(Laurel) L'amour est une rose, chaque pétale une illusion, chaque épine une réalité

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L'amour est une rose,
chaque pétale une illusion, chaque épine une réalité.

feat Laurel

Nouvelle vie, nouveaux regrets, nouvelles peurs. Mon sac trônant sur mon épaule gauche, je me dirige vers cet endroit où Laurel m’a donné rendez-vous. Aujourd’hui, je ne mange pas sur mon campus, préférant rejoindre celle que j’aimais et que j’avais perdu. Non, mes pensées négatives doivent s’effacer, je dois y croire, croire en elle, en nous, en ce que nous avions vécu. Je ne suis pas là pour rien, que du contraire. Prêt à remuer terre et ciel pour la récupérer, pour de nouveau entrer dans sa vie. Dire qu’un simple princesse n’était même plus le bienvenue…Nous en étions donc arrivés là. Soupire qui traverse mes lippes alors que mes doigts glissent dans mes cheveux, ébouriffant ceux-ci au passage. Je suis toujours décoiffé, manie incertaine de nervosité, je n’arrive jamais à garder une tête digne de ce nom. Le vent vient caresser mon visage, me faisant frissonner alors que j’arrive sur place. Il est midi et, déjà, j’attends impatiemment que mon ex petite amie vienne me rejoindre. A cette pensée, mon cœur se serre, mes tripes se retournent dans mon bas ventre. Ex petite amie…Les fautes sont partagées, les torts sont à égalités. Je ne suis pas seul responsable de cette rupture et ce, même si j’avais refusé de la suivre directement en Australie. Elle n’aurait pas dû me mettre sur le fait accompli, elle savait comment je suis, comment je réagis. Je n’aime pas le changement, je ne l’ai jamais aimé. Accro à mes habitudes, la peur me tiraille dès que quelque chose vient perturber ma petite vie. Et pourtant, aujourd’hui, je suis là…Entrant dans un nouvel univers, dans une nouvelle ritournelle. Pour elle, j’ai tout envoyé valser. Mes amis, ma famille, mes habitudes… Pour elle, j’avais fermé les yeux sur cette peur, refusant de définitivement perdre celle que j’aimais.

Je décide de me poser sur le sol, aimant la nature et surtout, l’odeur de ce lac qui m’apaise. Le bruit de quelques vaguelettes à un effet positif sur mon humeur, ce qui en soit est une bonne chose vu que je suis généralement un jeune homme très impulsif et imprévisible. Déposant mon sac, le laissant glisser le long de mon bras, je prends mon portable, envoyant un message à la jolie rousse pour lui annoncer mon arrivée. J’ai faim, mon ventre gronde et je me retiens de commencer sans elle…enfin, j’ai essayé. Gourmand comme pas deux, grand sportif, il est évident que j’ai besoin de manger énormément pour compenser ce que je brûle. Après deux minutes à peine, je me décide à sauter sur mon sandwiche, gardant les fruits pour le dessert. Fraises, cerises et deux oranges…rien de mieux pour se faire plaisir – bien qu’en soit, les fraises, je les avais prises pour Laurel -. Mordant dans mon repas, je sors ma bouteille d’eau, la déposant entre mes jambes pliées. C’est alors que des bruits de pas viennent dans ma direction. Curieux, je tourne mon regard vers cette silhouette que j’ai tant de fois pu observer, admirer ou même toucher. Elle est là et mon cœur, lui, semble déjà cesser de battre et de m’en faire voire de toutes les couleurs…mais surtout, il m’est douloureux.

☾ anesidora

L'amour est une rose,...
ft.
Nicolas

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Je n’arrive pas à croire qu’il est venu s’installer à Brisbane. Lorsque je lui ai demandé de me suivre, ne voulant pas le perdre, je me suis faite à l’idée que tout était fini entre nous. J’ai pleuré à mainte reprise dans l’avion lors de mon retour dans mon pays natale et pas seulement parce que j’ai peur de ce moyen de transport. Non, mais bien parce que j’avais perdu cette personne qui avait réussi, un tant soit peu, à me faire oublier Samuel. Cette personne qui m’a tout de suite comprise et qui m’a offert tout l’amour que je méritais. Certes, cette peine, bien qu’elle fût toujours présente à mon arrivée à Brisbane, s’est un peu dissipée lorsque j’ai posé mes yeux sur Samuel, mais était toujours présente. Or, depuis que je sais qu’il est également à Brisbane, que Nicolas est ici par amour pour moi, je ne sais plus quoi penser. D’un côté, j’ai ce démon qui me dit « Vas-y, tu n’as qu’une vie à vivre et laisse-toi aller. Laisse-toi courtiser par Nicolas. » Mais il y a également ce petit ange tout de blanc vêtue qui ajoute ; « Ne sois pas bête, ne lui donne pas de faux espoirs. C’est ton cœur qui a raison et c’est Samuel qui te plaît. Depuis longtemps, même. » Ma vie est un éternel tourment qui ne cesse de me faire réagir de toutes les façons qui soient. Et aujourd’hui, c’est lorsque mon ancien petit copain m’a demandé de passer l’heure du midi avec lui. Je ne m’y attendais pas, pour être honnête et bien que je suis contente qu’il me l’ait demandé, je suis un peu septique, sur ses intentions. Certes, il m’a dit que c’est pour ne pas se retrouver avec n’importe qui, qu’il ne connaît pas, mais tout de même… Je lui laisse le bénéfice du doute, même si c’est certain que ça ne fait jamais de mal de se faire draguer.

Ce n’est que lorsque j’ai reçu un nouveau texto pour me dire qu’il était arrivé que je me suis décidée à sortir. C’est ce moment que je le vis, assis sur le sol près d’un arbre, tout près du lac. Je le regarde longuement, avant de m’avancer vers lui. Ce n’est que lorsque nos regards se croisent que je me dis que ce n’était peut-être pas l’idée du siècle. Que mon inconscient m’a cacher des choses. Il est clair maintenant que mon cœur balance entre deux mecs bien différents mais aussi merveilleux l’un que l’autre. « Salut ! » Lui dis-je avant de prendre place devant lui. « Je vois que tu ne m'as pas attendue. » Ajoutai-je pointant son sandwich entamé, dans sa main.

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by Wiise

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Mon regard ne la quitte pas, du moins, pas de suite. Elle est là, non loin de moi, comme si c’était normal. Et dire que nos vies avaient bien changées…Elle m’avait quitté ayant ses raisons, néanmoins, je n’avais pas réussis à la laisser s’en aller. Enfin si, dans un sens je l’avais fait, mais je souhaitais rattraper mes erreurs et réparer ce que j’avais provoqué. Puis, en la voyant ainsi, je me dis que c’est ce qu’il y a à faire, réparer, ne pas laisser tomber…Je l’aime toujours, c’est évident. Laurel a été là lorsque j’en avais le plus besoin, devenant en quelque sorte ma bouée de sauvetage, mon ange gardien. Grâce à elle, j’avais continué à avancer, à respirer et j’avais cessé d’avoir mal. Sauf qu’avec son départ, la douleur était revenue, les démons également et je sombrais une fois de plus dans une certaine dépravation. Alcool…ça commence toujours comme ça. Un verre, puis un autre, puis un autre. Je prie pour savoir dormir convenablement, sans rêver de Nathan ou encore de Laurel. Je prie pour ne pas me réveiller en sueur, les membres tremblant, la mort dans l’âme. Mais à chaque fois je prie dans le vide…Laurel n’est pas à mes côtés, je n’ai rien pour me rassurer la nuit. Mais voilà, je cache tout ça, je ne veux pas qu’elle sache, qu’elle comprenne. En deux ans, j’avais réussis à lui cacher la vérité, ne lui avais jamais parlé de Nathan et de notre accident…Honteux, j’avais peur de son jugement, j’avais peur d’éveiller de la frayeur en elle, ou encore du dégout. Mais au final, c’est également moi que je préserve, que je protège. M’ouvrir complètement, lui dire que je voyais un psychologue depuis des années, que j’avais tué mon frère serait bien trop officiel, je n’aurais plus eu de secrets pour elle.

Me mordant soigneusement la lèvre, je la suis du regard, l’observant venir se placer en face de moi. A ses paroles je souris en coin, prenant un air innocent alors que j’avale la nourriture que je suis encore en train de mâcher. « Mh, désolé, j’avais vraiment faim…mais, j’ai quelque chose pour me faire pardonner de mon impatience… » Un nouveau sourire vient orner mes lèvres. Plongeant ma main dans mon sac, j’en sors le récipient contenant des fraises. Le récipient est troué, histoire que les fraises restent bien ferment et ne se ramollissent pas durant la journée. Oui, je sais que Laurel n’aime pas les fraises toutes ramollies, moi non plus d’ailleurs. Une fois les fraises sorties, je dis taquin. « Mais que serait des fraises sans chocolat fondu tu me diras ! » Prenant un air théâtrale, je sors un autre récipient rond et plus petit, contenant du chocolat fondu, le brandissant victorieux. « Tadaaam. » Oui, j’avais fait en sorte de penser à tout, chose pas très étonnante quand on me connait. Je suis un jeune homme plutôt attentionné, du coup, j’aime bien faire plaisir aux personnes que j’aime…Laurel la première.

☾ anesidora

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ft.
Nicolas

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J’avais l’impression de vivre que dans un film. Vous avez lorsque tout se passe au ralenti et que le héros regarde sa prétendante marcher vers lui ? C’est exactement ce dont j’ai l’impression. Certes, je trouve ça très bizarre, mais étrangement, j’adore cette sensation d’être celle que l’on désir. Je me dirige toujours vers Nicolas et m’assieds tout en le reprochant d’avoir commencé sans moi. Mais j’aurais dû m’en douter, il a toujours été ainsi, un glouton. J’ai toujours été épatée par le nombre de calories qu’il pouvait ingurgiter sans grossir. Soudainement, j’ai commencé à devenir très curieuse. Qu’est-ce qu’il avait apporté pour se faire pardonner ? Je penchai sur le côté, un léger sourire faisant son apparition sur mes lèvres. « Ah ? Et c’est quoi cette surprise ? » Je devais sans doute avoir les yeux pétillants lorsqu’il me montra les fraises qu’il avait apportées. Sans plus attendre, j’en pris une dans ma main et croqua sans tarder dans ce fruit juteux à souhait, laissant échapper entre mes lèvres un délicieux « hummm » tout en fermant les yeux. Pour vrai, j’adore les fraises à un point qu’on a beaucoup de difficulté à imaginer. Lorsqu’il reprit la parole indiquant qu’il avait du chocolat pour y tremper les fraises, mes yeux s’agrandirent en moins de temps pour le dire et cette fois-ci, c’est un vrai sourire qui pris possession de mes lèvres. Un sourire que je n’ai plus fait depuis un bon moment en sa compagnie. Soudainement pris d’une pulsion, je me relevai et me jetai dans ses bras faisant tomber en même temps le plat de fraises sur le gazon. Mes lèvres entrèrent rapidement en collision avec les siennes et sous l’impact de mon poids, nous avons tombé à la renverse sur l’herbe fraîche. Le baiser dura quelques secondes avant que je ne me réveille de ma torpeur et que je me relève précipitamment. « Je… Pardon. Ce n'est pas… Enfin oui, mais non . » Je me mordis la lèvre avant de ramasser les fraises sur l’herbe et de croquer dans une nouvelle après l’avoir trempé dans le chocolat fondu. Je suis embêtée par ce qui vient de se produire. Pourquoi ais-je fait ça ? Une simple habitude comme à chaque fois qu’il me faisait des surprises ou une envie de goûter ses lèvres une dernière fois ? Décidément, j'enchaîne les gaffes aujourd'hui. Tout d'abord la réaction au surnom princesse et là ce baiser. « Je suis contente de te revoir. » Bravo Laurel, continue cette tactique pour changer de sujet et faire comme si rien ne s'était passé. « Quel cours tu as cet après-midi ? » Finis-je trouvant finalement la force de relever la tête, que j'avais baissée, pour finalement le regarder.

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by Wiise

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J’ai essayé de dresser la barre haute, de faire en sorte qu’elle soit contente. D’ailleurs, je vois la curiosité s’emparer de son joli minois, curieuse de savoir ce que j’ai bien pu lui apporter. Lorsque je montre enfin les fraises, je ne peux que rire légèrement alors qu’elle s’empare des fruits avec rapidité, croquant dans une de celle-ci. « Je savais que t’allais apprécier. » Après quelques temps, dans une relation, on apprend ce qui plait à l’autre et c’est un avantage certain. Sortant également le chocolat, là, c’est la cerise sur le gâteau si je puis-je dire. A vrai dire, je ne comprends pas ce qui se passe avant que ça ne se passe, simplement. Je me retrouve avec Laurel me bondissant dessus. Surpris, je tombe à la renverse, manquant d’écraser mon sac, lâchant mon sandwiche au passage. Et là, ses lèvres se posent sur les miennes. Pour sûr, je ne m’y attendais absolument pas…Enfin, je sais que les fraises lui font un effet certain, mais pas à ce point. Pourtant, même si le baiser ne dure que quelques secondes, je prends plaisir à le recevoir, mais également à y répondre. Lorsqu’elle se redresse subitement, réalisant sûrement ce qu’elle est en train de faire, je prends appuie sur mes coudes, toujours allongé sur le sol. « Hum…pas grave…fin…je sais que les fraises te font de l’effet, pour sûr, je devrais t’en offrir plus souvent. » Je souris avec un petit air taquin, loin de m’imaginer ce qui se trame réellement dans mon dos. Me redressant, passant une main dans mes cheveux alors que je toussote légèrement, je l’écoute me dire qu’elle est contente de me voir. « J’ai cru comprendre oui…mais, je suis content de te voir aussi Laurel…vraiment… » Je souris très légèrement, ramassant une fraise également, croquant dans le fruit. Je ne veux pas la brusquer, ou encore, me montrer trop direct, ce n’est pas la manière qui fonctionnera le plus. Elle m’a embrassé, du coup, je suppose que tout n’est pas perdu et que je peux encore espérer quelque chose de nous deux. Face à sa question, je lève de nouveau les yeux vers elle. « Hum…j’ai sport logiquement, durant trois heures, puis deux heures d’anatomie animal quelque chose dans ce style. En venant ici j’ai changé d’études, j’ai entamé médecine vétérinaire…Et toi ? » Je me replace convenablement devant elle, un peu plus proche néanmoins. Prenant le bol de fraise, je lui agite sous le nez, un sourire taquin aux lèvres. « Une fraise mademoiselle, sauf si vous avez peur de ne pas vous contenir…bien que cela ne me dérange nullement. »

☾ anesidora

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ft.
Nicolas

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Je ne sais pas du tout pourquoi je l’ai embrassé. C’était sur le coup du moment, de l’émotion sans doute. Peut-être est-ce parce qu’il me manquait ? Je n’ai pas laissé Nicolas par plaisir. J’ai longuement pesé le pour et le contre avant d’annoncer ma décision qui m’a fait mal. Je ne pensais pas le revoir non plus et sa venue à Brisbane me rend complètement mélangée. Et que dire de ces petites attentions qu’il a pour moi ? Certes, il a toujours été ainsi lorsque nous étions ensemble. Je ne l’ai pas connu autrement, pendant nos deux ans de relation alors je ne vois pas pourquoi il ferait autrement aujourd’hui, mais pour moi, tout était terminé entre nous. Et le voilà en Australie et tout suffit pour me faire douter. Douter de mes sentiments pour lui, de ma très grande attirance pour Samuel. Ce dernier, je devrais arrêter d’y penser et essayer d’aller vers l’avant. Il est en couple et heureux… Mais, revenir avec Nicolas n’est pas possible, du moins pas pour l’instant, puisque j’aurais l’impression de me jouer de lui. Oui, je l’aime toujours, il me manque, il est beau et je me sens bien avec lui, mais si mon cœur n’est pas entièrement à une personne, je ne peux pas m’investir à fond. Si nous étions encore en Californie, sans doute que tout serait différent. « J’suis contente que tu fasses enfin quelque chose qui te plaît à toi et non à ton père. Je suis fière que tu te sois affirmé. » Je lui offris un sourire sincère avant de continuer. « Aucun cours après-midi, c’est remis à demain matin. » Puis, je me mis à rire face à sa tactique de détendre l’atmosphère devenue très tendue depuis l’échange. Il a toujours eu le don de rendre tout si facile. « Toujours le mot pour rire. Donne-moi ça ! » Je lui volai la fraise qu’il avait dans la main et croqua dedans à pleines dents. « Dommage que tu n’es pas ton après-midi toi aussi. J’aurais pu te faire visiter la ville plus adéquatement. Enfin, si ça t’avais tenté. Mais on se reprendra. » Je voulais savoir si la flamme était toujours belle et bien là. Parce qu’après tout, on m’a toujours dit que l’amour est très proche de l’attachement et que plusieurs personnes n’étaient pas en mesure de les différencier. Oui, j’étais très bien avec Nicolas, mais est-ce de le véritable amour ? « Quand seras-tu libre ? » Non, je n’allais pas lui demander de ne pas aller en cours. Pas après qu’il m’ait écouté en suivant le cursus scolaire qui le passionnait lui, sans vouloir suivre ce que son père a choisi pour lui.

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by Wiise

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feat Laurel

Je souris légèrement face à ses paroles alors qu’elle me dit être fière que je me sois affirmé. Oui, il m’avait fallu du temps pour que ça arrive, néanmoins, j’avais fini par prendre conscience que j’étais en train de bousiller mon existence pour les beaux yeux de mon paternel. Oh, j’aime mon père, là n’est pas la question, mais depuis la mort de Nathan, il avait fondé bien trop d’espoirs sur moi, m’étouffant, m’oppressant. Alors oui, lorsqu’il avait su que je m’orientais vers des études de médecine vétérinaire il n’avait pas apprécié, mais qu’importe… « J’en avais marre de mes études à Stanford, puis, je me suis dit que c’était une belle opportunité de changer de Cursus en venant te rejoindre ici. » Oui, dans un sens je venais d’avouer que c’était pour elle que j’avais rappliqué et ce, sans pour autant l’avouer mot pour mot. Lorsqu’elle me dit qu’elle n’a pas cours cet après-midi, je grimace d’un air presque enfantin. « Anh, la chance…Bon, j’aime faire du sport, mais j’aurais bien besoin d’un peu de repos. Je crois que j’ai abusé entre mes études de médecines, le club de tennis et de sport hippique, plus mon cursus mineur en sport…Je ne risque pas de ne pas garder la forme à ce train…Où peut-être que je vais m’effondrer de fatigue avant, possible. » Je souris en coin, ricanant avec amusement alors que je passe une main dans ma nuque d’une façon habituelle. Un tic quand je ne suis pas spécialement à l’aise et ce, même si je ne le montre pas. Mettant un peu d’humour dans cette conversation, je lui tends le récipient de fraise, pouffant alors qu’elle me l’arrache littéralement des mains. « Tigresse ! Dès qu’il s’agit de fraises, tu mordrais sans hésitations… » Je souris calmement alors que je la laisse manger une fraise, faisant de même.

Surpris, je lève les yeux vers elle alors qu’elle laisse clairement sous-entendre qu’elle aurait aimé passer un peu de temps avec moi. Quand je serais libre, la réponse, elle vient naturellement. « Hum…on peut faire ça après si tu veux…Je sais pas, on peut aller se balader, se faire un cinéma, quelque chose comme ça…Puis, on pourra manger un bout, fin, si t’as envie, je ne t’oblige pas à passer la soirée avec moi, mais disons que ça me ferait plaisir… » Laissant mon regard se plonger dans le sien, je pousse un léger soupire avant de dire calmement. « ça me manque nos moments ensemble Laurel… » Je sais que je ne devrais pas le lui dire, le lui avouer, mais c’est plus fort que moi. Elle doit savoir qu’elle me manque, terriblement et que j’ai envie de la retrouver, de nous retrouver.

☾ anesidora

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ft.
Nicolas

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J’étais donc la cause de sa venue ici… Bon après, comment ne pas l’être ? Il a tellement d’Université sur la terre qu’il aurait très bien pu aller étudier n’importe où. De plus, je lui avais clairement fait comprendre avant mon départ que je voulais qu’il me suivre. Sauf qu’il n’a pas voulu. Cela m’a brisé le coeur cette dispute que nous avons eu tout juste avant que je décide réellement de revenir sur ma terre natale. Je n’ai juste pas envie d’avoir mal de nouveau. S’il décide de quitter l’Australie pour retourner à Stanford bientôt parce qu’il s’apercevra que rien n’est comme il l’avait imaginé ? Qu’il me laisse à mon tour ? Non, je ne pourrais pas l’accepter. J’ai préféré ne rien dire concernant cette révélation et lui demanda simplement quand sera-t-il libre pour passer un moment ensemble. Oui, il me manquait, c’était un fait que je ne pouvais pas oublier, mais peut-être pas comme il le voudrait. Peut-être simplement comme ami. Je ne me fais pas des films, puisque je sais que ça prendrait du temps avant qu’une vraie amitié se forme entre nous, mais j’aimerais bien essayer si je m’aperçois que ce n’est pas de l’amour que je ressens pour lui.

Je levai les yeux aux ciels lorsqu’il m’annonça ne pas vouloir m’obliger à passer la soirée avec lui. Si je n’avais pas envie, je ne lui aurais rien proposé du tout et s’il est libre ce soir, alors ça sera ce soir et avec plaisir. Sinon, ça aurait été une autre journée. Par contre, mon petit début d’énervement s’évanouit rapidement lorsqu’il reprit la parole. Nos moments… S’il savait que moi aussi. Tous les fous-rire que nous avons eus ensemble, les moments loufoque, et même les chicanes, même si elles n’ont pas été nombreuses. « Moi aussi Nico. Mais ce n'est pas parce qu’on est plus ensemble qu’on ne peut plus en avoir de ces moments. » Je sais que ça ne serait pas du tout la même chose, mais je sais aussi que plus rien ne serait jamais comme avant. Je me tue, et me mis à le regarder en silence. Comme si j’essayais de lire en lui. Savoir ce qu’il désirait réellement, en vérité. Je pus y voir l’attirance, oui, mais aussi l’amour. Pas aussi fort qu’avant, puisqu’il a eu mal, lors de notre rupture, tout comme moi. Je soupirai et me passai une main dans les cheveux pour les replacer. « J’sais pas quoi te répondre en fait. Si on la passait cette soirée et on voit ce qui s’passe. J’veux pas t’faire de faux espoirs non plus… Un resto, un ciné et un verre pour terminer la soirée, si tu veux. » Une soirée en sa compagnie sera sans doute parfaite.

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by Wiise

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chaque pétale une illusion, chaque épine une réalité.

feat Laurel

Ses paroles, elles résonnent comme un écho dans ma tête. Ce n’est pas parce qu’on est plus ensemble…J’ai envie d’hurler à celles-ci, de lui dire que rien est terminé, que je suis là pour faire bouger les choses, que mon amour pour elle ne s’est pas éteint. Pourtant, je me tais, parce que ce n’est pas la solution, ce n’est pas comme ça que ça fonctionne. Je dois lui rappeler le pourquoi nous nous sommes mis ensemble, le pourquoi nous étions simples heureux tous les deux. Parce que oui, nous étions heureux et ça, elle ne me fera pas dire le contraire. Nos fous rires, nos moments de tendresses, notre complicité. Nos disputes étaient rares, bien que quelques fois, je sortais de mes nerfs, je prenais toujours soin de quitter la pièce pour aller me calmer et revenir une fois la tension redescendue. Nous partagions quelque chose de réel, de vrai et ça, elle ne peut pas l’avoir effacé d’un revers de la main ! Deux ans que nous avions passés ensemble, ce n’est pas anodin quand même ! Poussant un léger soupire, je détourne les yeux l’espace de quelques instants, ne sachant pas trop quoi penser de ses paroles. Je préfère donc ne rien répondre, c’est plus facile comme ça. Je ne veux pas dire de conneries, je ne veux pas m’enfoncer davantage. J’aimerais juste retrouver la fille que j’aime, arrêter de souffrir comme j’en souffre à l’heure actuelle. Elle ne veut pas me faire de faux espoirs…Mes muscles se crispent brusquement, je fronce les sourcils, respirant un bon coup pour ne pas imploser. Elle m’embrasse et puis me parle de faux espoirs ? Son raisonnement n’est absolument pas logique et ça, c’est une chose qui m’irrite sévèrement. Je garde le silence quelques instants, regardant ailleurs, me plongeant dans mes pensées.

Finissant par me relever, attrapant mon sac, je souris légèrement en reposant mon regard sur elle. « Tu es toujours amoureuse de moi Laurel Browning, sinon, tu ne m’aurais pas embrassé…dire le contraire serait mentir. Alors, tu peux te voiler la face autant que tu le désir, si il n’y avait plus rien entre nous tu n’aurais pas eu cette réaction. Mais soit, faisons ça. Envoie-moi ton adresse et je viendrais te chercher à 18h, et tu verras bien que notre histoire n’est pas terminée…parce qu’elle ne l’est pas princesse. » Même si ses paroles m’ont irrité, je ne montre rien, me contentant de sourire calmement et de lui mettre la vérité en pleine face. Une fille non amoureuse ne vient pas embrasser son ex sans raisons, hors, c’est ce qu’elle a fait quelques minutes plus tôt et je me fais une joie de le lui rappeler. « Je dois y aller, j’ai pas cours sur ce campus…Garde les fraises, je suis sûr que tu en feras bon usage. » Lui offrant un clin d’œil, j’approche d’elle et me penche en avant, déposant un baiser sur son front avant de m’éloigner calmement, une main dans la poche arrière de mon pantalon.

☾ anesidora