Tout ce que les billets verts peuvent changer

   Before $$$ Quand j'étais pauvre, parce que je suis née dans un appartement miteux qui n'avait que trois pièces, bin j'étais heureuse. Oui, heureuse d'avoir des parents qui s’inquiétaient pour moi, heureuse de pouvoir laisser libre cours à mon imagination pour me trouver des jeux, heureuse de ne pas avoir accès à la technologie, heureuse d'aider mes parents à mettre de la nourriture sur la table et heureuse de profiter à fond de chaque moment ne sachant guerre de quoi serait fait le jour d'après. Mon lit était aussi le divan qui était aussi ma place pour les repas, je portais les vêtements de mon frère et de ma sœur aînés, je prenais mes douches à l'eau froide et je mangeais des pâtes.. beaucoup de pâtes. Pourquoi autant de misère alors que les Howard, ah ouais les merveilleux, riches et si parfaits Howard était une descendance d'élitisme? Parce que mes si superficiels grands-paternels n'avaient jamais acceptés ma mère, immigrante illégale égyptienne sans le sous, et ils avaient coupé tous les ponts avec mon père après leur mariage. Ma mère ayant obtenu ses papiers légaux, elle n'avait toutefois jamais réussi à garder un boulot très longtemps faute d'un énorme caractère n'acceptant pas l'autorité, j'ai d'ailleurs hérité de ce caractère. Mon père lui se retrouva avec rien sans la compagnie d'assurances de mes grands-parents. Mais tout mon petit monde changea lorsque ma grand-mère décéda et que mon grand-père, beaucoup plus concilient renoua tranquillement avec mes parents et remis ma famille dans son testament. C'est pourquoi en 2010 lorsque ce dernier nous quitta, mes parents héritèrent de plusieurs millions en plus d'une tonne d'actions à la bourse et d'une compagnie. Âgée de quinze ans je m'apprêtais à quitter ma vie de minable pour une vie de princesse.

   

   After $$$ Étais-je plus heureuse maintenant que j'avais une chambre de la grosseur de mon appartement? Laisser moi rire... J'y avais gagné tout ce qui était matériel, j'y avais perdu tout ce qui était humain. J'avais perdu tout contact avec mes amis de Mackay, ma ville natale, qui eux restaient trop démunis pour avoir le téléphone, maintenant que j'étais à Sydney. Jamais auparavant j'avais vu mes parents hausser le ton, maintenant j'étais surprise lorsqu'ils se parlaient avec un peu de respect. L'argent les avaient largement éloignés, ma mère une bohème dans l'âme en a eu trop des caprices et des absences répétés de mon père dû à ses nouvelles responsabilités et elle a fait ses bagages pour retourner en Égypte. Je n'ai plus jamais eu de nouvelles d'elle. Mon frère est devenu un vrai con glissant dans l'enfer des drogues et du sexe non protégé, vous me voyez venir? Il a attrapé le sida, mais au moins il a accepté d'intégrer une désintox. Ma sœur elle l'a bien vécu, une Howard tout craché, elle est devenu une vraie garce d’élitiste au soin des ongles parfaits. Moi? J'ai été ravi d'apprendre que j'avais le fric nécessaire pour intégrer l'université, mais sinon je met un point d'honneur à garder les billets verts loin de moi. Je prend ce qu'il me faut c'est tout, je ne veux pas devenir accro à ce qui a fait éclater ma famille qui était à mes yeux parfaite dans sa misère.