fire in her soul, grace in her heartchapitre one Tu ne sais pas tellement c'est arrivé. Oh que non. C'est juste ... Arrivé. Sans doute une bouteille de trop. Une soirée de trop. Mais voilà. Ta peau frisonne à chacun de ses frôlements. Elle vibrerait presque. C'est presque irréel. Toi. Lui. C'est comme dans un songe onirique. Une possibilité non envisagée. Tu l'aurais pas cru. Pas même quand tu l'as découvert ce soir devant ta porte. T'as cru d'abord à une blague. Une très mauvaise blague. Mais en voyant son regard t'as compris. Tu l'as déjà vu ce regard. Dans la glace sur ton propre visage. Un regard fatigué. Las. Malmené par une relation. Oui tu ne le connais que trop bien ce regard. Alors t'as fini par le laisser entrer chez toi. C'est sans doute parti de là. Peut-être qu'inconsciemment t'accepter bien plus. Qui sait ? Toi-même tu sais pas trop. Tu réfléchis pas trop. Tu peux pas. Parce que tu le vois arriver le moment. Encore un autre. Son regard se pose sur toi. Il est différent. Plus déterminé. Plus... Désireux ? Sans doute. Et c'est là. Ses lèvres capturent les tiennes. Sans crier gare. Sans te demander. Tu ne le repousses pas. T'as déjà pas repoussé sa main sur ton bras. Elle te frôlait. Te procurer des frissons. Mais son baiser... C'est autre chose. Une explosion. Un feu d'artifice. Les séries télévisées ne mentent pas. Parfois embrasser quelqu'un peut être comparé à un feu de joie. Tu le visualises très bien dans ta tête. Tellement que tu t'y abandonnes. Tu fermes les yeux. Non. Tu ne sais vraiment pas à quel moment ça a dérapé. Sans doute quand il a commencé à parler de rien. Et surtout de tout. Tu le pensais pas. Mais lui aussi. Il a l'air autant chanceux que toi. Avec les amours. Ça te fait presque sourire contre ses lèvres. C'était presque votre salut cette soirée. Votre moment de gloire en somme. T'étais un peu larguée de ce côté-là. Mais tu n'y penses pas. Sans doute le vin. Vous avez beaucoup trop bu. Tu le savais. Ca ne te ressemble pas. La tête dans les nuages te le témoignait assez. Mais tu t'en fiches. Ce soir, cela allait être votre soir. Tes pensées étaient bien trop embrouillées pour réellement penser. Tu finis par mettre tes mains sur son visage. Tu te laisses aller à cette étreinte. Ce plus lui. Ou toi. C'est juste vos deux désirs réunis. Votre besoin respectif d'affection. Est-ce réellement de l'amour ? C'est à se demander. Peut-être que vous vous comblez. Peut-être que vous recherchez simplement de l'amour. Lui le désavoué, et toi la mal-aimée. Ça ferait un bon titre de bouquin tiens. Mais tellement cliché. Mais tu te contentes de ça. Alors quoi ? Et demain ? T'y penses pas. C'est trop loin ça. A des années lumières. Tu vis l'instant présent. C'est déjà ça. Tu peines à respirer contre ses lèvres. Mais t'as pas envie de te détacher. Parce que ça sera sans doute pour toujours. Alors tu t'accroches à son tee shirt. Sa chemise. Tu sais même plus. Ses mains se baladent. Sur ton corps. Sur tes cheveux. Ta respiration se bloque presque. Ton coeur s'arrête. Quelques secondes. Avant de repartir. Beaucoup trop vite. T'as l'impression qu'il sort de ta poitrine. Ça te ferait presque mal de le sentir battre si fort. Mais ça te rend si vivante. Tes lèvres sont encore contre les siennes. Elles se frôlent.
« I'm not even sure this is real... » Mais il ne te laisse pas finir. Ses lèvres capturent à nouveau les tiennes. Tu n'es plus toi. Ou du moins t'arrives plus à l'être. Sans doute la passion de l'instant. Le désir presque éphémère. C'est là où vous avez dérapé. Qui aurait cru ça de vous deux ? Vous avez dérogé à vos propres rôles. Mais tu t'en fiches. Tu verras ça demain. Ou jamais. C'est bien aussi jamais. Tu laisses entraîner. Oui. Parce que ce soir vous allez franchir la barre de l'interdit. Le paroxysme de votre relation. Cela aurait pu te donner le vertige. Mais tu as accueilli ce moment avec assurance. Le vin sans doute. La situation aussi. Ou c'est peut-être lui. Sans doute des sentiments refoulés inconscients. Tu ne penses pas. Mais c'est probable. Tout peut arriver avec vous de toute façon. Alors tu laisses aller. Juste pour une soirée. Juste pour un moment. Et ça te fait tellement du bien. De ne pas penser. A demain. Aux conséquences. A tout en fait. Tu lâches prise. Tu tombes. Mais tu t'en fiches.
chapitre two Tu fais une énième fois le tour sur toi même. Attendant. Non, mourant. Dix minutes, c'était rien. Mais ça semblait l'éternité. Presque trop long. Tout était tranquille ici. Ça n'arrangeait rien ici. Tout le monde était déjà en cours. Ou sur les rotules. C'était rare qu'on voit des étudiants par ici. A cette heure. Parce qu'il faut dire que parfois la bibliothèque était presque un terrain de combat, où la place était la récompense. Mais ce jour-là, le désert était bien présent. Et toi t'es là. Au milieu de ce silence presque trop pesant. Tu dis rien. Tes yeux frolent les rayons, tes bras t'entourant. Comme te protégeant d'un fantome. Tu fais les cent pas. Ca te rend folle aussi ça. Mais tu luttes. Tes pensées sont en ébullition. Presque au bord de l'implosion. Mais tu ne dis rien. Tout est bien confus dans ta tête au final.
« Nix ? » Ton coeur s'arrête. Sa voix. Tu te tournes vers lui presque instinctivement. Une attirance que ta peau ressent automatiquement. Tes pensées se clarifient presque par magie. C'est toujours comme ça à sa présence. Tu lui attrapes le bras. Par réflexe. Par besoin de le toucher. Peau contre peau.
« Don't worry, nobody is gonna come here. We are alone. » C'est ce que tu dis. Pourtant ton coeur il bat trop fort. Parce que tu sais que quelqu'un peut arriver. Mais t'as envie de croire que c'est pas le cas. Que c'est bien vous seuls. Comme toujours. Mais cela devient compliqué dans un endroit comme celui-ci. T'avais pas pu résister. T'avais eu envie de le voir. Alors t'as dérogé à vos règles. Celles que vous aviez mises en place. Lui, un professeur, et toi, l'élève. Une relation interdite qui te rend folle. Folle de lui. Alors t'as lutté. Mais t'as fini par craquer. C'est toujours comme ça. Au diable les conséquences. C'est simplement vous contre le monde. Vous vous accrochiez comme vous le pouviez. Et ce depuis quelques mois. Depuis cette soirée, où vous avez fautez. C'est tout.
« Were you calling me just for a hug or you wanted to talk to me about something ? » Sa main se porte à ta joue. Ses doigts frôlent ta peau. Sourire en coin. Vos doigts qui s'entremêlent. Et toi t'es aux anges. T'es trop bien avec lui. C'est sans doute ça le problème. Tu finis par poser ta tête. Ca répond à sa question. T'avais juste besoin de lui. Comme un naufragé de sa bouée. Parce que c'est lui ton sauveur. T'avais connu l'amour avant. Mais pas comme avec lui. C'est sans doute cliché. La fille qui tombe amoureuse et qui ne jure que par son homme. Toi c'était un peu ça au final. Mais c'était aussi autre chose. Parce que tu sentais que c'était différent cette fois-ci. Oh que oui.
« I just needed you. » Tu finis par répondre. Pourtant, si tu te sens bien, tu le sens se raidir. C'est infime. Mais tu sens ses bras autour de toi qui se fige. Comme un moment suspendu dans le temps. Est-ce toi ? Tes paroles ? Sans doute. T'en sais rien. Alors t'essayes de faire fi. Mais c'est impossible. Comme si d'un seul coup. Une seule seconde et tout était différent. Pourquoi ? T'en sais rien. Et c'est sans doute ça qui te rend folle. Complètement. Alors tu relèves la tête. Tu le regardes de tes grands yeux. Tu veux déceler quelque chose. Un indice. Une porte de sortie. Ou une lueur. Celle qu'il a toujours quand il te regarde. Seulement elle semble absence. Perdue presque.
« We need to talk, Phoenix. » Ton prénom. C'est rare qu'il l'utilise en entier. Alors là t'en es sûre. Quelque chose ne va pas. Tu ne bouges pas. Tu restes accrochée à lui. Comme pendue à ses lèvres.
« It's been a while since I think about it, now. And I think it's the best for us. For you. » Tu penches la tête. Tu vois pas où il veut en venir. Et ça te fait peur. Enfin un peu. Parce qu'au fond, tu sais où il veut en venir. Mais tu ne veux pas le voir. Tu refuses cette hypothèse. Alors t'écoutes. Tu continues. Priant tous les saints pour que ce ne soit rien. Oh que oui.
« Phoenix, you are young. You have life in front of you. Maybe our story wasn't supposed to last. We shouldn't fall in love with eath other, you know. We know that. And, however, we were. But, it's complicated. Really complicated. But we have to stop. For us. For you. You deserve better than an old man like me. You deserve better than this kind of relationship... I'm sorry. I shouldn't have continued with you. It was stronger than me. But this is no longer possible.. » Toi tu comprends plus rien. La seconde d'avant il est l'homme que t'aimes. Et l'instant d'après il te balance ça à la figure. Tu comprends plus rien. Tout s'entremêle dans ta tête. Comme un puzzle bien trop compliqué.
« Wh.. What. » C'est tout ce que t'arrives à dire. Et encore ta voix tremble. Parce que tu veux pas tout. Parce que c'est s'il t'avait mis un coup à la figure. Ca t'a frappé de plein fouet. Tu sens ton coeur fondre. Tes tripes qui se tordent. Et tu peux rien faire. Tu sens juste tes bras retombaient inertes le long de ton corps. T'arrives pas à plus réagir que ça.
« You don't love me anymore. » Tu bafouilles un peu. Juste un murmure. Une affirmation qui fait mal. Parce que tu ne vois que ça. A quoi bon ?
« It's not that. It's... more complicated. We just have to stop. It's doomed to failure. » Réponse idiote. Réponse que t'as envie de lui mettre à la figure. Parce qu'elle te perd encore plus. Ça devient presque un délire. T'as l'impression de rêver. Oui, c'est ça. Tu vas finir par te réveiller d'une seconde à l'autre. Tu vas finir par émerger. Et lui sera là, à tes côtés. Comme si ce cauchemar n'aurait jamais eu lieu. Pourtant il te fait bien face. Et c'est ce qu'il fait le plus mal. Il te regarde droit dans les yeux. Toi t'as du mal à le soutenir son regard. Ton coeur te fait si mal. Comme si on l'arrachait de ta poitrine. T'aurais bien aimé au final. Cela fait si mal d'aimer. Pourtant, il est encore là dans ta poitrine. Se débattant comme il peut pour battre. Si faible. Presque misérable. Cette douleur, t'as du mal à la contrôler. T'aurais aimé hurler. Te débattre. Agiter les bras et les poings contre son torse. Mais aucun son ne franchit tes lèvres. Ta gorge est sèche. Tu t'en ficherais pas mal qu'on t'entende. Qu'on découvre tout. Mais rien ne vient. T'es comme un poteau planté. Une plante inerte en manque d'oxygène. Parce que c'était lui ton oxygène. Celui qui t'avait montré une autre facette du soleil. Mais il n'était plus là le soleil. Il t'avait laissée tomber. Comme tous les autres au final.