way down we go — soupire entremêlé à l'odeur du café. il réfléchit un instant face à la situation dont il était désormais victime. alban, il n'avait pas vraiment l'habitude de perdre le contrôle. alban il maîtrisait toujours tout. sauf ça. sauf son sort. au final, son avenir. parce que c'était pour le bien commun de la famille qu'il disait le père. alban il ne voulait pas de tout ça. mais avait-il vraiment le choix. bien qu'il ne semblait pas s'en alarmer plus que cela, certain qu'il lui sera capable de gérer tout ça. sauf que ça le tourmentait. alban il n'aimait pas ça. alors il avait décidé de se rendre ici. dans ce café chic et élégant. afin d'y retrouver carmen. une femme qu'il appréciait au final. par le biais de leur familles, il s'était retrouvé contraint d'organiser des activités avec elle pour l'image de l'entreprise de son père. au final elle ne l'ennuyait pas tant que ça. et elle était belle. femme intelligente et divine, il valait mieux pour lui qu'il tente d'être aimable. surtout qu'elle risquait d'être condamnée à vivre le reste de ses jours à ses côté. triste vie. finalement, il visualisait la situation, il y avait un problème. assis près de la fenêtre, attendant patiemment la jeune femme. sirotant un café qu'il avait commandé. elle arriva. élégante. comme toujours. il la dévisageait. il la trouvait jolie sur le moment. elle le remarqua. il lui fit un bref signe de tête. aucun sourire, juste un regard. salut. c'était la moindre des choses. entre eux deux, c'était finalement elle qui avait eu moins de chance de tomber sur toi.

way down we go —  Carmen se rapprochait plus d'une sale môme qu'une fille charmante et bien sous tout rapport, cette attitude polie et affinée qu'elle pavanait devant les autres, ce masque qu'elle ne laissait que rarement tomber à terre n'était qu'une énième ingérence de son passif au sein de son quotidien. Elle ressemblait à une comédienne sans cesse en train de jouer une pièce, abordant différentes facettes. Une belle actrice, en soit, bonne en classe, elle incarnait le rôle de la fille parfaite aux yeux des parents. Non, l'odeur de la cigarette ne parvenait jamais aux narines, sa moyenne ne chutait jamais et elle ne provoquait aucun conflit en plus de débarrasser la table sans faire de chichis. Bien sûr, qu'il lui arrivait d'être un peu peste. Bien sûr, qu'il était évident pour tous que sur la vague du bon goût elle règne, même si certains pouvaient bien souvent l'associé à horrible sorcière. Mais comment résister au charme d'un délicat sourire rehaussé par des yeux de biches? Eux qui n'appelaient qu'aux plus nobles sentiments. Carmen, elle en riait souvent. A tord ou à raison. Mais son ciel se parait peu à peu de gris, un gris poussière, un gris d'orage qui ternissait l'éclat de sourire. Un fiancé, elle n'avait pas prévu ça. Pire encore, elle détestait ça.Bonjour Alban. Elle prit place face à lui, jeta un regard vaguement intéressée à la carte proposée avant de soupirer, le menton posé sur ses mains croisés. Que fait-on? A part regarder sans réagir ce navire en plein naufrage.

way down we go — une lassitude nouvelle face à se rendez vous inadapté. elle était là. face à lui. son inlassable élégance s'émanant. les regards tournaient vers eux. vers elle. et le sien aussi. telle qu'une poupée que dont on n'aurait pas envie de froisser. mais il se fichait des apparences. il ne pouvait pas se permettre de tomber sous la beauté de cette vénusté. au risque d'officialiser davantage ses fiançailles indésirés.il ne voulais aucune mêlé sa vie avec la sienne. ni aucune d'entres elles. alban son problème c'est qu'il aimait les femmes. mais il n'aimait pas l'amour. trop imprévisible. et carmen il ne la connaissait pas. ou trop peu. et elle était venue dans sa vie. comme une bombe humaine. alban il ne voulait pas qu'elle explose. c'était trop risqué. sa voix était trop monotone. elle non plus ne souhaitait pas de ses fiançailles. elle le questionne. cherche à voir s'il y a une solution à tout ça. pour seule réponse,il lui offre un bref regard. vide et indéchiffrable. je sais pas. la discussion n'avait aucun sens. ils oublieront. c'était peu probable. mais alban il savait très bien qu'ils allaient devoir faire semblant. lors des soirées mondaines, comme un futur couple amoureux.un triomphe commercial. juste une question d'intérêt. mais alban il était contre. il ne l'aimait pas. elle ne l'aimait pas. il n'y avait aucun moyen pour cette relation devienne intime. parce qu'alban il n'aimait personne de cette manière. je ne suis pas un homme idéal, tes parents s'en rendront compte.il l'espérait.