break of dawn (maven)



 
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break of dawn (maven)
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Sujet break of dawn (maven)
Mer 25 Oct - 16:30
All streams lie below the sea that’s what’s been told, that’s why we’re free. And careless we are when we are young. And you came running to my life your laugh laced with gold and still gray eyes. And I’ll find my way back home, just to read upon the light that’s in your eyes. And if you ever feel alone, just remember that I’ll be coming back. (@coeurdepirate // beerus)


Maven
&
Sora


Lentement tu ouvres les yeux. Tes paupières sont lourdes. Si lourdes... Les rayons du soleil ont percé à travers le double vitrage, inondant la pièce d’une lumière rassurante. Tes cils battent un instant, hésitant à prolonger le temps des rêves, tes yeux se posent sur le réveil et pour une fois tu ne sursautes pas de l’heure tardive, ou trop matinale. Tu n’as pas à te précipiter pour rentrer, depuis quelques semaines t'as posé tes valises. C'est éphémère, feint, un spectacle durement répété dans le petit théâtre de votre amitié. T'espères que vos détracteurs n'y verront que du feu, qu'ils se laisseront bercer pas vos mensonges comme par vos jolis sourires. Après tout ce n'est un si grand mensonge, c'est omettre simplement quelques détails parasites. Distinguant sa silhouette à tes côtés tu cherches son visage de ta main, du bout de l'index tu effleures sa joue, tu caresses sa peau blanche et la fait glisser entre tes doigts de sa nuque jusqu'à son épaule. Tu te souviens à peine de la soirée. Tout semble trop loin. Laissé dans un songe, une complicité qui s'évapore à mesure que tu récupères des sensations dans le reste de ton corps. Délicatement t'embrasse sa tempe avant de quitter ses draps, vous partagez le même lit car il serait superflu d'utiliser le canapé, tu le faisais au début.. et puis au fil des jours tu t'es lassée de devoir déplier le clic-clac sans arrêt. La proximité ne t'a jamais posé problème, et puisqu'il n'y a entre vous aucun échange charnel tu trouves presque un côté enfantin à ce partage de matelas, sorte de soirée pyjama qui s'éternise. Ouvrant le placard t'attrapes un de ses sweats que t'enfiles par dessus ton débardeur pour te protéger de la fraîcheur du matin. Te glissant jusqu’à la salle de bain tu fais un brin de toilette, tu te demandes si Octavian est déjà levé ou non, en retournant dans la chambre tu surprends une scène qui attise ton intérêt artistique. Les premières lueurs viennent chatouiller son profil, caressant ses mèches sauvages pour annoncer l’aube voisine. Le soleil offre son décolleté de lumière derrière l’horizon, tu peux presque le caresser. L’iris fixée sur son visage apaisé baigné d’un halo fantasmagorique tu t’empares de l’appareil dépassant de ton sac et l’enclenches à plusieurs reprises. Prenant appui sur le rebord de la fenêtre tu enchaînes les clichés, le silence interrompu par sa respiration régulière et les bruits sonores de ton polaroid, jetant de brefs coups d’œil au changement de décors, derrière toi le ciel bleu se dessine, promesse d’une belle journée à venir, d’un automne sans défauts. Ici tes nuits sont fièrement plus douces que dans ta propre chambre sur le campus, brillante de sa nouvelle emprunte ta dernière photo se perd entre tes doigts graciles, tu la secoues quelques secondes pour la faire sécher, admirant ses contours figés sur papier glacé. Sortant de sa torpeur tu le vois s’agiter, tes commissures s’étirent en un sourire discret tandis que tu prends un unième cliché, ses cheveux ébouriffés, la fatigue se lisant sur ses traits « Bonjour la belle au bois dormant.. » faisant une pause dans ta séance photo improvisée t’attrapes une clope dans le paquet posé sur la table de chevet, la portant à ta bouche tu t’assoies sur le sol devant le lit, tu t'accoudes au matelas tout en allumant ta cancerette et commences à tirer dessus en le dévisageant. Son visage pas si loin de toi, trop pour que tu puisses le toucher, mais pas assez pour qu'il ne se reçoive pas le nuage de fumée qui entoure bientôt sa tête. « Je t’ai réveillé ? » Demandes-tu d'une voix douce enrouée par la cigarette.  
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Sujet Re: break of dawn (maven)
Jeu 26 Oct - 19:32
La nuit avait été courte pour Maven, ce qui n'avait rien d'un véritable scoop en soit. Comme il était loin le petit garçon capable de s'endormir n'importe quand et n'importe où dont les parents Carpenter adoraient conter les anecdotes à leurs nombreux amis. A présent, c'est une fois la nuit tombée que la journée de Maven commençait véritablement. Quand la ville s'endormait progressivement, lui s'éveillait. Alors qu'Octavian s'enfermait à une heure déjà impossible dans sa chambre, Maven lui restait debout presque jusqu'à ce que le soleil perce à nouveau le ciel. Sa situation lui permettait de régir ainsi selon son existence selon ses propres codes. Ses nuits étaient majoritairement réservées à la lecture et à la lecture, quand ils ne s'adonnaient pas à d'autres lubies passagères et nocturnes. Cette nuit-là n'avait pas fait exception. Le seul changement tenait dans l'espèce de tenture qui séparait désormais le lit de Maven du reste de la pièce, nouveauté née d'un soucis d'intimité. Si cela ne tenait qu'à Maven, cet aménagement n'aurait pas été nécessaire, mais la situation avait légèrement évolué et d'autres facteurs étaient désormais à prendre en compte. Après tout, Maven était désormais un homme marié et le caractère blanc de l'union en question n'y changeait rien. Il avait épousé sa meilleure amie, dans un élan de chevalerie tout a fait classique de sa part. Il était tout bonnement ainsi : incapable de rester immobile quand il pouvait apporter son aide. Bien sûr, il était rare que son désir de rendre service à ses proches menacent de l'envoyer derrière les barreaux... Ce n'était quoi qu'il en soit pas le danger qu'il encourait qui avait maintenu Maven éveillé durant la majeure partie de la nuit. Outre ses activités nocturnes habituelles, il avait désormais avec cela un mal fou à s'assoupir maintenant que Sora avait rejoins sa couche. Cette nuit-là, Maven avait passé des heures immobile à côté d'elle, le coeur lourd, parfaitement conscient de sa présence à ses côtés. A chaque fois qu'elle effleurait sa peau par accident, il se sentait parcouru des pieds à la tête par une espèce de décharge électrique qui réduisait à néans toute tentative pour se laisser aller dans les bras de morphée. Bien sûr, il était néanmoins bien incapable d'informer sa meilleure amie de ce contre-temps. Il n'arrivait même pas à s'expliquer son trouble lui-même.

Si d'ordinaire les nuits délabrées de Maven étaient compensées par de bonnes grasses matinées, ce ne fut pas le cas ce matin-là. Il s'était assoupi deux heures plus tôt à tout cassé, s'abandonnant enfin au sommeil et il avait fini par réussir à se détendre totalement. Comme durant son enfance, il souriait dans son sommeil, parfaitement apaisé. Cela ne dura qu'un temps car, sentant de l'activité autour de lui, il émergea lentement, la chevelure ébouriffée, le regard endormi et le nez légèrement plissé. « Bonjour la belle au bois dormant… » Repoussant les plaids et autres couvertures recouvrant son corps, il observa en silence sa meilleure amie, bien plus réveillée que lui. Il la suivait toujours du regard lorsqu'elle se laissa tomber au pied du lit, clope au bec. Maven ne fumait pas, mais l'odeur ne le dérangeait pas. En revanche, il fit une petite grimace pas bien méchante lorsqu'il se pris un nuage de fumée en pleine figure. Il y avait mieux, comme réveil, quand bien même la présence bienveillante de Sora n'avait rien de bien désagréable. « Je t’ai réveillé ? » Détournant un instant son attention de son amie, Maven s'étira sur son lit avant de se contorsionner pour attraper ses lunettes. Il était incapable de voir quoique ce soit sans sa bonne vieille paire de lunettes et ne portait des lentilles que lorsque cela lui semblait vraiment nécessaire. Outre ce caractère pratique, les lunettes lui sciaient très bien, soulignant un peu plus son côté adorablement érudit. « Un peu » reconnu-t'il car à quoi bon mentir. Se laissant tomber contre ses oreillers, Maven se massa la nuque d'une main, émergeant encore du sommeil. « T'as bien dormi ? »
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Sujet Re: break of dawn (maven)
Sam 28 Oct - 0:36
All streams lie below the sea that’s what’s been told, that’s why we’re free. And careless we are when we are young. And you came running to my life your laugh laced with gold and still gray eyes. And I’ll find my way back home, just to read upon the light that’s in your eyes. And if you ever feel alone, just remember that I’ll be coming back. (@coeurdepirate // beerus)


Maven
&
Sora


Une fraction de seconde un rictus malicieux étire tes lèvres tandis qu’une légère grimace s’empare des siennes, le nuage vaporeux vient se dissiper dans ses mèches. Tes yeux s’illuminent d’une lueur espiègle alors que tu ne recules qu’un peu plus, creusant la distance entre vos corps endoloris d’un sommeil incomplet. Tes songes se sont trouvées agités par les angoisses du monde réel, les siens semblaient pourtant infiniment plus savoureux. « Ton lit est bien plus confortable que celui de ma chambre à Gatton. » déclares-tu en guise de réponse, tu disparais une fois de plus derrière ton objectif cherchant à capter sa réaction immédiate, ce petit flottement qui subsiste au réveil et se dissipe rapidement une fois le sommeil effacé. La photo ressort en instantané, tu l’agites quelques secondes avant de poser le regard dessus pour y contempler ton ami ajustant ses lunettes rondes d’une mine éreintée. « Est-ce que tu faisais de beaux rêves ? » demandes-tu curieuse, finissant par grimper sur le matelas, te rapprochant sans pour autant le rejoindre totalement, tu préfères te poser près de ses longues jambes pour mieux le dévisager. « Je t’ai rarement vu avec une telle expression… » tu n’apportes pas plus d’explications à cette divagation, tu comprends où tu veux en venir et t’es persuadée qu’il en sera de même pour lui. Ce fut quelque chose d’imperceptible, un détail exposé dans l’intimité, ce relâchement involontaire qui transpirait la quiétude, presque le bonheur. L’espace d’un instant t’as entraperçu une facette trop souvent dans l’ombre qui a éveillé ta boulimie créative, elle a disparu en un éclair. Brève étincelle de l’âme qui s’est figée sur ses traits endormis. « C’était beau. Je ne pouvais pas louper ça. » que tu murmures contemplative, tu lui tends le dernier cliché que tu as tiré. « Cela dit, je ne l’ai pas apporté pour ça ! » si tu as embarqué l’appareil hier soir c’était avant tout dans le but de fournir de l’eau à votre moulin, tu lui as trouvé une utilité des plus charmantes en cette matinée mais tu ne perds pas de vue ton autre objectif. Tu ne fournis pas d’avantage de justifications laissant les gestes parler pour toi tu le rejoins à l’avant du lit, te rallongeant à ses côtés tu soulèves l’appareil au-dessus de vos têtes et appuies sur le déclencheur, attendant que le polaroid éjecte la photo avant d’ajouter « Je fournis des preuves. » c’est un peu bizarre dit comme ça mais dans ton esprit tu suis un cheminement parfaitement logique. Des photos de vous, vous en avez plusieurs sur vos téléphones respectifs mais de véritables clichés semés dans « votre » atelier ça reste plus authentique, vous fait gagner en crédibilité. Jouer la prudence, ça ne te ressemble pas vraiment, pourtant tu ne peux nier le nuage de culpabilité qui plane constamment au-dessus de ta tête depuis que vous avez passé cet accord, tu lui as pris quelque chose que tu ne pourras pas lui rendre et ça, ça te noue l’estomac. T’écrases ta cigarette dans le cendrier avant de te tourner vers lui, bloquant l’oreiller entre tes mains « Tu veux te rendormir ? » le questionnes-tu dans un murmure, le soleil inonde la chambre souhaitant reprendre ses droits sur sa torpeur mais il peut choisir de l’ignorer, tu partiras sur la pointe des pieds le laissant retourner à ses mirages nocturnes. Il semble fatigué, tu te demandes si tu y es pour quelque chose, si tu dors mieux ici que seule l’inverse n’est pas obligatoirement vrai. Peut-être as-tu tiré toute la couverture, ou pris un peu trop de place, tu sais que tu peux avoir tendance à t’étaler « Est-ce que je ronfle ? » demandes-tu dans un éclat de rire, « Parce que je peux acheter ces… tu sais, ces espèces de pince-nez immondes… » t’es même pas sûr que ça fonctionne, t’as vu ça dans une pub à la télé et tu te rappelles avoir trouvé ça parfaitement ridicule.   
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