à force d’être si… insistante... Interloquée, elle n’sut pas comment réagir directement. Une douce chaleur lui vrilla à nouveau le bas ventre, tandis qu’elle s’arrêtait progressivement de danser pour simplement l’observer. Tenter de percer à jour cet homme lui faisant face. Etait-ce vrai ? N’était-elle donc pas la seule ? Enfin, il avait dit au début et elle c’était maintenant. Tu parlais d’un timing raté ! Et le voilà qui continuait, l’assurant qu’il n’racontait pas n’importe quoi juste pour dire. Et c’était vrai qu’elle l’avait toujours connu sincère. Le coeur menaçant d’exploser dans sa poitrine, la rousse n’savait plus bien comment réagir. La moindre solution lui semblait mauvaise. Partir ? Elle n’en avait aucune envie. Rester auprès de lui et creuser cette piste ? Où cela mènerait-il ? Quand bien même il lui plaisait- soyons honnêtes - c’n’était juste pas le moment. Ni pour l’un, ni pour l’autre. Puis, y'avait bien trop d’obstacles… « J'ai soif, tu veux quelque chose ou… ? » Dieu, avait-il conscience d’être incroyablement attirant à se mordiller la lèvre de la sorte ? Probablement pas. Il semblait néanmoins vraiment mal à l’aise. Et elle-même n’devait pas avoir l’air plus maligne à l’observer sans rien dire. Trop… choquée que pour réussir à aligner deux mots… Il fallait pourtant qu’elle se ressaisisse, sans quoi il allait très certainement finir par douter de ses facultés mentales. « Heu… Quoi ? Un verre ? Oui c’est très bien. Juste c'qu’il m'faut » Sans demander son reste, elle se dirigeait déjà vers le bar. C’n’était certainement pas une bonne idée de continuer à boire, mais cela lui offrait une pause bienvenue. La possibilité de digérer ces paroles. Le temps d’s’calmer aussi, pensa-t-elle alors que son coeur cognait de plus en plus fort dans sa cage thoracique. Une fois arrivée au bar, elle n’attendit pas qu’il ait réussi à la rejoindre pour commander. Vodka redbull. Elle avait besoin de plus fort que tout à l’heure. Mauvaise habitude. Saleté détruisant sa santé, mais elle n’en avait cure. Une fois le blond à nouveau arrivé à sa hauteur et ayant lui-même commandé, elle se mit à le fixer, intensément. Ses prunelles mordorées ancrées dans celles bi-colores d'Eldon, elle triturait nerveusement sa jupe. Sale tic hérité depuis l’enfance que celui de devoir occuper ses mains constamment. « Pourquoi ? » C’était sorti tout seul, avant même qu’elle eut pu s’rendre compte que cette question occupait en réalité tout son esprit entier. « J’veux dire : pourquoi tu m’dis ça maintenant ?… J’n’aurais jamais dû te draguer la dernière fois. Et aujourd’hui, pareil. On aurait pas dû… Enfin j’sais pas. On a rien fait en fait... Et j’essaie de m'convaincre de rien faire depuis ce soir-là. Mais là… Tu rends la chose particulièrement difficile. J’veux dire… Mary… » Son discours était incohérent, reflet parfait de ses pensées. Elle se sentait acculée en définitive, ne sachant pas trop quoi faire. Déchirée entre l’envie de s'coller à nouveau à lui et celle de fuir à toutes jambes. L’envie de l’embrasser et celle de ne plus jamais le revoir, pour ne rien risquer. Au fond, elle était terrifiée car quelque fut son choix, il allait être mauvais.

Spoiler:

happy halloween — Advienne que pourra. Tel était ma devise au quotidien, mais surtout en cet instant, il est clair que je voyais guère comment tout ceci allait se finir. Il faut avouer, je faisais un peu n'importe quoi. J'avais peur que cela me pète tout à la figure, d'être d'une honnêteté sans faille. Au final , n'étais-je juste pas en train de me rendre la vie encore plus compliquée qu'elle ne l'était déjà ? Oh ça oui, mais bien sur, je n'allais pas l'avouer. Trop de fierté, trop honte d'être franc avec moi-même sur ce point. Je te mettais mal à l'aise, je le ressentais bien. Limite on pourrais croire, d'un point de vue extérieur, que je le faisais exprès pour que je ne sois plus seul dans mon néant. Mauvaise pioche. Tu étais toi-même déjà assez torturée comme ça pour être emmerder par mes bêtises, mes révélations que j'avais garder au placard pendant pas mal de temps. Maudit soit l'alcool. Je m'en voudrais demain, j'en mettais ma main à couper si je m'en souvenais car je comptais bien vite oublier tout. Il le fallait. J'avais donc proposer de boire un coup, après cette petite danse qui n'avait que finaliser le mal-être. Tu ne te fais pas prier car c'est presque en courant que tu te diriges au bar. Je souffle doucement, le regard perdu et embués dans mes pensées les plus sombres. Je me dirige à mon tour, n'ayant d'ailleurs pas le temps de t'offrir un verre que tu avais déjà un nouveau entre les doigts. Je me commande un whisky cola, tout aussi fort que toi. Je lève légèrement mon verre pour trinquer avec un ami à moi qui se trouvait juste à côté, me détournant un court instant de toi pour vaguement répondre aux paroles de mon ami. Je finis par reposer mon regard des plus originales avant d'entendre tes remords, tes doutes. Je t'écoute, sans t’interrompre. J'essaie d'ailleurs de trouver quoi dire, même si pas grand chose me venais à l'esprit. Je prend une bonne gorgée du breuvage que j'avais entre les doigts, avant donc de répondre :
"Je suis désolée de te mettre mal, que tu te sentes mal à l'aise, je voulais pas ça. Je me fou complètement de ce que Mary pense, elle fait plus parti de ma vie. Elle à fait l'acte le plus terrible qu'on puisse faire dans une vie, à mon sens. Après, je vais pas te forcer, je veux pas t'emmerder et passer pour un lourd, je suis pas là pour te causer du tort, même si c'est pas moi qui ferrais ce genre de chose à une personne, bien au contraire." Oui, je te faisais clairement comprendre que j'étais pas le genre de type, qui allait te discréditer, qu'importe tes goûts ou tes choix. Je ne voulais pas que la soirée finissent sur une mauvaise note, pas encore une. Je m'avance doucement vers toi, une de mes mains glissent sur ta joue, signe pouvant paraître très osé ou proche d'un acte irréversible mais..non. Même si j'en avais très envie, je ne voulais pas te faire du mal.
"Evitons alors, si tu as peur de le regretter. Je pense d'ailleurs que cela serait trop culotté de ma part de faire ça, surtout maintenant. Mais voilà, j'ai été honnête avec toi, et je veux juste pas que tu es d'ennui ce soir, pas comme l'autre d'accord ? " Changement total de sujet. Oui, c'est certain que si je te voyais encore finir mal, j'allais pas bien le prendre, j'allais sans doute m'emporter après les types qui s'approcheraient trop abruptement de toi. Je t'offre un semblant de sourire avant de dire :
"Ne regrette pas ce qui c'est passé. Tu sais, je pensais pas trop que tu étais sérieuse, ce soir-là. J'ai jamais pensé que j'étais ton genre, tu me parlais pas des masses et au final, sans doute que c'était mieux. Mais bon, je veux juste que tu saches que tout ça, c'est pas pour blesser Mary, par ton intermédiaire ou quoi. Je fais déjà assez le con comme ça alors j'ai pas envie d'emmener une personne dans la chute. Bref..." Soufflais-je légèrement avant de me tourner vers le bar pour m'accouder, prenant une clope qu'un pote me tendis. Je fumais guère, de base. Voir rarement mais là j'en avais clairement besoin. Je m'éloigne un peu, histoire de m'oxygéner la tête, allant m'asseoir dans un coin pour calmer mon esprit, t'ayant un peu lâcher dans la foule, je l'avoue. Je le regrette presque instantanément, mais mes yeux vairons guêtent, plus que tu ne le crois. Je sens ma gorge se nouée en voyant une chevelure blonde que j'espérais ne pas croiser ce soir. Manque de bol. Elle était là, Mary. Elle risquait de gâcher toute chance que j'avais avec toi, je ne voulais pas qu'elle casse tout, pas question.

- happy halloween, ft. lethon -

I spent a lot of nights on the run & I think oh : like I'm lost and can't be found... I'm just waiting for my day to come & I think oh, I don't wanna let you down ; cause something inside has changed. And maybe we don't wanna stay the same... I got guns in my head and they won't go ; spirits in my head and they won't go... But the gun still rattles ! & I don't want a never ending life, I just want to be alive while I'm here. © musique

Elle aurait pu s’laisser tenter par la perspective de tomber dans les bras d’Eldon Letha. Oui, ça avait l’air si… facile. Si simple de s’laisser aller à s’réfugier dans ces bras protecteurs. Ne venait-il pas de lui avouer qu’elle avait ses chances après tout ? Alors pourquoi pas ? Elle aurait très bien pu lui sauter au coup. Tenter sa chance, prendre un risque. L’ancienne Letha n’l’aurait pas fait en tous cas. Elle n’prenait jamais de risques avant la rousse. Tout dans sa vie avait toujours été calculé d’avance - prémédité, programmé. Elle n’avait jamais été spontanée, non - loin s’en fallait même. Ça, ça avait toujours été le département d’Oliver. La spontanéité. Encore maintenant, tout c’qu’elle pouvait faire, tout c’qu’elle pouvait accomplir pour se détruire était savamment calculé. Détruire sa santé, ses études, se donner à de bien trop nombreuses personnes ; tout cela n’avait pas de réel impact sur elle. Elle n’se laissait pas approcher sentimentalement parlant. Tout lui étant égal, la jeune femme ne s’liait plus. Plus vraiment en tous cas, protégeant sont âme meurtrie sous cette carapace infranchissable de froideur. Et cette protection lui était vitale, indispensable pour ne pas s’effondrer complètement. Si certains pouvaient penser qu’elle était devenue un désastre ambulant, Letha savait que ça pouvait être bien pire. Le moindre lien un temps soit peu émotionnel pouvait bien promettre de la détruire, d’ébranler ce peu vie qui lui restait et définitivement la casser. Poupée ravagée, bonne à jeter. Alors, même si ça semblait si facile, si tentant, elle n’pouvait pas faire ça. Letha n’voulait pas tenter sa chance au risque d’être détruite. Car, plus cette soirée avançait, plus elle avait conscience d’une chose : si elle s’laisser aller avec Eldon, ce ne serait certainement pas pour jouer. Pas comme avec les autres, non. Il avait ce truc et elle s’demandait comment elle avait pu ne pas le remarquer depuis tout ce temps… Certainement que son amitié pour Mary l’avait rendue aveugle, l’empêchant de réellement regarder le jeune-homme avant. Peu à peu, alors qu’ils s’fixaient, Letha sentait le mur en elle s’fissurer, doucement mais surement. Elle n’pouvait pas, mais n’arrivait pas pour autant à s’détourner du blond. Il n’méritait pas ça et s’en rendrait rapidement compte. Car, s’il avait avoué avoir eu un petit quelque chose pour elle auparavant, c’était donc de l’ancienne Letha qu’il était question. Pas de celle de maintenant, pas la fêtarde allumeuse qu’elle était devenue. Or, il allait finir par la laisser tomber. Comme son père, comme Oliver, comme Leon même. L’histoire de sa vie. Et elle n’voulait pas - ne pourrait pas - le supporter. C’était tellement plus facile de chercher un peu de chaleur humaine auprès des autres, auprès de ceux avec qui ça n’portait pas à conséquences. De ça, elle en était convaincue. Mais, quand bien même elle savait qu’elle devait se protéger, elle n’arrivait pas à décoller et le laisser seul. L’observant, tandis qu’il trinquait vaguement avec l’un d’ses amis, elle aurait très bien pu le planter là. Mais non, elle était restée immobile, le fixant par dessus son verre de vodka déjà presque vide.

Un regard rapide vers le bar, elle s’disait qu’un autre verre n’aurait pas été de trop. Envolée sa soirée sans soucis, bonjour les complications. Pendant qu’Eldon finissait de répondre aux questions de son ami, Letha en profita donc pour se commander ce fameux verre suivant. C’n’était vraiment pas convenable pour une jeune femme de s’intoxiquer de la sorte, comme le disait si bien sa mère, mais la jeune femme n’en avait cure. Ces verres étaient la seule chose lui donnant un tant soit peu de courage pour affronter la suite de cette conversation houleuse. Se tournant vers elle, son interlocuteur commença à la rassurer à nouveau. Ça en devenait presque une habitude à ce rythme. Frissonnant sous la douce caresse qu’il lui fit, Letha pressa sa joue un peu plus sur la main masculine, comme pour graver cette empreinte. La capter avant qu’elle ne disparaisse, trop vite. Ephémère. Ca avait été bien trop court. Sentant sa joue brûler là où les doigts s’étaient attardés, Letha avait le souffle coupé. Mais déjà le moment était brisé et il reprenait la faute sur lui, n’voulant pas paraitre lourd. Elle était pourtant à mille lieues de le trouver lourd, mais n’savait pas quoi répondre à ces phrases sans compromettre son idée de ne pas trop s’approcher. De n’pas s’attacher. « J’ferai attention ce soir, promis. Tu n’auras pas à me sauver ce soir encore. C’était pourtant pas gagné au vu de son taux d’alcoolémie et de son état émotionnel instable. Malgré tout, elle le pensait vraiment. Elle n’voulait pas lui causer plus de tracas, voyant déjà parfaitement qu’elle en causait déjà pas mal. « …alors j'ai pas envie d'emmener une personne dans la chute. Bref… » Letha eut un sourire désabusé à cette dernière phrase. Elle était devenue la reine de la chute ces derniers mois. A nouveau, il n’voyait pas - ou n’voulait pas voir peut-être - à quel point elle était endommagée, profondément. Y’avait à présent cette part d’ombre en elle que jamais plus elle ne pourrait repousser. Alors, enfin de compte, elle était à peu près sure que c’n’était pas lui qui allait la tirer vers le bas, mais plutôt l’inverse. « T’es bien trop indulgent avec moi… » Mais cette constatation n’avait pas été entendue par l’autre parti. Letha l’avait à peine soufflé, murmure susurré pour elle-même, tandis qu’Eldon s’penchait pour prendre une cigarette qu’on lui tendait avant de s’éloigner, s’fondant facilement dans la foule compacte.

Elle pourrait le laisser partir. Maintenant qu’il n’était plus en face d’elle, Letha se sentait à nouveau respirer normalement, comme si un poids dont elle n’avait pas eu conscience jusqu’à présent venait de s’retirer de sa poitrine. C’était mieux ainsi, elle n’cessait de se le répéter la rousse, inlassable. La soirée n’était pas totalement finie et, par conséquent, pas totalement fichue pour en revenir à son plan de base : danser, boire, draguer, ne pas s’attacher et tout recommencer. Oui, c’était clairement mieux ainsi. Elle n’pouvait s’risquer à s’attacher à nouveau, de quelque façon que ce soit. Leon et Oliver, involontairement, le lui avaient bien fait comprendre : personne ne restait jamais… Alors pourquoi n’avait-elle pas bougé ? Pourquoi scrutait-elle la foule à la recherche d’un regard vairon ? Pourquoi cette bulle d’espoir au fond d’ses entrailles ? Presque sans s’en rendre compte, Letha commença à prendre la direction qu’avait pris Eldon, le cherchant du regard. Elle le retrouva sans trop de difficultés, installé sur un fauteuil dans un coin de la pièce. Et alors qu’elle s’apprêtait à le rejoindre, en dépit du bon sens - en dépit de sa peur tenaillante, un détail en périphérie de son champ de vision l’arrêta. Mary. Son amie. Comme pour lui rappeler la connerie qu’elle s’apprêtait à faire. Pour la rappeler à l’ordre. Mary n’méritait pas ça non plus. Quand bien même elle agaçait particulièrement la rousse en c’moment à tenter de ramener l’ancienne Letha, Mary s’montrait bien trop loyale que pour mériter cette trahison… Non ? Si ! Mais y’avait ce serpent en elle qui s’éveillait en même temps…. Cette perfide créature qui lui murmurait qu’elle n’avait que c’qu’elle méritait Mary… Après tout, n’était-ce pas elle qui avait fauté la première en trompant Eldon ? Tétanisée, prise en porte à faux, Letha n’savait pas quoi faire entre s’enfuir et prier pour que Mary ne les ait pas aperçus elle et Eldon, rejoindre son amie ou encore suivre son premier instinct et se diriger vers le blond. Décidément, les sentiments, ça n’lui réussissait pas. Sentant que son coeur allait s’échapper de sa poitrine, elle serait bien restée plantée là encore longtemps si elle n’avait pas vu les yeux d’Eldon la repérer dans la foule, s’accrochant aux siens. Lui aussi avait vu Mary, elle le sentait. Ce fut grâce à ces yeux qu’elle prit sa décision la rousse ; sans même s’en rendre compte. Mary n’semblait pas les avoir encore vus, c’était sa chance. Elle se dirigea donc d’un pas décidé vers sa destination première - vers le choix qui la terrorisait le plus en définitive. Rapidement, avant d’se dégonfler et de faire demi tour, ses yeux toujours fixés sur lui. Une fois arrivée à sa hauteur, elle agrippa la main d’Eldon et l’entraina à sa suite, sans rien dire. Pas ici. Cherchant un endroit tranquille et loin de Mary, Letha ne s’arrêta qu’une fois dehors. Dieu ce que l’air frais pouvait lui faire du bien, dissiper ses idées brumeuses de l’intérieur. Se retournant vers son interlocuteur, elle lâcha enfin sa main, finalement consciente du contact physique. « J’étais pas sérieuse… Ce soir là j’veux dire. J’ai pas réfléchi… Mais depuis, j’peux plus t’sortir de ma tête totalement… Alors peut-être que j’lai été finalement, j’sais pas. Vraiment. » Entortillant une mèche de sa chevelure de feu autour de son index, Letha eut un petit rire gêné. « Tu n’es pas un con. Enfin, tu m’arrives pas à la cheville. Tu vois, j’ai vu Mary aussi. Tu le sais bien. Mary, ton ex qui m’a pardonné de t’avoir mis au courant et qui, pour j’ne sais pas vraiment quelle raison, n’a toujours pas abandonné notre amitié. J’suis une amie infecte pourtant, j’te jure. En c’moment, j’vaux rien comme personne. Et malgré tout ça, malgré sa patience, j’suis quand même revenue te chercher. » Elle se mordit la lèvre inférieure, anxieuse. Il était trop tard pour hésiter. Elle devait finir c’qu’elle avait commencé, mais c’était difficile. D’autant plus que plus l’alcool se dissipait sous l’air frais de la nuit, plus elle s’rendait compte qu’elle allait regretter amèrement cette soirée au réveil. « Alors, clairement c’est moi qui remporte la palme de la connerie dans l’histoire… J’suis pas fréquentable, j’le suis plus… » Frissonnant légèrement Letha n’savait pas si elle devait l’attribuer au froid ambiant ou à son état d’anxiété profonde. Elle haussa finalement les épaules. Voilà, c’était dit : elle n’méritait pas qu’il la protège ou encore l’excuse pour ses conneries. « La preuve en est : j’m’apprête à faire quelque chose dont j’ai furieusement envie mais qui n’mènera à rien de bon. Je le sais… » Plus elle parlait, plus elle se rapprochait de lui, dangereusement. Son visage n’était à présent plus qu’à quelques centimètres de celui d’Eldon. Leurs souffles se mêlaient et elle avait tout le loisir d’observer de près ce visage qui lui mettait les entrailles à l’envers depuis quelques temps. Il n’suffisait de plus grand chose pour franchir l’espace entre eux. Un simple petit élan de courage.

happy halloween — Assis la, la clope au bec, les doutes plein la tête, j'essaie de me sortir de la tête tout ce qui venais de se passer. Mais impossible. J'étais trop sincère, même avec deux grammes dans le sang. Un profond soupire s'échappe d'entre mes lèvres. J'avais clairement l'impression que tu ne me croyais pas , quand je te disais que tu m'avais toujours plut. Certes, tu étais pas tout à fait comme avant, tu étais plus fofolle, plus perdue et dans l'excès. Tu étais perdue, effectivement. Tu ne savais pas ce que tu faisais et je le voyais bien dans le fin fond de tes yeux. Tu étais toujours la même, dans mon sens. Tu avais juste un soucis, besoin d'aide. Je ne savais pas exactement la raison de ton changement du moins, pourquoi tu continuais à agir de la sorte après autant de temps mais j'etais convaincu d'une chose : tu avais juste besoin de vrais amis et de personne sur qui compter. Tu étais seule, cela se voyait. Pourquoi tu étais seule ce soir ? Tout simplement parce ce que tu fuyais tout. Tu me fuyais, fuyais ce que je pouvais te proposer du moins...dans le fond, qu'est-ce que j'avais à te proposer ? Je ne savais pas vraiment, la séparation avec Mary m'avais profondément touchée, j'étais pas vraiment capable de zapper 4 années de ma vie de la sorte. Je voulais passer à autre chose, mais c'était pas évident. De ce fait, je faisais tout pour la rendre jalouse, elle croyait que je sortais d'ailleurs avec une fille a l'heure actuelle alors que non. J'avais peur que tu ne me penses capable de faire ça exprès pour la rendre jalouse, alors que non. Je ressentais réellement un petit quelque chose quand je plongeais mes yeux dans les tiens. J'avais toujours sentis qu'il se passait quelque chose entre nous sans pour autant que cela soit concret ou explicable. Je finis par écraser la clope avant de lever mon nez en voyant une ombre s'approcher. Je te vois donc la, me prenant par la main pour me tirer je ne sais ou. Je commence à ouvrir la bouche pour te demander ce qui se passait, mais j'eu très vite une réponse. J'écoute donc tes paroles avant de comprendre ce que tu disais plus ou moins indirectement. Mon coeur se met à battre plus rapidement, alors que je viens croiser mes bras contre ma poitrine. Quelque chose se passe, je le sens.
" Tu es un peu contradictoire, Letha sur ce coup."
Avouais-je donc, en te regardant droit dans les yeux. Je me sens un peu nerveux , c'est étrange mais je sens que la finalité de cette soirée allait prendre un tournant bien plus compliqué.
" Je m'en fou de Mary, arrête de me parler d'elle. Elle m'a bousillé et elle serait trop contente de l'entendre.je veux oublier tout ça et c'est pas pour cela que je te dis ça,je ne t'utilises pas où je ne sais quoi hein. Et arrête de dire ça, tu es une bonne personne, qui c'est perdu dans le noir en quelque sorte."
Ta dernière phrase ne fait aucun doute sur la suite logique. Je sais ce qui allait ce passer et je n'avais pas envie de lutter. Ton visage était proche, bien trop proche pour que cela soit anodin . Ma main vint se poser à nouveau sur ta joue, que je caresse légèrement du pouce. Je ne savais pas à quoi cela allait nous mener pour être honnête, je n'avais pas envie de t'être qu'un simple amusement mais j'avais peur de l'engagement, peur d'a nouveau , vivre une tromperie. Je n'étais pas apte à supporter une nouvelle blessure.
"Alors je vais t'aider à voir si ça sera le cas ou non." Murmurais-je avant d'approcher mon visage du tien. Mes lèvres vinrent capturer les tiennes sans se faire prier, t'offrent ainsi un baiser que j'avais très envie de te donner. Je n'avais pas envie de rompre ce baiser, vraiment pas. Je glisse mon autre main sur ta hanche pour te rapprocher de moi, voulant plus de proximité. Mon autre main glisse dans ta nuque pour approfondir encore plus notre baiser avant de finalement me stopper, histoire de reprendre mon souffle quoi. Mon front se colle contre le tien. Je glisse mon regard dans le tien avant de me lancer :
" Je veux juste pas que cela recommence ok ? Pas deux fois. Si tu veux juste du réconfort je préfère que tu sois honnête dans ce que tu attends de moi, si tu le sais toi-même en faite... Ou alors on se dis qu'on verra bien."

- happy halloween, ft. lethon -

I spent a lot of nights on the run & I think oh : like I'm lost and can't be found... I'm just waiting for my day to come & I think oh, I don't wanna let you down ; cause something inside has changed. And maybe we don't wanna stay the same... I got guns in my head and they won't go ; spirits in my head and they won't go... But the gun still rattles ! & I don't want a never ending life, I just want to be alive while I'm here. © musique

It’s better to feel pain, than nothing at all. Elle s’demandait ce qui se serait passé s’il ne l’avait pas sauvé ce fameux soir-là Eldon ? … Si lui aussi avait passé son chemin, comme les autres. S’il avait fait semblant de pas la voir, faire comme si elle n’existait pas et la laisser se démerder avec le pétrin qu’elle avait elle-même causé. Bien des choses seraient différentes aujourd’hui, à n’en pas douter. Certainement qu’il vivrait dans une sorte d’ignorance heureuse et qu’il serait encore en couple avec Mary. Ou pas, pour c’que ça valait. Elle n’en savait rien après tout… Il aurait peut-être finit par apprendre la tromperie de lui-même ou quelqu’un d’autre aurait pu être l’oiseau de mauvais augure. Elle ne l’saurait jamais au fond et c’était pas ça le plus important. Non, s’il l’avait ignorée, très certainement qu’elle ne serait pas dans cette position délicate à agir impulsivement et stupidement, au risque de le regretter amèrement par la suite… Son comportement était totalement irrationnel. Illogique. Elle s’en rendait bien compte, mais n’arrivait pas à se faire entendre raison. Letha fonçait droit au mur, avec cette conscience accrue de c’qui s’passait sans pouvoir pour autant l’arrêter. En avait-elle seulement réellement envie de s’réfréner ? Ce noeud au fond d’son ventre tendait à lui dire tout autre chose… Elle ne tombait pas amoureuse, non. Ça, c’était plus possible. Le vide qui remplaçait son coeur le lui rappelait chaque jour à chaque instant : plus de bonheur pour toi ma petite. Seulement, à s’trouver là, si proche d’Eldon, elle ressentait… quelque chose. Sans savoir vraiment mettre le doigt dessus, Letha savait qu’elle n’avait pas envie que ça s’arrête. Quand bien même c’était mal, pour un millier de raisons différentes, elle n’pouvait se résoudre à partir sans demander son reste. Elle n’pouvait s’résoudre à briser le moment. Preuve en était : elle avait risqué d’être découverte par Mary afin d’entraîner Eldon à sa suite dehors. Risque… Mot ne faisant pas partie de son vocabulaire en temps normal. Les seuls risques qu’elle ait jamais pris dans sa vie avaient été ceux pour lesquels Oliver l’avait poussée ou alors celui avec Leon. Et le goût amer dans sa bouche lui rappelait trop vivement aujourd’hui encore comment ça avait fini : mal. Cruellement même : pour elle, pour lui. Pour eux. Implicitement - presque inconsciemment - elle s’était promis depuis de n’plus s’attacher. Ça n’amenait que des emmerdes et de la souffrance inutile après tout. Alors, elle ne s’laissait plus vraiment approcher la rousse. Pas même par ses amis et encore moins par sa famille, préférant les relations sans signification, sans importance. C’était moins risqué. Ce terme, à nouveau… Alors pourquoi tenter le diable à présent ? Pourquoi avoir été rechercher Eldon ? Elle n’aurait su le dire. Ça avait été plus fort qu’elle. Besoin impérieux venu d’elle n’savait pas bien où au fond de son être. Comme, si à s’être trop coupé du monde - des relations humaines - son corps demandait désespérément l’inverse à présent, n’ayant cure de sa raison et de ses envies de se protéger. & du coup, elle se retrouvait là, bien trop proche de lui, à déblatérer un discours sans queue ni tête. L'esprit et les tripes à l’envers…

« Tu es un peu contradictoire, Letha sur ce coup. » A ce niveau là, elle n’pouvait qu’être d’accord avec lui. Son discours était, au mieux, incohérent. Tournant en rond, en revenant toujours aux mêmes envies et aux mêmes obstacles - ne trouvant aucune solution pour autant. Ressasser encore et toujours Mary, comme si le simple fait de la mentionner allait les arrêter. Ils avaient largement dépassé ce stade-là à présent, elle le savait mais n’pouvait s’empêcher d’être rongée par la culpabilité vis-à-vis de la blonde. Ex-petite amie pour laquelle Eldon pouvait se montrer virulent, comme en cet instant où - passablement énervé - il lui demandait de n’plus la remettre sur le tapis justement. Encore et toujours. Il n’semblait plus avoir envie de parler d’elle. Et qui pouvait l’en blâmer, honnêtement ? Personne. Seulement, s'il ne lui devait plus rien à Mary, il n’en allait pas de même pour Letha. Après tout, son amie ne lui avait jamais rien fait à la rousse. Pire, elle avait toujours été là pour elle. Alors, comment s’retrouvait-elle ce soir avec son ex ? Question incessante, lancinante. « … tu es une bonne personne, qui s'est perdue dans le noir en quelque sorte. » C’était là à nouveau : il la mettait sur un piédestal, la prenant pour la même qu’avant l’accident ; n’voulant pas comprendre ou la voir pour ce qu’elle était vraiment. Perdue… Oui, ça elle l’était définitivement ; mais ça n’excusait rien pour autant. Ça ne la débarrassait pas de sa responsabilité face à ses actes, pas plus que ça expliquait cette tendance qu’elle avait à s’autodétruire… Néanmoins, elle n’avait plus le temps pour les récriminations de son cerveau. Plus le temps d’ajouter quelque chose ou de parader pour se sortir de ce qu’elle avait commencé. Alors qu’elle s’apprêtait à se rétracter à nouveau, dans un incessant va et vient imposé par la peur de souffrir, il ne lui en laissa pas le temps. Délicatement, la main de l’un vint se poser sur la joue de l’autre dans un geste tendre, la faisant frissonner. Fermant les yeux un instant sous le contact, Letha se sentit rougir doucement - ne sachant quoi dire. A ce stade, les mots étaient inutiles de toute façon, superflus… Ils risquaient simplement de briser la magie du moment. Elle avait le palpitant - pourtant aux abonnés absents depuis de longs mois à présent - qui battait à mille à l’heure Letha, lui rappelant sa présence. Non, il n’avait pas disparu son coeur : il avait seulement pris une pause du monde - un instant en hibernation, et là le réveil était brutal. Paralysée par cette déferlante d’émotions et de pensées contradictoires, la rousse qui avait presque parcouru tout le chemin jusqu’à Eldon, n’bougeait plus. Finalement, c’était lui qui fut obligé de sauter le pas, de prendre ce petit élan de courage. Anéantissant donc les derniers centimètres les séparants, il vint capturer les lèvres de la jeune femme d’un baiser. A ce moment précis, ce fut pour elle comme si toute la soirée n’avait mené qu’à ça. Instant magique, volé à la nuit - hors du temps. Elle sentit la main libre d’Eldon agripper sa hanche, la rapprochant encore plus de lui et approfondissant ainsi le baiser. Ne se faisant pas prier, elle colla son corps contre celui masculin de son partenaire, un feu brûlant au fond de ses entrailles. Ses mains à elle vinrent caresser la nuque, farfouiller les cheveux blonds. Elle aurait voulu que le moment ne cesse pas. Pas tout de suite. Mais toute chose avait une fin. Se séparant finalement, il maintinrent leurs fronts collés ensemble, les yeux perdus dans ceux de l'autre. Elle n’voulait rien dire. Mais trop vite, l’instant fut quand même brisé... Il fallait bien que les mots viennent tout gâcher… Bien évidemment qu’il voulait qu’elle fusse honnête avec lui. Il ne voulait plus souffrir et c’était normal. Malheureusement pour lui, il était tombé sur la mauvaise pioche, l’enfant terrible. Elle n’savait pas ce qu’elle voulait exactement, jusqu’où elle serait prête à aller. Elle était devenue une handicapée des sentiments et serait - tôt ou tard - la raison de sa souffrance s’ils continuaient sur cette route. Elle en était sure, mais n’voulait pas y croire en même temps - préférant s’dire advienne que pourra. « Je… J’sais pas quoi répondre. » Se mordillant la lèvre, la rousse n’savait pas bien quoi faire : couper à court où pousser plus loin. Il lui proposait une porte de sortie en soi, un moyen de n’rendre tout ceci que l’affaire d’un soir, sans conséquences en définitive. Sauf que ça en avait de l’importance. Déjà maintenant, elle le savait. « J’ai pas de bonne réponse à te fournir. Non c’est pas juste pour le réconfort… Y'a un truc. Je le sens. Mais je peux pas non plus te promettre… quelque chose. Je suis abimée et j’aimerais penser que c’qui se passe ici puisse être assez pour me faire revenir. Mais c’est pas le cas… » Les yeux toujours ancrés dans ceux d’Eldon, les lèvres vinrent se frôler à nouveau - doucement, presque mélancoliquement. « J’veux voir où ça nous mène, j’veux pas laisser passer ça. Mais sans promesse… Je peux pas faire mieux. » Son regard se fit suppliant, n’sachant pas quoi ajouter. Il aurait mieux valu pour lui qu’il la laisse là à présent. Mais en même temps, la seule perspective de l’abandon la rendait malade d’appréhension. Ayant à présent goûté au fruit interdit, elle en voulait plus.

Spoiler:

happy halloween — Le regret. Je n'avais jamais eu ce sentiment, du moins c'était un sentiment que j'avais depuis un moment, pas ressenti. Je faisais toujours tout pour que ma vie ne soit pas un regret, j'avais donc pris le choix de faire ce road trip qui était la clef sans aucun doute, de la tromperie de ma copine. Enfin, c'est ce qu'elle avait essayer de me faire croire, même si je soupçonnais que c'était dans son âme intérieure, d'être ainsi. On pourrait me croire beauf, me croire le mec des séries tvs qui cumulent les filles et qui trompe à tout vas.Faux.Totalement faux. J'étais incapable de faire cela. Limite je me demandais, enfin il y a quelques temps, pourquoi n'était-je juste pas un connard puisque même en étant un gars bien, on se faisait couiller comme pas deux ? Toute un réflexion complexe, que je ne pourrais pas prendre, des questions impossible à répondre. A l'heure actuelle, c'était un peu la même chose. Quitte ou double.Autant nous pourrions passer de bons moments ensemble et quelque chose de bien pourrait se faire, mais autant cela pouvait mal finir dans le sens ou l'attachement pourrait se former et au final, cela se finirait brutalement par la trahison, par la tromperie. J'étais mitigée. Je ne connaissais pas encore toutes les facettes de ta nouvelle personnalité. Elle me faisait peur, je dois avouer. Je savais dans quoi je m'embarquais mais je ne savais pas sur quoi j'allais tomber. Si tu allais me faire du mal sans pour autant le faire exprès, ou alors clairement, le pire de toi-même allait me rendre malheureux.J'avais terriblement peur de souffrir, encore plus qu'avec Mary. Tes paroles étaient fondés et cela serait mentir que de dire que je n'avais pas de doute.

Ce baiser met un court instant fin à toutes questions, à tout doute que je pouvais avoir. Du moins...l'espace d'un instant, d'un court instant.Mais il fallait que la réalité reprenne le dessus. Mes yeux vairons n'arrivent pas à se détacher du tien, comme pour graver cette image pour toujours,comme si j'allais en être privée alors que tout venait de se faire,
tout était nouveau. J'écoute cependant ce que tu as à dire,je n'étais pas étonnée de tes mots. Dans le fond, c'est sans doute mieux de dire les choses comme ça. Je me mord légèrement la lèvre inférieur,avant de lancer :
"Je sais bien. Tu es peut-être abimé et dire que je comprend ta nouvelle façon d'être est difficile. Je ne te demanderais rien, pas de changer pour moi, j'aime qui tu es, que sa soit maintenant que avant. La seule chose qui me fais peur, c'est de souffrir. J'ai pas envie que tu fasses des sottises comme ce fameux soir, j'ai du mal à supporter ce genre de chose.Juste,si tu as un tant soit peu d'affection pour moi, promet moi de mettre fin à toute chose entre nous, si tu as envie d'aller voir ailleurs. M'attaché vas pas être évident, mais je le suis déjà depuis un moment, attaché à toi.Alors vraiment, me fais pas ça, ou alors soit honnête et soit claire avec moi." Dis-je en soufflant légèrement, espérant que tu comprennes un peu ce que je voulais dire. Oui, je préférais encore que tu me dises ne pas pouvoir tenir ta promesse d'être "fidèle", d'être une fille pour un seul homme et que tu me quittes. Je préférais ça que d'être cocu.De toute manière, il fallait que je mette au clair des choses,surtout que je rompt le "contrat" que j'avais avec Lena, pour pas qu'on me crois en couple avec 2 filles, même si on ne parlais pas vraiment de couple,juste de passer de bons moments ensemble, tous les deux. Même si cela pourrait passer pour un couple mais pas de précipitation.
"Oui, je comprend ce que tu veux dire, je ne cherche pas à ramener la Letha d'autrefois, je suis personne pour prétendre cela et c'est vraiment pas ce que je recherche. Je veux te connaître, toi, la personne que tu es là et pas essayer de faire revenir le passé" dis-je en posant mon index vers mon coeur, pour te faire comprendre que tu n'avais pas à avoir de crainte sur mes intentions, que j'étais pas là pour te causer du tort ,pour tenter une mission périlleuse de faire revenir la Letha d'autrefois. Je glisse un léger baiser sur tes lèvres quand ces dernières se frôlèrent, avant de reculer un peu.
"J'ai pas envie de resté ici, je pense avoir suffisamment abusé de la soirée et de l'alcool. Tu...tu veux que je te raccompagne ? Ou tu as envie de faire autre chose ou même y retourner encore un peu ?" Demandais-je donc. Je ne voulais pas te brusquer à quoique ce soit, nous avions le temps, le temps de bien des choses. On avait la vie devant nous après tout ?

- happy halloween, ft. lethon -

I spent a lot of nights on the run & I think oh : like I'm lost and can't be found... I'm just waiting for my day to come & I think oh, I don't wanna let you down ; cause something inside has changed. And maybe we don't wanna stay the same... I got guns in my head and they won't go ; spirits in my head and they won't go... But the gun still rattles ! & I don't want a never ending life, I just want to be alive while I'm here. © musique

Something just like this. Elle avait souvent repensé à Eldon depuis quelques temps, à la façon dont il était apparu pour la sauver ; doutant parfois de la véracité d’ses souvenirs embrumés par l’alcool. Et si elle avait tout inventé ou romancé ? C'était possible. Si elle n’avait pas pu tout sortir d’son imagination – les conséquences de cette soirée là étant bien trop réelles au regard de la rupture avec Mary qui en avait suivi – il était tout à fait probable que son esprit ait enjolivé la scène. Ou du moins, c’était c’qu’elle pensait quelques temps plus tôt encore, préférant s’dire qu’il l’avait repoussée parce qu’elle ne l’intéressait pas. Qu’il n’avait pas ressenti ce petit truc qui était apparu alors au fond d’ses entrailles à elle. C’était plus facile de penser ça que de passer son temps à se demander « et si ? ». Par ailleurs, il avait à ce moment été assez clair sur ses intentions et le fait qu’il fusse en couple avec Mary. Pourtant, paradoxalement, c’était surement ça qui avait touché le plus Letha. Cette manière qu’il avait eu de ne pas profiter d’elle dans un moment de faiblesse total. Il en avait eu largement l’occasion, en définitive, mais avait préféré ne rien faire. Ça l’avait vexée dans un premier temps, drapée qu’elle était dans sa fierté et l’alcool n’ayant pas aidé à adoucir ses pensées, à comprendre. Les jours qui avaient suivis en revanche, elle avait fini par y voir plus clair et apprécier même ce geste. Ce respect qu’il avait pu avoir pour sa personne, en dehors de la cuisante déception du rejet. Elle n’s’en était pas vraiment remise depuis, y revenant encore et toujours quand elle s’autorisait à laisser ses pensées vagabonder librement. Quand bien même elle était persuadée que le trouble ne venait que de son côté, il n’était pas interdit de « rêver » de temps à autres. Même pour elle qui n’était plus que le fantôme de la personne qu’elle avait été un jour : ça n’portait pas totalement à conséquences. Alors, si aujourd’hui, quelqu’un lui avait prédit comment sa soirée allait s’terminer, probablement que Letha en aurait ri- persuadée qu’elle était d’être la seule à songer à l'autre. En s’préparant à sortir, elle avait été à mille lieues de penser passer son temps en compagnie d’Eldon, et encore moins d'l’embrasser par la suite. Mais c’était bien c’qui s’passait et bizarrement, malgré les interrogations, malgré la peur et les pensées galopantes dans son esprit en pleine ébullition, Letha se sentait étrangement bien, apaisée dans ces bras bien plus forts qu’elle. Comme si, tout d’un coup, elle retrouvait cette chaleur humaine, cette protection qui lui manquait tant depuis la disparition d’Oliver. Egoïste, elle n’avait pas envie de s’en défaire de cette étreinte. Elle s’y sentait trop bien et était persuadée que dès qu’elle allait s’éloigner, la réalité d’sa vie – triste et morne – allait lui revenir en pleine figure. Comme un retour de boomerang non maîtrisé. Pourtant, elle allait peut-être être obligée de quitter cette forteresse de réconfort très bientôt. Elle n’était pas prête pour une relation, elle le savait. C’était d’ailleurs pour ça qu’elle avait fini par casser les choses avec Skyler à l’époque. Elle n’était plus émotionnellement assez présente que pour être l’autre de quelqu’un. Y’avait plus rien à l’intérieur d’son être. Coquille vide, triste à pleurer.

« Alors vraiment, me fais pas ça, ou alors sois honnête et sois claire avec moi. » S’attacher ? Aussi étrange que cela ait pu paraître, elle l’était déjà - et bien plus qu’elle n’aurait voulu l’admettre. Mais il avait raison : elle n’pouvait pas non plus le tirer vers le bas, juste pour le bon plaisir d’se sentir exister quelques instants à ses côtés. Si ? Elle pourrait croire en son mensonge en soi - lui sourire et lui promettre monts et merveilles, s’laisser elle-même berner par la douce perspective… Un temps. Puis certainement que le monstre en elle remontrait à la surface. Facette cachée d'sa personnalité qu’elle n’avait jamais soupçonnée jusqu’à la disparition d’Oliver. Part d’ombre difficile à admettre mais pourtant bien trop présente maintenant que pour la renier. Elle devait s’montrer honnête oui, tout comme il le lui demandait… Seulement, ça s’avérait bien trop difficile pour sa trop petite volonté. Il réveillait en elle des émois qu’elle avait crus à jamais perdus. A jamais condamnés. S’mordillant doucement la lèvre, Letha détourna le regard un quart de seconde. Respirer, garder les idées claires. « Tu comptes pour moi aussi. Plus que c’que je voudrais l’admettre. Plus que c’que j’pensais y a quelques temps encore… » C’n’était pas vraiment une réponse à ce qu’il demandait, mais au fond : qu’en savait-elle ? Comme il l’avait si bien dit plus tôt : elle était perdue. Elle n’avait aucune réponse à donner elle qui pourtant avait un jour cru tout savoir de la vie - tout maîtriser. Tout allait si vite à la fois qu'elle n’avait pas le temps de s’poser. De réfléchir à la situation. Et en même temps, son esprit allant à mille à l’heure lui donnait le tournis. Déjà, il captait à nouveau son regard, l’attirant comme un aimant, sans même s’en rendre compte. Pointant de son index son propre palpitant, l’revoilà le blond à lui promettre que seule la nouvelle Letha l’intéressait. Qu’il désirait la connaître telle qu’elle était maintenant, en cet instant précis. Ça recommençait, juste comme ça il l’ébranlait dans toutes ses certitudes, dans tout c’qu’elle tenait pour acquis. Balayée telle un foetus de paille dans la tempête de son cerveau, Letha n’savait plus bien sur quel pied danser. Terriblement séduite par la perspective d’essayer quelque chose avec Eldon, d’se laisser rassurer par cet homme en face d’elle ; elle était bien trop consciente du mal qu’elle pourrait lui faire à la fois. Comment agir ? Que faire ? Questions incessantes, lancinantes. D’un léger baiser, il fit taire l’espace d’un trop court instant ses idées à la dérive. L’échange terminé, elle prit de la distance. Un pas, c’était minime ; mais tout de même énorme à la fois. « Tu es sûr que tu veux la connaitre ? Tu pourrais ne pas aimer ce que tu trouves…. » Le doute l’envahissait à nouveau, encensé par l’alcool coulant en de trop grandes quantités dans ses veines imbibées. Sa main, toujours ancrée dans celle d’Eldon, la ramena à la réalité du moment, laissant ses tracas sur le côté pour un court moment - pareille à une ancre la maintenant rattachée au port. « J’peux essayer oui… Tu sais, tous ces gens… Ils comptent pas vraiment, c’est juste pour ressentir quelque chose, n'importe quoi. J'me sens tellement vide tout le temps... Mais même si j’sais pas encore ce que c’est là, ici, j’peux t’assurer que je ne me suis plus senti vivre autant depuis bien longtemps. Je ne sais juste pas si c’est bon ou mauvais… Mais j’ai envie d’essayer. C’pas grave si on sait pas encore dire ce que c’est. On peut voir au jour le jour ? Non ? » Et voilà, ça n’avait pas été si difficile finalement. Où se trouvait la réalité d’ce qu’elle pourrait tenir et où commençait le mensonge à elle-même ? Elle n’en savait rien. Letha, elle préférait pas y penser car elle avait envie d’y croire. Croire qu’un truc de bien pouvait ressortir de toute cette histoire. N’importe quoi qui vaille la peine d’être vécu… « J'ai pas envie de rester ici, je pense avoir suffisamment abusé de la soirée et de l'alcool. Tu...tu veux que je te raccompagne ? Ou tu as envie de faire autre chose ou même y retourner encore un peu ? » Son coeur rata un battement à l’entente d’ces quelques mots. On y était. Que faire ? Le ramener chez elle ? Cela équivaudrait à reprendre direct ses mauvaises habitudes juste après lui avoir promis d’essayer d’être… meilleure. Mais elle n’avait pas envie de le lâcher à la fois. Alors, elle n’répondit pas tout de suite, prenant le temps de le serrer dans ses bras. Pas de baiser cette fois, juste une accolade. Son parfum lui chatouillait à nouveau les narines et une vague de bien être démarra de son ventre. Elle savait. Pour la première fois d’la soirée, elle savait comment réagir. Se détachant finalement d’lui, elle sourit doucement. « Tu peux m’raccompagner oui… Mais c’est tout. Si on doit faire ça, peu importe ce que « ça » est, faisons bien les choses. Tu m’ramènes chez moi et puis demain je t’appelle et ensuite... On voit venir. Ça te va ? Prise d’un frisson, elle s’entoura d'ses propres bras. Elle était terrifiée. L’ramener chez elle et laisser la soirée s’finir au lit aurait certainement été plus facile que ça. Elle n’aurait mis que son corps en jeu en définitive - la belle affaire ! Elle y était habituée à ça. Mais là, il y avait bien plus que sa simple enveloppe charnelle en jeu. « J’ai peur… » Aveu murmuré à mi-mot, confessé presque pour elle seule. Les yeux baissés, elle n’osait plus l’regarder. Doux euphémisme : en réalité elle était terrorisée.

happy halloween — Brisé. Le cristal gisant à ses pieds comme si rien ni personne ne pourrait recoller les morceaux. Tu étais un peu ce cristal,qui n'avait rien demandé, qui trônait dans une vie plutôt séduisante à l'époque, qui était pas destiné à connaître un si tragique sort, une suite aussi illogique et cruelle. Je comprenais ton vide, ton ressenti. Tu avais peur de finir ta vie seule, avec ce vide intense qui te pesait dans le fond de tes entrailles. Cela devait être dur, je le ressentais encore un peu, avec la rupture que je venais de vivre. Mary avait été à mon sens,un tout pour ma continuité, je pensais qu'elle était la femme de ma vie, fut un temps. Je pensais vraiment que si elle m'attendais, à la fin du road-trip, c'est qu'elle l'était. Et j'y avais cru, bête et naïf que j'étais. Amoureux que j'étais de la belle candeur, du visage de poupée pâle. J'aurais dû être plus malin, plus réfléchis. Je ne referais pas deux fois la même erreur, c'est certain. Effectivement.Tout allait beaucoup trop vite actuellement. Je m'en rendais un peu compte, en captant le fond de tes yeux,remarquant cette lueur que je pourrais comparer à de la peur, une panique quelconque de devoir dire des mots fort, que j'aurais sans doute envie d'entendre mais qui n'aurait aucun sens pour l'heure.Oui peut-être que dans le fond, j'aurais aimé que tu me dise, ont sort ensemble, j'ai envie d'être avec toi et de vivre quelque chose. D'un côté, tu le disais sans trop le dire, mais rien n'était acquis,promis. Cela me terrifiais dans le fond, la souffrance étant presque à 80% au bout de ce chemin.Le faisais-je car je n'avais plus rien à perdre ? Le coeur à moitié en lambeau ? Oui, possible. Possible que si je n'avais pas vécu une rupture de la sorte, je me serais arrêté ainsi, à accepter quelque chose sans être sur d'y gagner. Enfin oui et non. J'étais persuadé que tu en valais le détour, naïf ou pas naïf,cela se ressentais se genre de chose. Tu avais beau aborder ce minois glacial, de fille presque facile qui voulait juste coucher avec des gens pour retrouver un court instant de chaleur humaine, mais tu valais tellement plus que cela...Il suffisait réellement de s'attarder plus qu'une nuit sur toi pour le voir,pour comprendre la détresse qui empestait ton être.

"Cela me suffis déjà amplement, si je compte un peu pour toi alors,que je ne suis pas qu'un vulgaire homme de plus. Car pour ma part,tu n'est pas juste une fille pour combler le vide que j'ai dans l'coeur. Mais bon,je te l'ai déjà dis ça. Je radote c'est pas bon signe." Me moquais-je de moi-même. J'essayais un peu de relativiser, de pas trop tourner dans la conversation dramatique, j'aimais pas vraiment ça même si cela tournait vraiment à je ne sais quel type de conversation romanesque de deux être pris en plein doute sur leur relation. Advienne que pourra. Une devise d'un célèbre Romain que j'aimaisparticulièrement et qui convenait parfaitement à la situation. Je t'offre un petit sourire réconfortant,ma main libre caressant légèrement la base de ton dos, étant un mec asse tactile dans le fond.
"Oui je veux la connaître, sinon pourquoi serais-je ici hm ?Tu crois vraiment que si j'avais pas envie de te connaître je serais là à te dire tout ça ? Je te jugerais pas pour ce que tu as fais, je regarde que ce que tu as à l'intérieur et ce que tu vas faire par la suite, pas les erreurs du passé.On en fait tous de toute manière, ça aide à avancer." Personne n'est blanc comme neige, pas même moi. Alors tu ne me faisais pas réellement peur, je savais déjà ce que tu avais fais. Mary m'en avais parler, un temps. Je savais la réputation que tu te traînais et qu'importe.J'en avais une bien meilleur, je prenais un risque de me faire aussi démolir pour "sortir" avec toi mais tant pis. Qu'est-ce qu'une réputation après tout ? Cela m'importais peu. Les gens de mon entourage me connaissais. Ils comprendraient vite et verrais ce que je vois de toi.Au pire, je les emmerdais.

"Y'a pas de soucis, t'a pas à te justifier. Oui, on peu essayer, sans se prendre la tête, sans se dire que voilà, on fait des rencards ou je ne sais quoi, on prend le temps et on vit de bons moments ensemble d'accord ?Moi cela me vas parfaitement, tant que je suis le seul dans tes affaires,je suis pas du genre à partager quoi." Ouais, clairement c'était peut-être encore la seule appréhension que j'avais. Que tu couches avec quelqu'un d'autre alors qu'on était en "essai". Je ne le supporterais pas. Pas deux fois.Je pense que tu avais compris mais bon. J'aurais toujours un peu la boule au ventre, pour l'instant. J'acquiesce donc à la suite de tes paroles.Je n'en avais de toute manière pas envie, je n'avais même d'ailleurs rien sous-entendus. Je ne voulais pas coucher avec toi maintenant,je ne voulais pas être un trophée de plus, un nom sur ta liste qui devait être bien trop longue. Je n'avais pas eu beaucoup de fille dans ma vie,ce qui pourrait paraître étrange mais réel. J'avais certes récemment un peu abusé des bonnes choses, comme toi. Je me cherchais, j'avais besoin de chaleur humaine mais j'avais réussi a trouver un peu de lucidité pour sortir la tête de l'eau. Pas toi malheureusement. J'espérais t'aider à vaincre tout ceci, que tu ne sois plus dans cette tourmente.Je l'espérais. Je serre doucement l'étreinte que tu m'offres, soufflant doucement tout en gardant les yeux fermés un court instant, car j'avais un peu la tête qui tournait donc autant les garder ouverts. Mes doigts glisse doucement dans ta chevelure de feu, avant donc de reculer un peu pour répondre à ta demande:
"Pas de problème. Je te raccompagne. On vas prendre un taxi car je t'avoue que je ne me sens pas de conduire, vaut mieux pas on a trop bu autant l'un que l'autre. Oui, tu me rappelleras. Mais déjà faudrait que t'es mon numéro non ?" Dis-je en te tendant ma main qui tenais ton dos pour te la tendre, attendant que tu me passes ton téléphone pour que je le note. Je pose mes yeux vairons sur toi,voyant ta crainte et surtout, que tu me l'avoues, me faisais un peu mal au coeur, pas dans le sens ou je me sentais mal que tu sois apeuré de moi ou quoi, juste que cela me fendais le coeur de te voir aussi..mal à l'aise avec tout ça, alors que c'était sensé être une belle chose,les sentiments et un début de relation. Je glisse une de mes main sur tes épaules, la frottant doucement comme pour te réchauffer.
"Hey. T'a pas a avoir peur. Y'a aucune raison d'avoir peur, c'est pas un ultimatum ou quoi. Si jamais tout ça te vas pas, t'a le droit de me dire stop. Je veux pas t'effrayer ou te rendre mal à l'aise avec cette envie de te revoir et tout, j'ai pas envie de te rendre malheureuse et je le ferrais jamais. J'suis pas un connard du moins je le pense alors vraiment,n'ai pas peur Letha. C'est pas moi qui te ferrais du mal. Je ferrais tout pour, de toute manière. Ok ?" Je te tends doucement ma main pour que tu me suives donc, pour aller prendre un taxi plus loin. Je sors déjà mon téléphone pour commander un Uber,histoire qu'on est ça relativement vite. Me voilà déjà perdu dans mes pensées, alors que nous marchions dans un silence légèrement de plomb,main dans la main, comme si ce geste était naturel, simple et surtout vital. Je n'avais pas envie de te lâcher, j'avais presque peur que ce moment ne recommence jamais, que ce soir, tout ceci ne serais qu'une illusion, un doux rêve.